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Into the Wolf's Den | ft. Little Nemo, Bigby Wolf & Bluebeard
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7h30. Le ciel se colorait d’un bleu bleuet profond. S’il n’avait pas été assis sur le sol de la chambre, Ole aurait pu contempler le dégradé céleste s’éclaircir à vue d’œil, mais il n’avait ni l’envie, ni l’énergie de se lever. Les premiers rayons de l’aube venaient d’achever son insomnie forcée et le sommeil pesait plus fort que jamais sur ses paupières.

La respiration calme de Nemo ne l'aidait pas à lutter.

Il n’avait pas eu le cœur de refuser sa proposition, aussi absurde lui avait elle semblé : après tout, dormir la nuit lui était tout bonnement impossible. L’adolescent avait erré dans la maison sitôt le garçon endormit, fidèle à sa discrétion légendaire, tuant le temps de la même manière qu’avec ses balades nocturnes mais à l’abri de la bise. Ses chaussettes encore humides étaient la seule chose qui l’empêcha de verser dans le pays des rêves en le secouant un peu de temps à autre avec un bon frisson, mais attendre une heure décente pour tirer le noiraud du lit fut tout de même une véritable torture.


« Nemo. » Son index s’enfonça dans la masse de drap informe. Pas de réaction. Le rouquin soupira et contourna le lit. Une fois au fond, il saisit la couverture, inspira un bon coup et la secoua d’un coup sec. C’était vicieux d’aider l’air matinal à chasser la torpeur, mais si ça avait pu réveiller le marchand de sable des années durant, ça réveillerait le prince de Slumberland : et cela faisait depuis assez longtemps qu’il le narguait en roupillant pour tuer toute culpabilité. « Il est déjà neuf heure quart. A ce rythme-là on va être les derniers de la file si tu te dépêches pas. » maugréa-t-il en cessant enfin de secouer la pauvre couverture, seulement car un interminable bâillement l’y obligea. Il en perdit le cour de ses paroles et se mit à tituber jusqu’au mur pour s’y appuyer, prêt à piquer un somme, comme pour contredire ses propres paroles. « J’attends … » Nemo aurait très bien pu se cacher discrètement sous ses draps et se rendormir que le rouquin n’en aurait rien suspecté, la joue nichée dans sa propre écharpe et les yeux fermés, ils auraient pu dormir toute la journée au lieu d’aller affronter l’administration. Et quelque part, lorsqu’ils poussèrent enfin la porte de la vieille bâtisse, Ole réalisa qu’il aurait préféré que le petit prince soit un peu plus malhonnête.

Le peu de soleil filtrant à travers l’épaisse couche de smog avait eu raison des restes de neiges et ne laissa plus que de la petch sur les trottoirs. Ole n’avait même pas le courage d’essayer de paraître réveillé ou de bonne humeur, surtout pas en arrivant enfin devant les grilles des Woodlands plus trempé que jamais. Il leva le bras vers le bâtiment avec le peu de conviction qui lui restait et déclara : « Les Woodlands, repère de l’administration, des sorcières et des lèche-culs. » Il s’éclaircit promptement la voix à la fin de sa phrase, se rappelant le tableau édulcoré qu’il avait peint à Nemo la veille. « Et du sheriff, le loup. »

Ses pantoufles laissaient des traces de pas humides derrière-lui alors qu’il montait les quelques marches à reculons, continuant sa petite introduction. « Méfie-toi de celui-là, on l’appelle pas big bad wolf pour rien. »

Sur ce coup, Ole ne savait plus réellement dire s’il donnait de vrai conseil au garçon ou s’il le faisait juste tourner en bourrique pour rire ; il n’arrivait déjà pas à dire si sa propre peur du grand méchant loup était fondée ou non. Better safe than sorry. De toute manière, quelque chose de bien plus effrayant que le toutou de Snow White les attendaient.
Il suffisait de balader son regard sur la file de fables et de laisser l’irritabilité planant dans l’air se glisser sous sa peau pour comprendre que le duo avait du retard. Le marchand de sable laissa échapper un long, loooong geignement, à mi-chemin entre l'exaspération et le désespoir, comme pour mieux se fondre dans la masse mal lunée. « Et ÇA, c’est ce pourquoi on doit pas traîner. »

Enfin, il disait ça, mais c’était lui qui les avait bien retardé en s’endormant contre le mur.
Sam 21 Fév - 17:18
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Into the Wolf's Den

Ole Lukøje | Little Nemo | Bigby Wolf | Blue Beard



Le réveil avait été dur pour Little Nemo ce matin là, et, entrant dans le hall des administrations des Woodlans, il ne put s'empêcher de pousser un bâillement peu discret. Mais cela lui changeait de ses matins habituels. En effet, depuis son retour dans le monde réel, il avait eu un sommeil plutôt léger. En général, il se réveillait en sursaut, tombait de son lit et se précipitait pour vérifier que le sceptre de Morpheus était toujours dans son coffre, et ce toutes les heures. Mais cette nuit là, la présence du marchand de sable l'avait suffisamment rassuré pour qu'il puisse dormir beaucoup plus paisiblement et avait même un peu rêvé. Mais ce qu'il avait vu dans son rêve n'avait pas été des plus plaisants : un Slumberland en guerre, en proie aux flammes et à la violence. Nemo ignorait si c'était le produit de son imagination terrifiée, ou bien de réelles images du royaume des rêves. Il préférait la première option de très loin. Son sommeil fut donc plutôt agité, mais bientôt, ses rêves s'évanouirent et lui laissèrent un peu du sommeil réparateur dont il avait besoin. Du moins, jusqu'à ce que Ole le réveille.
Little Nemo était dissimulé sous sa couverture presque entièrement. Seule une touffe de cheveux sombre était visible et quand son compagnon tenta de le réveiller, il répondit pas un gémissement sourd en se retournant dans l'autre sens pour esquiver le cruel doigt qui s'enfonçait dans ses côtes. Mais cela ne suffit pas car le marchand de sable avait agrippé la couverture et l'avait arraché aux petites mains de l'enfant avant de la secouer pour laisser l'air glacial pénétrer son corps, la maison étant évidemment nullement chauffée. Nemo poussa un cri et se débattit avant de tomber brutalement du lit... une habitude chez lui qu'il aurait préféré ne pas avoir. La tête en bas et les pieds en l'air, il poussa un gémissement de douleur avant de se remettre à l'endroit, frottant sa tête endolorie et frissonnant du froid qui l'avait saisi, alors que Icarus, tout aussi peu réveillé, venait voir avec une certaine mollesse l'état de son protégé.

- Pourquoi tu m'as... réveillé comme ça..? balbutia-t-il en baillant bruyamment. Marchand de s..?

Alors qu'il s'apprêtait à protester du réveil brutal qu'on lui avait administré, il remarqua que le marchand de sable c'était endormi contre le mur. Et bah ça alors ! Il le poussa du bout du doigt plusieurs fois jusqu'à ce qu'il bascule et s'effondre par terre. Mais ça ne le réveilla pas plus que ça. Par contre, cela fit bien rire l'écureuil qui venait de rejoindre la chevelure ébouriffée de son maître.

- Eh bien, on est pas rendu... soupira-t-il avant de secouer son compagnon d'infortune un peu plus durement. Et finalement, ce fut l'intervention d'Icarus qui réveilla le marchand de sable, lui chatouillant le nez de sa queue touffue.

A présent, ils se tenaient devant les grilles des Woodlands, et Nemo commençait à appréhender quelque peu, surtout aux vues des paroles de son comparse. Par réflexe, il s’agrippa à sa manche, se dissimulant en partie derrière lui, ses grands yeux inquiets braqués sur le bâtiment.

- Des sorcières..? Un loup..? Comme dans les contes..? demanda-t-il d'une vois muée par la peur. Il avala sa salive d'une traite, ses mains tremblants légèrement sur la manche d'Ole qu'il tenait fermement. Et ce qu'il dit par la suite ne le rassura pas du tout plus. Il jeta un regard terrifié vers lui. Big Bad Wolf..? Comme celui qui a mangé les trois petits cochons..? Et le petit chaperon rouge..?

Nemo se souvenait des histoires que lui racontait sa mère pour l'aider à dormir, ce qui avait toujours été inutile vu les rêves rocambolesques du garçonnet. Soudainement, il eut envie de rentrer directement chez lui, n'ayant pas vraiment envie de se faire dévorer tout cru. Car les loups adoraient les enfants, c'était bien connu, et surtout celui là. Mais le contact de la photo de ses parents dans sa poche lui redonna du courage et il prit une profonde inspiration. Il devait savoir, il devait continuer.
Mais une fois entrée aux administrations des Woodlands, Nemo fut mué par une toute nouvelle énergie. Il n'avait jamais vu un bâtiment aussi étrange, la modernité lui étant inconnue. Alors, il ne put rester en place ne serait-ce que deux secondes malgré la présence de Ole, regardant partout autour de lui avec des grands yeux et observant les moindres objets insolites qu'il croisait, l'écureuil volant bien installé dans sa capuche. Une agrafeuse, du papier blanc, un stylo bille... et le pire fut quand il aperçu une photocopieuse. Il passa deux bonnes minutes à tapoter la machine tout en demandant au marchand de sable comment cela fonctionnait et à quoi cela servait, et serait resté plus longtemps si Ole n'était pas venu le chercher par la peau du cou. Au moins, cela eut un effet bénéfique sur l'humeur de l'enfant, qui se retrouvait tout heureux de découvrir de nouvelles choses.

- Tu as vu ça ? C'est génial, ici ! Il y a pleins d'objets étranges ! s'exclama-t-il en se faisant traîner par son compagnon tout en s'extasiant en apercevant un ascenseur non loin. Et quand enfin ils s'arrêtèrent, il fut surpris de voir autant de monde aligné et visiblement attendant avec impatience qu'on s'occupe de leur cas. Le marchand de sable poussa un long geignement et Nemo fit la grimace. Les enfants n'étaient pas patient c'était bien connu. Aussi se concentra t-il d'abord sur l'observation de ces gens énervés avec un grand intérêt avant de regarder les tableaux affichés au mur, puis s'asseoir sur une chaise libre, balancer ses jambes d'avant en arrière, essayer de s'asseoir différemment, se lever pour décaler la chaise d'un centimètre, s'asseoir à nouveau, se lever pour ramasser un trombone par terre, jouer avec pendant quelques minutes, soupirer.

- C'est long... Quand est-ce que c'est notre tour ? demanda-t-il en faisant la moue avant de se mettre à chantonner l'hymne de Slumberland du bout des lèvres en se rasseyant.



HRP:
Mar 24 Fév - 1:45
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Comme tout les matins, les bureaux des Woodlands avaient accueillit un Bigby ébouriffé et maussade, une cigarette d'ores et déjà coincée entre ses dents. Pour couronner ce charmant tableau, des cernes violacées ornaient son regard d'ordinaire si avenant. Sa dernière... Altercation au Neuf de Piques, et ses discussions avec son nouvel espion lui avaient laissé du travail, plus que d'ordinaire, aussi n'avait-il plus vraiment le luxe de dormir beaucoup.

À quand remontait sa dernière nuit complète de toutes façons ?

Dépassant la longue file d'attente dans le couloir administratifs, il fit un détour par le bureau de Snow pour y déposer ses dossiers... Tout en se faisant sermonner, comme toujours, sur "sa mauvaise habitude de fumer dans les bureaux" et sur ses méthodes... Peu orthodoxes. Qu'y pouvait-il si deux Fables sur trois cherchaient systématiquement la bagarre lorsqu'ils avaient affaire au shérif ? Il était un loup, pas un agneau...

Alors qu'il sortait du Business Office sous les quelques remarques de son Boss (qu'il ignorait de toutes façons), il agita une main vers la file d'attente.

" Pour ce matin, Miss White ne va pas pouvoir recevoir tout le monde. Je prends les suivants dans la file. Suivez-moi dans mon bureau. "

Il n'avait pas prêté attention auxdits suivants, le nez dans un dossier que Bufkin lui avait donné au passage. Sinon, il aurait bien vu qu'il s'agissait... D'enfants. Et Dieu sait qu'il s'entendait à merveilles avec ces bestioles là. Vraiment. Demandez-donc au Chaperon...

Alors qu'il allait ouvrir la porte de son bureau, il daigna enfin remarquer les deux jeunes Fables qu'il avait désigné. Pausant immédiatement, il prit le temps de soupirer avant de souffler.

" ... Vous êtes perdus ? C'est votre mère que vous cherchez ? "

Il haussa un sourcil en toisant l'un, puis l'autre, avant d'exhaler un nuage de fumée dans les airs. C'était bien sa veine, le voilà probablement condamné à jouer les baby sitter pour la matinée ! Quoique. Il valait peut-être mieux ça qu'un Jack ou un Gren prêt à lui taper sur le système.

Grattant sa nuque, embarrassé, il désigna son bureau désormais ouvert.

" Entrez. Vous me raconterez ce qui vous amène. "

Ils pouvaient avoir confiance. Après tout, il n'avait pas mangé d'enfants depuis des siècles.

HRP:
Mer 4 Mar - 21:37
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Into the Wolf's Den
La journée aurait été beaucoup plus calme si Bluebeard n'avait pas croisé Snow à la volé dans un couloir, la hélant pour demander de plus amples renseignements sur fabletown en générale. Elle tenta bien d'être vague, mais la présence d'un épais dossier sur le bureau de l'adjointe, mixée avec l'ignoble odeur d'une Huff and Puff, Bluebeard ne pouvait pas accepté d'être laissé sur le carreau, sans au moins jeté un œil au dossier. Il avait arrêté d'être impressionné par la rapidité pour l’interroger sur toute les affaires de prostitutions, de violence conjugale, ou de toute autre service sur le beau sexe, et pour lui demander de l'argent bien évidemment, mais alors pour le mettre juste au courant de quoique ce soit, il avait plutôt l'impression d'avoir devant lui des escargots tétraplégique. Il avait lu quelque part que les producteurs de hollywoodien étaient réquisitionné pour absolument tout et avaient le dernier mot sur la quasi totalité des sujets. Ils en avaient de la chance, se disait l'intendant en fronçant les sourcils.

Parcourant le dossier rapidement, Bluebeard le glissa sous son bras, promettant à mi voix de le rapporter plus tard, mais il prit soin de faire un détour par l'administration avec la ferme intention d'en parler à Bigby, histoire de jouer encore une fois l'invité non désiré. Miss White tenta bien de le retenir et de récupérer son dossier, arguant que le shérif avait toutes les visites à gérer tout seul, mais que nenni, ça prendrait deux minutes. Et au pire, être au courant des ennuis des autres Fables était toujours une bonne chose, savoir si il devrait mettre la main à la pâte, ou plutôt dans le portefeuille. Cela restait un métier ingrat, mais c'était le sien. Il avait toujours sa grande cage doré pour relativiser, tout le monde ne pouvait pas en dire autant.

Il doubla donc une queue assez démentielle, mais qui ne parvenait jamais à l'étonner, et d'ailleurs elle n'étonnait jamais personne. Tout le monde savait que pour passer au bureau, il fallait soit se lever avec les poules, soit faire preuve d'une patience digne des glaciers. Ouvrant la porte du bureau sans se faire annoncer, il savait bien qu'il allait déranger, et visiblement il n'avait jamais songé que pour être un chouïa respecté, comment à ne pas agir comme le dernier des souillons serait peut être un bon début pour faire semblant d'être concerné par son image.

Il aurait bien ouvert la bouche pour commencer par faire semblant de d'excuser pour son intrusion, mais son regard tomba directement sur les deux personnes présentement présent pour faire part de leur doléances. Des enfants. En présence du grand méchant loup. Y'en a qui n'avaient pas froid aux yeux. Enfin, il devait déjà subir les mauvaises langues dés qu'il était à 2 mètres d'une femme, alors il était extrêmement mal placé pour juger. Et pourtant cela ne l'empêchait pas de le faire.

« Mes aïeux. » Fit-il sobrement en fermant la porte d'un coup sec quand il vit les enfants. «  J'ignorais qu'on avait ouvert une cellule pour les enfants. »

Le ton puait l'ironie, mais à dire vrai, cela ne l'aurait pas étonné qu'il ne soit pas au courant d'une telle chose. Il s'avança vers eux, les bras croisés et l'air digne, et annonça d'un air parfaitement sérieux.

« Et que ces deux là ont put faire comme bêtises pour que leurs parents les confient au grand méchant loup ? »


Il se retient de faire une plaisanterie douteuse sur la maison en pain d'épice. Bigby ne ressemblait à rien, signe qu'il avait passé une nuit déplorable, et se retrouver la gorge ouverte à cause d'une blague, c'est dénué d'élégance.
Mar 10 Mar - 0:14
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LA question tombait déjà alors que la queue n’avait pas encore avancé d’un seul pas, et dès lors, Ole se persuada que cela serait l’attente la plus longue et pénible de sa vie tout entière. Il fut surpris de remarquer qu’à contrario, la compagnie d’un autre enfant dans la file d’attente avait fait couler les minutes un petit peu plus rapidement. Ils étaient bien sûr tout deux morts d’ennui, dévorés par l’impatiente et, dans son cas, nerveusement agité à cause du sommeil qui s’accrochait à ses paupières et du trac d’affronter l’administration, mais tout comme regarder un film d’horreur à deux est moins pénible, attendre devenait un peu plus supportable.

Mais la présence seule de Nemo ne suffit pas à l’empêcher de tressaillir lorsqu’une voix grave s’adresse à la file, ni à empêcher l’envie de retourner au début de la file de naître dans sa tête. Toutefois, elle l’obligea à se tenir au plan originel, même s’ils n’avaient pas prévu de passer dans la tanière du loup plutôt que le bureau de Snow White. « C’est lui, c’est le loup. » chuchota-t-il à son comparse en cachant ses lèvres avec sa main, la rangeant vivement derrière son dos lors que la voix de Bigby tonna à nouveau à travers le couloir. Avant même de pouvoir ne serait-ce que considérer une réponse à sa question stupide –quoi qu’en partie vraie, ce qui la rendait d’autant plus agaçante-, les volutes de nicotines vinrent lui firent plisser le nez, et déjà le duo était convié à l’intérieur du bureau.

L’endroit n’avait rien d’accueillant : exigu, sombre, cette même odeur de cendre froide qui lui piquait encore les narines flottant dans l’air. Ole jeta un regard soucieux vers Nemo. Les adultes avaient beau ne pas faire la distinction entre eux, le seul enfant présent, c’était le petit prince, et personne d’autre. Lui, il était adolescent, et même s’il avait abandonné l’idée de le faire comprendre aux plus vieux, ça ne changeait rien à son statut d’aîné du duo. C’était à lui de faire en sorte que ça se passe bien, et cette seule pensée lui insuffla une pointe de courage nécessaire pour s’adresser au redouté shérif.

Et encore une fois, avant même de pouvoir sortir le moindre son, les gongs de la porte couinèrent et lui coupèrent la parole. Toute l’attention se tourna vers le nouvel arrivant. Une seconde, l’adolescent sentit les petits cheveux sur sa nuque se dresser à la vue de Barbe Bleue, mais l’agacement engendré par ses remarques eut raison de la peur. « Il faudrait déjà avoir des parents pour ça. » feula-t-il entre ses mâchoires serrées. Qu’avaient-ils tous à invoquer père et mère à tout bout de champ ? « Et justement, on a besoin de votre aide pour trouver les siens mr. Wolf. » En se retournant, son attitude pris un virage à 180º degré, et déjà il sentait ses genoux faiblir sous son propre poids en croisant le regard du shérif. Il se ravisa légèrement et se mit à triturer le bout de ses manches. « Il sait même pas ce qu’est une Fable, vous pouvez pas l'abandonner dans New York sans rien faire. »

Son regard se posa à nouveau sur son petit compatriote, puis il croisa les bras sur sa poitrine, enfonça sa tête dans son écharpe et détourna les yeux. « J’suis pt’être baby-sitter, mais je fais pas de freebie, et vous non plus vous travailleriez pas sans être payé. » Ça lui faisait pas tant plaisir de marmonner ça devant Nemo, mais c’était la vérité vraie. Et les gens des Woodlands ne juraient que par business et argent, fallait parler leur langue pour pas être renvoyé chez soit.

HRP:
Sam 14 Mar - 23:44
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Into the Wolf's Den

Ole Lukøje | Little Nemo | Bigby Wolf | Blue Beard



En pleine observation des lieux et des objets insolites qui peuplaient le couloir de l'administration, Nemo ne remarqua que trop tard une silhouette le frôler de prêt, le faisant sursauter. Mais l'homme ne s'attarda même pas à le regarder et continua sa route jusqu'aux bureaux, dépassant tout le monde sans aucune gêne. Nemo fit la grimace et lança un regard intrigué vers cette nouvelle personne : un individu pas forcément très grand, aux cheveux ébouriffés, à la pilosité importante et au regard peu amène, le tout renforcé par une sorte d'aura impressionnante qui poussait les gens qui attendaient depuis deux heures à se taire, le tout enfumé dans une odeur de tabac insupportable. Même son père qui avait pourtant l'habitude de fumer la pipe ne provoquait pas une odeur si infecte. Icarus, pourtant dissimulé dans sa capuche, poussa des couinements de mécontentement en se frottant le museau face à l'odeur insupportable qui arrivait jusqu'à lui. Mais quand il vit le loup, son réflexe de proie lui fit pousser un cri aigu de détresse avant de se réfugier dans le col de Nemo, le faisant ressembler à une petite écharpe rousse.
Le petit prince n'avait jamais rien vu de tel et pourtant dieu savait qu'il y avait des personnalité et des créatures de toutes sortes à Slumberland. Mais surtout, ce qui le perturba grandement, ce fut la sensation de chaleur étrange qui émana de la clé autour de son cou, dissimulée sous son t-shirt, signe que cette personne, volontairement ou non, était considérée comme un cauchemar dans le royaume des rêves. Par crainte, Nemo quitta son siège pour se rapprocher de Ole et attraper sa manche fermement, beaucoup moins enclin à la curiosité soudainement.

- Qui était-ce..? demanda le garçon en un murmure à son jeune acolyte. Mais alors qu'il attendait une réponse, l'homme sortit du bureau et invita d'un geste blasé et ne regardant même pas au détail, aux deux garçons de le suivre. Nemo écarquilla les yeux de terreur et déglutit alors que Ole lui révélait qui il était. Le loup. Le grand méchant loup. Pas étonnant que son pendentif avait réagi. Un frisson parcouru son corps alors qu'il cherchait une échappatoire autour de lui. Il n'avait vraiment pas prévu d'être mangé aujourd'hui. C'est alors que son regard croisa le nécessaire de nettoyage qu'un agent d'entretien avait très certainement laissé ici. Le garçon attrapa un balais d'une traite et le garda contre lui comme arme de défense. C'était mieux que rien après tout!  Il retint un gémissement quand le regard du terrible loup se posa sur lui et baissa les yeux pour fixer ses pieds. Puis il rentra à la suite de Ole avec un air peu rassuré, et son balais toujours en main.

Quand ils entrèrent dans le bureau, Little Nemo n'en menait toujours pas large. L'endroit était sombre et glauque, empli d'encore plus d'odeur de tabac insupportable, tellement que le garçon se surpris à se pincer le nez d'une main alors qu'il s'asseyait sur une chaise grinçante de mauvaise facture. Il gardait son balais toujours avec lui, un air inquiet sur le visage et frissonnant de peur malgré lui, et sentant le petit cœur d'Icarus contre sa nuque qui battait à cent à l'heure. Et l'arrivée d'une autre personne le fit sursauter encore davantage alors que l'écureuil poussa un cri et venait se réfugier entre les mains de Nemo. Ce dernier inquiet pour son petit compagnon, le ramena contre lui et lui chuchota quelques mots.

- Eh, tout va bien, Icarus. Ils sont là pour nous aider...

Mais l'écureuil ne sembla pas plus rassuré et s'était roulé en boule dans le creux de sa main. Nemo soupira avant de regarder la personne qui avait causé tant d'émoi. C'était un homme de haute stature, au charisme tout aussi impressionnant que celui du loup mais avec quelque chose de nettement différent. Il était chauve, portait des lunettes élégantes et une belle barbe noire aux reflets bleutés. Même si il pouvait sembler menaçant, Nemo se sentit rassuré un peu. Ils ne savaient pas qui était cette personne mais au moins, ça lui faisait une protection supplémentaire face au redoutable prédateur qui les avait invité dans sa tanière. Nemo prit une profonde respiration pour reprendre contenance alors que Ole parlait à sa place... même si ce ne fut pas d'une grande utilité pour Nemo bien au contraire. Il se sentit particulièrement honteux d'un coup quand le marchand de sable le désigna comme un ignorant et il rentra sa tête entre ses épaules.

- Je...

Mais loin d'améliorer les choses, Ole continua sa dénonciation et admis devant Nemo qu'il ne voulait pas s'occuper de lui sans être payé. Le garçon lui lança un regard déçu. Il pensait vraiment s'être fait un ami... mais peut être qu'au final ce n'était qu'une apparence. La lèvre inférieure du petit prince tressauta un instant mais il rassembla son courage et prit une profonde inspiration en resserrant sa main sur son arme improvisée.

- Je m'appelle Nemo, monsieur. Et je... je vivais à New York... au 1811 Voorhies Avenue... Il y a 80 ans j'ai été... disons... emmené à Slumberland et... je suis revenu y a un mois ici... Ole m'a dit que vous pourriez m'aider... à retrouver mes parents.

Fouillant rapidement dans sa poche, il en sortit une vieille photo en noir et blanc représentant sa petite famille : son père, habillé élégamment et à la ravissante moustache de l'époque, sa mère une belle femme aux boucles châtains et à la robe sobre mais au sourire ravissant et Nemo au milieu, portant une marinière. Evidemment, tout chez eux rappelait les mundies.

- Je... Je n'ai pas tout compris à cette histoire de Fable mais... peut être que mes parents étaient comme moi et... peut être n'ont ils pas vieilli..? Enfin, je l'espère... Je ne veux pas vous déranger c'est juste que... ça fait un mois que je vis tout seul dans ma vieille maison et... je suis un peu perdu...

L'écureuil se réveilla enfin et poussa une exclamation de mécontentement, mais qui fut relativement brève car il retourna vite se dissimuler dans sa capuche pour éviter les crocs du prédateur en face de lui.

- Oui enfin... pas tout à fait seul mais... voilà...

Lun 16 Mar - 14:01
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Partagé entre l'envie d'éclater de rire et celle de s'asseoir et de se laisser aller au découragement, Bigby observait le petit jeu de Nemo. Bras croisés, debout derrière son bureau, il brisa finalement le silence pour tenter de détendre l'atmosphère. La dernière chose dont il avait besoin, là, c'était d'un enfant en panique !

" ... Un balais ? Wow... Doucement avec les menaces, je me croirais presque en face d'un chevalier. J'espère pour toi qu'il est enchanté ton balais, si tu comptes vaincre le Grand Méchant Loup avec... "

Un vrai chevalier... La ferraille et l'orgueil démesuré en moins. Finalement assis à sa place de shérif, il invita ses deux visiteurs à prendre un siège... Et se raidit tandis qu'un autre fit son entrée dans le poste exiguë  du shérif. Écrasant sa cigarette dans un cendrier débordant, il vissa son regard dans celui du nouvel arrivant.

" Bluebeard... Charmé de votre visite, comme toujours, mais comme vous le voyez j'ai d'autres affaires un peu plus urgentes à régler. Alors, à moins que vous ne soyez intéressé par un contrat de baby sitter... "

Son ton s'était fait amer. Comme toujours il se méfiait des allées et venues de l'ancien Lord. Loin de s'intéresser aux jeux politiques auxquels Bluebeard pouvait se prêter, il préférait se tenir loin de ses magouilles et se contenter de surveiller d'un œil averti les faits et gestes de l'homme le plus riche de Fabletown.

Allumant une autre cigarette, Bigby écoutait le laïus des deux jeunes visiteurs, analysant les faits au fur et à mesure qu'ils étaient énoncés. Finalement surpris, Huff&Puff pendant entre ses lèvres, il scrutait le jeune messire chevalier-du-Balais assis devant lui. L'autre faisait parti de ces Fables assez indépendants des Woodlands - toujours utiles lorsqu'un petit nouveau du gabarit de Nemo pointait le bout de son nez, visiblement.

Silencieux le temps d'écouter chacun, il écrasa sa cigarette tout juste allumée et croisa les mains sur son bureau avant de répondre, songeur.

" Les arrivées sont rares, et je ne me souviens effectivement pas de ton visage. " ... Ni de son odeur, pour être honnête. Une nouvelle ride creusa son front, songeur. Il était toujours inquiétant de constater que l'existence de Fables pouvait leur échapper si aisément. Après tout, ils étaient déjà installés à Fabletown en 1811. S'arrachant à la contemplation d'un écureuil particulièrement expressif, il finit par sortir d'un tiroir une petite pile de paperasse... Les joies d'un nouveau venu ! Attrapant la vieille photographie passée par Nemo, il en observait les modèles. Aucun d'eux ne lui étaient familiers... Mais après tout, il n'avait pas une si bonne mémoire des visages. Pas aussi bonne que celle des odeurs, en tout cas !

" Je vais avoir besoin des noms et prénoms de tes parents, si tu espères les retrouver. Peut-être sont-ils dans nos registres - je doute qu'une famille entière de Fables puisse passer si longtemps inaperçue. Je ferais les recherches nécessaires. " Son regard accrocha de nouveau celui de Bluebeard. " ... Peut-être même pourrons-nous mettre à contribution vos réseaux, Bluebeard ? "

Quitte à tolérer sa présence dans son bureau...

Papiers ordonnés devant lui, il se pencha légèrement sur son bureau, observant tantôt Ole, puis Nemo.

" Une chance que vous vous soyez trouvé, tout les deux. " Il désigna Ole d'un index. " J'aurais besoin de ton nom. Et que tu restes un petit moment ici, si tu peux, le temps de savoir ce que... Nemo sait exactement de notre ville. "

Le grand méchant loup se leva finalement pour fouiner un autre tiroir et en extirper une vieille photocopie qu'il posa devant l'enfant et son écureuil. Une copie de l'armistice - l'officielle étant conservée dans l'un des gros livres du Business Office.

" As-tu déjà vu un document pareil ? Ho, je ne te demanderai pas de le signer tout de suite, un petit interrogatoire s'impose, avant. Mais si tu as déjà eu affaire de près, ou de loin à notre communauté avant... Tu dois connaître ce document. Sinon, bien des choses à savoir sur Fabletown y est retranscrite. "

Bigby se redressa, scrutant le balais encore sous son nez. D'un geste un brin impatient, il en attrapa le manche pour l'écarter. Comment espérer garder son sérieux face à un enfant qui le menaçait de coups de balais ?!
Sam 11 Avr - 7:26
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