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Mignonne, allons voir si la rose...
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Lorsqu'on se retrouvait au sein des jardins il était facile d'oublier qu'on se trouvait en plein Manhattan et que la ville n'était qu'à quelques pas. Beauty était certaine qu'un sort entourait les lieux, empêchant les bruits de la vie citadine parvenir jusque dans cet havre de verdure. Même si Central Park n'était pas si éloigné, et bien plus vaste, la jeune femme avait préféré ce jardin au grand parc de la ville. Elle n'avait pas à supporter le babillage des Mundanes et les cris de leurs enfants. Non pas que Beauty haïssait les enfants, néanmoins elle cherchait actuellement de la quiétude et ne voulait pas se retrouver adulte célibataire et esseulée entourée de mères babillardes.

Sac en bandoulière sur l'épaule, la Fable se rendit donc dans les jardins. Non sans saluer les Fables qu'elle croisait, habitants comme membres du personnel. Beauty prit place sur un des bancs, choisissant de préférence à s'éloigner de l'entrée des jardins. Le lieu lui rappelait un roman où des enfants allaient jouer dans un jardin dit secret, loin du monde des adultes.

Tournant les pages de son livre, la Fable perçut alors une présence. Levant les yeux elle aperçut un homme de haute stature. Ses habits, son maintien, tout en lui clamait son ascendance noble, un riche passé, un nom à honorer. Face à lui Beauty se sentait devenir une ingrate paysanne qui ne méritait aucunement son attention. Figée sur son banc, elle ne savait quoi faire. Devait-elle le saluer par une révérence ? Ou demeurer assise, faire mine de l'ignorer ? Le temps qu'elle se décide, son regard croisa celui de l'inconnu.

Il était véritablement impressionnant.
Sam 1 Nov - 15:54
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Mignonne, allons voir si la rose...

Beauty & Oberon Faery



Encore une journée d'un ennui mortel pour le roi des fées. Et pourtant, il avait de quoi faire dans sa boutique mais il n'y avait pas beaucoup de clients ces derniers temps et les tâches quotidiennes d'entretien étaient vite exécutées grâce à l'aide de toutes les pixies que Oberon avait receuilli. Aussi l'elfe avait il très vite fait le tour des tâches à faire et restait là, à tourner en rond dans sa boutique en espérant désespérément qu'un client se présente. Sans parler de son angoisse constante face à l'absence de sa moitié, et la souffrance de son peuple qu'il sentait toujours au fond de son cœur, même dans ce monde si loin de ses terres. Et c'est en restant actif qu'il arrivait à oublier cette souffrance.

Rongé par tous ces sentiments qui l'envahissaient, Oberon décida de sortir, non sans prévenir son petit équipage qui se chargea de fermer la boutique en son absence. Après leur avoir rappelé pour la énième fois qu'ils devaient se cacher si ils entendaient quelqu'un s'approcher de la devanture, par crainte qu'ils soient repérés et emmenés à la Ferme, il ouvrit la porte qui fit tinter la clochette du magasin avant de la refermer derrière lui. A peine était il sortit qu'il toussa face à la pollution qui agressait ses poumons fragiles. Il remonta le col de son trench coat sombre et plaça son écharpe blanche devant son nez et sa bouche pour se protéger, avant de s'éloigner, sa canne claquant sur le pavé du trottoir.

Il marcha pendant quelques minutes, esquivant le plus possible les passants, ayant toujours cette crainte maladive envers les Communs mais finalement décida de se rendre au parc, car malgré la protection devant son visage, il recommençait à tousser fortement. Seul la proximité des arbres et des plantes, qui purgeaient l'air de leurs imposantes branches, pouvait calmer son asthme. C'est ainsi qu'il se rendit dans les Woodlands, aux jardins de Trusty John. En entrant, il sentit tout de suite l'air pur envahir ses poumons et retira son foulard élégant pour le remettre autour de sa gorge, prenant une profonde inspiration. Tant de verdures, de nature et de calme. Comment les humains pouvaient ils se priver d'un tel bonheur, d'une telle harmonie.

A mesure qu'il marchait, les fleurs sur les bords du sentier semblaient reprendre en vitalité et tournaient leurs corolles vers le monarque déchu, à l'instar des tournesols qui voient le soleil se lever vers l'horizon, tandis que les arbres laissaient s'échapper des soupirs heureux quand Oberon posait sa main sur leur écorce abîmée. Le parc était silencieux et il y avait peu de Fables visible. Le roi se demanda bien pourquoi ils n'acceptaient pas que des fées viennent habiter ici afin d'aider à entretenir le parc. Mais les ordres étaient les ordres et il fallait se cacher, être méfiant. Un comble.

Oberon aperçu une silhouette humanoïde au loin, assise sur un banc et la reconnu aisément. Qui ne connaissait pas Beauty dans Fabletown ? Même les fées avaient du mal à égaler sa beauté et la jalousait énormément. Mais en même temps, les fées avaient souvent tendance à être jalouses, ça faisait parti de leur charme. Oberon s'arrêta devant le banc, ses cheveux blonds platines flottant dans la brise légère alors que ses yeux verts étaient fixés sur la jeune femme qui avait relevé la tête. Il l'analysa rapidement : des boucles soignées, un maquillage discret mais élégant, des vêtements confortable plus que beaux, marques de coupure sur ses doigts. Une cérébrale à n'en pas douter et surtout une grande adepte de littérature, et donc une personne digne d'intérêt. Les fées avaient toujours une énorme attirance pour les artistes, car ce sont souvent eux qui croient en eux. Le roi offrit un sourire aimable à la jeune femme et inclina respectueusement la tête.

- Mademoiselle Beauty, je ne crois pas que nous nous soyons déjà rencontrés. Puis-je ?

Il s'assit à ses côtés une fois qu'elle lui ai donné son autorisation, observant ses gestes pour analyser son comportement. Elle était très nerveuse, sans doute impressionnée face à un noble de la stature d'Oberon. Il fallait trouver un moyen afin qu'elle se détende. Il n'avait aucunement envie de lui faire peur.

- Je suis Oberon, roi des fées d'Avalon. Du moins, je l'étais avant... Mais je m'égare. Comment allez vous ? Ne soyez pas intimidé, je ne cherche qu'un peu de compagnie.

Oberon leva un sourcil en sentant du mouvement dans son col de manteau et remarqua une lumière rose. Il soupira et attrapa la petite intruse par les ailes. Elle avait visiblement eu envie de protéger son maître en l'accompagnant. La petite Perle se débattait en s'exprimant vertement, même si Beauty ne devait entendre qu'un léger tintement.

- Perle. Combien de fois t'ai je dit de ne pas m'accompagner ? ... Mais bien sûr que non, je ne flirt pas. ... Tu exagères, je ne fais que discuter ! ... Tu ne diras rien à la reine ou je t'enferme dans un bocal pendant un mois !

Il leva les yeux au ciel et lâcha la petite fée qui se mit à tournoyer tout autour d'eux en insultant Beauty de tout les noms. Oberon eut un léger rire en prenant un air sincèrement désolé.

- Je suis navré. Les pixies sont si vindicatives et paranoïaques.

Dim 2 Nov - 13:03
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Beauty avait simplement hoché la tête, la gorge sèche, devant la demande d'Obéron. Elle avait entendu parler de ce grand roi lorsqu'elle vivait encore au sein des Royaumes. Néanmoins c'était la première fois qu'elle le voyait d'aussi près. Même si Beauty demeurait attachée à son époux elle n'était ni insensible, ni aveugle, face au charisme masculin. La prestance du roi d'Avalon l'émerveillait. Et qu'il ait retenu son nom la flattait tant que son cœur battait une mesure endiablée.

L'apparition aussi soudaine qu'impromptue de la pixie calma Beauty. La Fable n'était plus qu'émerveillement devant la créature. Elle la regarda filer à travers les jardins avec un sourire ravi de petite fille.

- Je suis navré. Les pixies sont si vindicatives et paranoïaques.

Beauty balaya l'air d'un mouvement de main.

« Je vous en prie, vous n'y êtes pour rien. Mais cette petite est très mal informée. Je suis mariée à un époux charmant. Je n'aurais aucune raison de me laisser séduire. Même si je serais très touchée venant de votre part. »

Ce n'était pas tous les jours qu'on pouvait être séduite par un roi. Charmant faisait pâle mine à côté.

Beauty referma son livre, le posant sur ses genoux. Les récits d'aventure pourraient bien attendre. Une aventure avait pris forme sous ses yeux, elle ne pouvait l'ignorer.

« Pardonnez-moi si je suis trop curieuse mais... Vous sentez vous bien au sein de Fabletown ? Je sais combien il est parfois difficile de vivre dans un environnement si rustre, quand on a connu la beauté de la magie. »

Et l'aisance de la richesse. La nostalgie reprenait ses droits sur Beauty. Les atours du roi des fées lui rappelaient le faste du royaume d'Aquitaine, de son château. Beauty se pinça l'arête du nez. Il lui fallait tirer un croix sur ce passé. L'Âge d'or était passé, elle devait se faire une raison.

« Je suis désolé. Je vous ennuie avec un sujet peu réjouissant. »
Dim 2 Nov - 17:26
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Mignonne, allons voir si la rose...

Beauty & Oberon Faery



Malgré que Oberon ait été clair auprès de la petite fée, cette dernière, offusquée au plus haut point, continuait de voleter autour d'eux en vociférant des insultes que seul lui pouvait entendre. Il soupira profondément en passant une main distraite dans ses cheveux, retournant son attention sur la jeune femme à ses côtés. Beauty semblait un peu moins nerveuse et c'était tant mieux. Le roi avait essentiellement besoin de compagnie en ces temps troublés, même si il devait l'avouer, il avait toujours adoré les regards intimidés des humains à son égard. Aujourd'hui c'était différent. Si sa femme avait été là, il ne serait sans doute pas sortit mais son absence le pesait et il avait beaucoup de mal à supporter la solitude. Au moins, discuter avec quelqu'un lui permettait d'oublier que l'amour de sa vie était loin, du moins un peu.
Oberon lui offrit un sourire quand elle avoua être mariée mais qu'elle serait touchée si il avait tenté de la séduire. C'était bien normal après tout, peu de personnes résistaient à la beauté des fées. Mais il se voulut rassurant.

- Et je suis tout aussi marié, très chère. Il n'y a donc aucune tentative de séduction dissimulée dans mes propos... même si la petite Perle pense le contraire.

Cette dernière, vexée, était allé se poser sur la branche d'un feuillu non loin en boudant et Oberon la regarda avec un sourire attendri. Il espérait quand même que la pixie n'allait pas tout rapporter à sa femme. Titania avait tendance à être très facilement jalouse, et instaurer le doute dans son esprit était loin d'être ce que désirait Oberon. Ce dernier se tourna à nouveau vers Beauty pour répondre à sa question.

- La vie est dure pour les miens, en vérité. En Avalon, nous n'avions pour seule richesse que la nature qui nous entourait. En arrivant ici, nous avons été estomaqués du traitement qui nous était réservé. Malgré notre royauté, notre absence d'argent matériel, d'or et de bijoux précieux nous condamnait à la rue. Aucune aide ne nous fut proposé.

L'elfe resserra sa poigne nerveusement autour du manche de sa cane d'ébène. Oui, le capitalisme avait causé un rude choc au couple royal à leur arrivée. Quelques fables avec qui ils avaient eu quelques relations avaient bien proposé leur aide, mais il n'avait survécu que modestement jusqu'ici.

- Je me souviens que votre mari avait proposé son aide à l'époque. Nous lui en sommes à jamais reconnaissant. Il est étrange de voir à quel point nos anciennes alliances ne tiennent guère dans ce genre d'endroit, et que beaucoup oublient ce que nous avons fait pour eux il y a longtemps.

Une quinte de toux interrompit les sombres pensées du monarque un instant. Ses yeux fatigués et mélancoliques se posèrent sur le lointain, pensif.

- La pollution... n'est pas non plus un facteur favorable pour notre espèce. Nous y sommes très sensible. Docteur Swineheart m'a demandé de limiter mes déplacements au sein même de la ville car sur le long terme je pourrais en mourir.

Oberon secoua la tête en souriant tristement.

- Pardonnez moi, je vous raconte mes histoires alors que vous avez sans doute vous aussi vos lots de malheurs. Qui n'en a pas à Fabletown?

Le monarque leva un sourcil en remarquant que Perle était revenue et qu'elle s'acharnait à tirer sur les cheveux de Beauty, mais visiblement sans grande réaction de la part de l'intéressée. Il la chassa d'un geste de la main, frôlant l'épaule de Beauty se faisant.

- Perle, ça suffit voyons!

Ven 7 Nov - 13:05
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Spoiler:

Marié le roi ? L'imagination de Beauty tourna à vive allure. Elle s'imagina l'épouse d'Obéron aussi belle que lui, une véritable souveraine digne des plus grandes légendes. Avec un air d'elfe noble comme dans le Seigneur des Anneaux. Belle et terrible comme l'aurore. La Fable était bien curieuse d'en apprendre plus sur cette grande dame et, si possible, de faire sa connaissance.

Néanmoins l'épouse d'Obéron n'était pas le sujet actuel de la conversation. Beauty ne s'était pas attendu à ce que le roi d'Avalon se confie ainsi, sans rien cacher. Quitte à rouvrir des blessures encore vives. Il faisait là preuve d'une grandeur dont Beauty se sentait incapable. Malgré les siècles elle avait encore bien du mal à avouer ses faiblesses, et encore moins à témoigner ouvertement des difficultés qu'elle avait pu rencontrer.

Et ce que lui racontait Obéron était comme un reflet de sa propre vie depuis la fuite des Royaumes. La solitude, la dureté de la vie chez les Communs... Quand le roi d'Avalon se mit à être pris d'une quinte de toux, la Fable osa poser sa main sur son dos, à défaut de lui apporter une véritable aide.

— Nous sommes tous des écorchés. L'Adversaire nous a tous laissé des blessures, et la vie chez les Communs ne nous a guère aidé.

En voyant la main du roi si près d'elle, Beauty eut un geste de recul. Elle vit alors la petite pixie revenir à la charge, lui passer devant les yeux en lui tirant la langue avant de disparaître à nouveau dans sa chevelure. La jeune femme sentit alors la petite créature lui tirer les cheveux. La douleur n'était pas assez forte pour faire hurler Beauty, mais demeurait désagréable.

La jeune femme leva la main, tentant d'attraper la pixie. Mais elle craignait de l'écraser dans sa démarche. Elle n'avait nullement envie de passer pour une meurtrière aux yeux du peuple féerique.

— Excusez-moi, monsieur Obéron, mais... pourriez-vous m'aider ?

Beauty se rapprocha d'Obéron, penchant sa tête pour qu'il puisse l'aider à ôter la pixie de ses cheveux. Leurs épaules se cognaient l'une contre l'autre, faisant abstraction de toute distance réglementaire entre deux personnes du sexe opposée, et non mariées.

Mieux valait que, ni la reine des fées, ni la Bête, n'aient soudainement l'envie de se promener dans les jardins.
Mar 11 Nov - 18:10
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Beauty & Oberon Faery



Cette fois, le roi en avait assez. Fronçant les sourcils, Oberon attrapa la petite fée par les ailes alors que cette dernière s'affairait à tirer sur les cheveux de la Belle. Il la mis juste devant son visage avec un air sévère, cette dernière se débattant comme une furie.

- Perle, ça suffit. Si tu continue à importuner cette humaine, je vais devenir sévère... et personne ne veut ça, n'est-ce pas ?

Mais la petite fée continua de vociférer des insultes et Oberon poussa un soupir. Très bien. Si il fallait en venir à cette extrémité. Le roi leva son autre main et des étincelles aux teintes vertes et dorés s'échappèrent de ses doigts. Une plante sortit de terre vivement et s'enroula autour de la petite fée pour créer une petite prison végétale en forme de sphère. Perle se mit à pleurnicher mais Oberon l'ignora. Voilà ce qui en coûtait de gâcher la vie de son souverain. Il soupira à nouveau et retourna son regard vers Beauty.

- Où en étions nous ? Ha oui... Dites moi, vous ne parlez pas beaucoup de votre expérience dans le domaine. Mais je suppose que tous les nobles ont souffert à leur arrivée ici... Sauf cet avare de Bluebeard...

Le roi fit la grimace et perdit un instant son regard sur sa canne qu'il serrait entre ses mains gantées avant d'être repris d'une nouvelle quinte de toux. Même ici la pollution l'atteignait durement. Pour remédier à cela, il agita de nouveau la main et des fleurs et autres fougères se mirent à pousser prêt d'eux autour du banc afin de purger l'air du poison qui les entourait.

- Ce jardin est bien entretenu, même si quelques améliorations ne seraient pas de refus. Mais je suppose que tout le monde n'a pas la main verte comme moi... Aimez vous les fleurs, très chère ? La nature est si belle, je ne comprendrais jamais pourquoi les humains s'acharnent à construire des immeubles et des routes... Quel manque de poésie.

Oberon eut un sourire quand le soleil perça enfin les nuages grisâtres et illumina son visage. L'astre solaire était tout ce qui le maintenant en vie, tout ce qui pouvait lui apporter de la joie autrement que par l'amour de sa femme et de son peuple. Tel une plante, sans les rayons bienfaiteurs, il dépérissait rapidement, ce qui avait permis si facilement à l'Adversaire de mettre en déroute les armées du roi des fées.

- Avez vous des regrets, madame..? Songez vous aux habitants de votre royaume qui sont restés prisonniers des mondes..? Pour ma part, je ressens chacune des souffrances de mon peuple, bien au delà de ce monde... Chaque jour et chaque nuit, j'entends leurs plaintes et leurs appels... mais il semblerait que personne ne veuille retourner là bas pour se battre. Nous sommes des lâches attendant patiemment que l'Adversaire disparaisse de son plein gré...

Un long soupir s'échappa du corps fatigué du monarque alors qu'il esquissait un sourire gêné en plongeant ses yeux verts dans ceux de la Belle.

- Pardonnez moi, je divague encore. Mais mon coeur est lourd et votre présence allège mon tourment quelque peu... pour ça je vous en remercie.

Lun 17 Nov - 11:44
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Les dernières paroles avaient encore fait rougir Beauty. Diantre, cet homme savait toucher en plein cœur. Sa femme devait être au comble du bonheur.

— Vous me flattez, majesté. Mon orgueil de princesse risque de revenir au galop.

Même si, en réalité, cet orgueil là ne l'avait jamais véritablement quitté.

Beauty se leva du banc, esquissant quelques pas pour mieux observer les plantes qui s'étaient mises à pousser sous l'effet de la magie d'Obéron. Leur parfum purifiait l'air mieux que n'importe quel procédé mundane. Parmi les fleurs les plus délicates, les plus exotiques, Beauty n'eut d'yeux que pour une seule : une rose, enveloppée de simplicité, écarlate comme le sang.

— Vous me demandiez si j'aimais les fleurs. J'en apprécie surtout une : la rose. C'est grâce à elle que j'ai rencontré mon époux. Tout a commencé avec ce cruel marché : une rose contre une vie. Mais je ne regrette en rien ce marché. Sans cela, il est probable que je serais encore prisonnière au sein des Royaumes. Ou je serais devenue une des multiples conquêtes de Charmant.

Mentionner le nom de ce prince déchu lui arracha une grimace. Se redressant, Beauty se permit de préciser ses propos.

— Cet homme est aussi méprisable que sa réputation. Gardez un œil sur lui. Il a un faible pour les femmes mariées. Croyez-moi, si le grand shérif vous arrête pour avoir osé lever la main sur Charmant, je serais la première à vous défendre.

On parlait de Charmant tout de même, le plus grand coureur de jupons de tous les Royaumes.

Les pleurs de la pixie emprisonnée rappelèrent les dernières interrogations d'Obéron dans l'esprit de Beauty. Se mordant la lèvre, la jeune femme se tordit les mains, demeurant auprès des plantes créées par le roi d'Avalon.

— J'essaye de ne pas trop y penser. C'est lâche, j'en conviens, mais il m'arrive... de songer au passé, de vouloir retourner aux Royaumes pour aider ces gens restés là-bas. Mais je n'ai aucun pouvoir, aucune puissance. Je me demande même si, parfois, je ne suis pas davantage mundane que Fable.
Ven 21 Nov - 0:35
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Mignonne, allons voir si la rose...

Beauty & Oberon Faery



La Belle se leva et le roi des fées la suivit des yeux avec un certain attendrissement. Elle ressemblait à une enfant face à un nouveau jouet, en extase devant les fleurs et plantes qui poussaient autour d'eux. Il la vit s'approcher d'une belle rose carmin solitaire au milieu d'un bosquet de géraniums, et Beauty lui expliqua pourquoi elle préférait cette fleur à toutes les autres. Il eut un sourire attendrit et se leva à son tour, la rejoignant lentement.

- La Rose est une fleur très forte en beaucoup de sens. C'est son caractère allié à sa beauté  et son délectable parfum qui en font une plante si appréciée des masses au point qu'on l'ait appelée la Reine des Fleurs en Europe... Beaucoup de traits que vous partagez avec elle, n'est-ce pas ?

Le sujet du prince Charmant fit froncer les sourcils à Oberon alors qu'il serrait ses mains autour du pommeau de sa canne. Il avait entendu beaucoup de rumeurs et d'histoire sur ce prince, et ce même quand ils étaient encore tous dans le monde des Fables. Son côté possessif et facilement jaloux envers les hommes qui pourraient tourner autour de sa femme l'avait poussé très tôt à se renseigner sur cet énergumène, et il n'hésiterait pas à agir si ce dernier marchait sur ses plates bandes.

- J'ai entendu parler de cet individu détestable. Ne vous en faites pas pour cela, je fais confiance à ma femme... et j'ai confiance en ma beauté et mon charisme. Ce prince de pacotille ne m'arrive même pas à la cheville, croyez moi.

Oberon avait bien évidemment mentit sur la confiance qu'il donnait à sa femme. Même si il l'aimait de tout son cœur et de toute son âme de fée, il ne pouvait s'empêcher de redouter qu'elle aille voir ailleurs par curiosité. Il faisait de son mieux pour combattre ce sentiment mais malheureusement, les fées avaient du mal à modérer leurs émotions.
Les doutes de Beauty firent réagir le roi qui tourna son regard vers elle avant d'esquisser un sourire mélancolique, se baissant pour que la rose s'enroule autour de sa main afin de l'arracher sans la faire souffrir, l'ôtant de la terre et usant de sa magie pour la faire survivre ainsi. Il la tendit vers la jeune femme en souriant.

- Madame, être Fable ne se définie pas par des capacités ou des pouvoirs. Cela vient sous bien d'autres formes.

Il montra l'emplacement de son cœur du bout des doigts en souriant, ses yeux verts brillants d'un éclat mélancolique mais poétique.

- Votre cœur est puissant, je peux le sentir. Votre beauté n'est que le reflet de cette force qui étincelle si fort en vous qu'elle en touche toute personne autour de vous. Ne soyez pas modeste, très chère, car c'est un don inestimable que vous avez là. Et je suis certain qu'un jour, c'est de gens comme vous dont nous aurons besoin pour faire tomber les ténèbres et retrouver notre chez nous. J'en suis même persuadé.

Oberon regarda un instant le ciel qui se dessinait au dessus d'eux avant de sortir une montre à gousset de son manteau. L'heure passait vite, et il ne pouvait se permettre de rester trop longtemps dehors dans la pollution de New York. Le roi poussa donc un soupir avant de regarder Beauty.

- Je suis navrée, ma chère, mais je dois vous abandonner au risque que la pollution ne m'atteigne plus que prévu. Mais j'ai hâte de pouvoir vous revoir un autre jour peut être. Si vous avez besoin d'aide ou de réconfort, n'hésitez pas à venir me rendre visite dans mon magasin.

Le roi libéra Perle qui sortit vivement de sa cage avant de se réfugier dans le col de son monarque, visiblement plus effrayée que rancunière. Oberon quant à lui prit la main de Beauty délicatement entre ses longs doigts fins et déposa un baiser sur cette dernière avant de la saluer d'une révérence polie.

- Bonne fin de journée, Beauty, et à bientôt je l'espère. dit il en faisant demi tour, les plantes semblant dépérir quelques peu avec son départ.

Dim 30 Nov - 17:16
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Beauty prit la rose tendue comme si elle manipulait une fragile sculpture, que le moindre mouvement aurait brisé comme un rien. C'était là tout un symbole que lui offrait Obéron, et non pas simplement une fleur. La jeune femme la tint entre ses doigts, veillant à ne pas se piquer aux épines. Religieusement elle écouta les paroles du roi, et ne put qu'acquiescer, encore une fois, touchée par l'éloquence du monarque. Il savait trouver les mots justes, en usant admirablement. Les discours qu'il devait mener, auparavant, dans son royaume devaient être magnifiques à écouter.

— J'espère pouvoir apporter mon aide, aussi maigre soit-elle, lorsque nous irons reprendre ce qui nous est dû. Me connaissant je serais même capable de combattre aux côtés de mon époux, avec n'importe quelle arme me tombant sous la main. Nous, les femmes, pouvons nous montrer des plus farouches pour protéger ceux que nous aimons. Je suis certaine qu'il en est de même pour votre épouse.

Mais le charme, déjà, se brisait. Le monarque se retirait, de même que ses sortilèges rendant aux jardins leur première nature. Recevant le digne baise-main, Beauty esquissa une révérence.

— J'espère vous revoir aussi. Si vous le souhaitez, venez me rendre visite à la Librairie Nod's Book si la pollution ne vous touche pas trop. Sinon, il y a mon modeste appartement aux Woodlands. Le lieu ne sera pas réellement à la hauteur, mais je vous ferais bon accueil. N'hésitez pas à venir avec votre femme, ce serait un plaisir que de faire sa connaissance.

Si elle était à l'égale de son époux, Beauty ne saurait plus où se mettre.

Laissant Obéron quitter les jardins, Beauty revint vers son banc pour y reprendre son livre. Jetant un œil pour apercevoir la silhouette du monarque, elle vit le vent relever ses atours et détourna le regard. Par pudeur et respect. Reprenant place sur le banc, la jeune femme essaya bien de replonger dans son livre. Mais les mots filaient dans son esprit déjà bien trop encombré. Le jardin lui paraissait soudainement triste. Comme si Obéron avait tout emporté avec lui.

La jeune femme referma son livre, et retourna à son appartement. Fièrement elle déposa la rose dans un vase, lui offrant l'endroit le plus éclairé du salon. C'était là un hommage offert par le roi des fées. Elle se devait de toujours veiller sur lui.

Citation :
Comme vu avec Obéron, ce post clôt le RP. Merci Obéron pour cette fabuleuse rencontre, et merci Miroir pour l'intervention, mais la fin était déjà là.
Mer 3 Déc - 0:27
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