• Audition exceptionnelle : Même si ses oreilles ne sont plus de première jeunesse et quasi dépourvue d'hygiène (je vous rappelle qu'à la base, Thackery a le pelage blanc) le lièvre de mars est l'une des créatures de fabletown les plus pourvu en matière d'audition. Capable d'entendre le moindre petit bruit jusque dans le fond du couloir, ce don lui est relativement utile lorsqu'il doit se cacher des agents de sécurité pour pouvoir rester au bureau.

• Rapidité surnaturelle : Dites moi, avez vous déjà vu un lièvre poursuivis par un renard ? Et bien je peux vous assurer que le comptable peut tripler la vitesse de celui-ci. Malgré ses jambes squelettiques, le comptable peut faire preuve d'une rapidité à couper le souffle, le rendant extrêmement difficile à attraper. Ce n'est pas pour rien qu'il n'a jamais été attrapé par le moindre prédateur !

• Sang froid implacable : Ceci n'est pas vraiment une capacité magique en soi ; mais simplement que la panique est un sentiment que le lièvre de mars n'arrive pas à assimiler. Son dédain désintéressé pour la peur le rapprocherait d'une certaine forme de courage. (Bien que la seul fois où il ressentit une émotion similaire fut lorsqu'il contempla impuissant son monde brûler face à L'adversaire).

Le bruit alentour perturba le sommeil emplis de lamas dansants la salsa du pauvre lièvre de mars. Il ouvrit subitement un oeil globuleux et essaya de bouger son épaule, sans succès. Il sentait compressé et n'y voyais pas grand chose. Faisant pivoter ses yeux dans leurs orbites de manière convulsive pour observer avec insistance son environnement, le comptable fou colla son oreille à la parois de bois de sa prison. Il entendit l'habituelle foule de citoyens harceler Snow quelques salles plus loin.. Puis la voix tonitruante de Bigby.
Le cerveau de Thackery eut une réaction semblable à un "2+2". Comprenant soudain sa situation il se mit à cogner contre la porte du placard dans lequel il était enfermé en gueulant comme un âne :

-BIG-BIG-BIG-BIGBY RECRACHEZ MOI ! Je savais que-que ma vie se terminerait ainsi ! Je-je-je vais finir mangé tout cru ! POUR-POUR-POURQUOI SHERIF ? Vous-vous qui aviez fais tant d'efforts ! Je vous..

La porte s'ouvrit brusquement et le lièvre s'etala par terre comme un excréments de vache fraîchement fermenté. Flycatcher l'observa, totalement incrédule, puis soupira de lassitude :
-Vous ne pouvez pas systématiquement vous cachez dans le même placard pour éviter la fermeture du bureau Thackery. Vous allez finir par avoir de gros problèmes..

Le cinglé continua pendant un temps de se rouler par terre en suppliant le Shérif de ne pas mettre fin à sa vie, qu'il ne voulait pas mourir sans avoir au moins une fois goûter aux choux à la crème de la pâtisserie voisine. Puis il releva les oreilles, se redressa et se tut pendant deux minutes. Le concierge essaya de poser la main sur l'épaule du toqué mais celui-ci lui cria soudainement dessus en s'usant les cordes vocales :

-42 !! JE LE SAVAIS ! Nom d'une mouette albatros atteinte de schizophrénie ce calcul fut particulièrement laborieux..

Il s'arrêta soudainement puis murmura :
-Qu'est-ce que je calculais déjà.. ?

Flycatcher, Sentant ses neurones décliner devant la névrose du lièvre s'empressa de retourner au travail en suggérant au comptable de faire de même. Celui-ci répondit que les colibris étaient exemplaires à cette époque de l'année.

Le toqué posa son derrière sur son fauteuil usé par le temps, enfourcha une petite paire de lunette sur son museau animal et prépara du thé. Celui-ci lui permettait de rester concentrer sur son boulot au lieu de se laisser dériver au gré de l'océan de sa folie.
L'eau infusé une fois bouillante, il se servit et entama sa première tasse de la journée. Aujourd'hui, il allait calculer les fiches de paie de tous les employés du bâtiment. La journée serait longue. Il alluma une cigarette huff and puff (marque dont il était l'un des seul à apprécier le tabac) la porta à ses lèvres et commença à pianoter sur son clavier des termes vides de sens pour une personne tierce. Il écrivait chaque retenue et résultat des multiples calculs qui lui occupait l'esprit. Les grands il lui arrivait en soirée de finir avec un document de quarante pages.

Sans s'en rendre compte, la pause déjeuner sonna aux oreilles du lièvre de mars. Trois tasse de thé déjà dans l'organisme, le comptable sauta de sa chaise et se dirigea à contre coeur vers la sortie du bâtiment. Employant son glamour, il ressortit en être humain, se dirigeant vers le restaurant le plus proche. Il n'était pas rentrer chez lui depuis plusieurs jours et son réfrigérateur était désespérément vide. Malgré son dégoût du trompe-l’œil, la faim guidait ses pas. Ne laissant pas au serveur le temps de lui indiquer, politesse qu'il jugeait comme une perte de temps, le lièvre de mars alla s'installer et commanda trois assiettes de salade.
Quoi ? Ça vous étonne un lièvre végétarien ?
Thackery déposa l'addition et rentra à son bureau, reprenant dès son retour sa forme animale et les calculs laissés en suspens. Il se cala de nouveau dans son fauteuil et le travail continua, toujours plus complexe. On arrivait à une vingtaine de pages désormais. Soudain, totalement déconnecté du monde alentour, le lièvre sentit deux doigts lui tapoter méchamment le crâne. C'était un noble, encore un, qui exigea que son loyer fut payer par les caisses de fabletown. Enfin.. C'est ce que Thackery avait cru comprendre. Dans sa concentration il n'avait entendu que des brides de conversations dépourvues d'intérêt. Il finit par être contraint de regarder dans les yeux le pédant monsieur. Une grosse bedaine, de grosses bague à chaque doigts, une voix enrouée par de multiples glaires - le toqué entendant ceux ci baisser et remonter dans sa gorge boursouflée par le gras qu'il avait accumuler au fil de ses excès. En plongeant son regard dans celui du gros râleur, le lièvre de mars ne put s'empêcher de reconnaître une certaine similitude avec le regard d'une chèvre lepreuse avec la pâle intelligence d'une autruche atteint d'un étrange syndrome de trisomie.
Thackery n'eût qu'une seule chose à faire pour se debarasser du geneur. Il regarda droit dans les yeux le noble et lui cria dessus comme un fou à lier, ses gros yeux globuleux s'affolant dans leur orbite,  claquant des mâchoires et s'agitant dans tous les sens comme si un démon avait prit possession de son corps.
Le résultat fut celui escompté. Le noble s'enfuya en courant, laissant dans son dos une immense trace de transpiration dut à l'effort si grand Qu'était la course pour son corps massif.
La paix rétablie, le lièvre retourna à ses calculs comme si de rien n'était. Finalement, lorsque les locaux du woodlands furent vider et les lumières éteintes, le toqué alla se réfugier dans son placard, refermant les portes derrière lui, se calant pour se laisser glisser dans les bras de Morphée.

Telle est la vie du lièvre de mars, Thackery Earwicket. Et vous ? Parviendrez vous à approcher la plus cinglée de toutes les fables ?