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A proud mind and a beggar's purse. [Snee]
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A proud mind and a beggar's purse.
Il n'y avait jamais vraiment de raison pour Bluebeard de quitter les woodlands. Après tout il y travaillait, vivait, siégeait, et la plupart de ses affaires pouvaient être régler en empruntant l'ascenseur. Mais néanmoins, il lui arrivait régulièrement de faire un tour de quartier, bien qu'on ne puisse pas appeler ça être la chose la plus courante.

« Hobbes, je te confie la maison »  Fit-il alors qu'il tendait sa veste à son majordome. Parler d'appartement serait en effet plus logique, mais pas quand on était Bluebeard. Le grand gobelin s'en saisit pour aider son maître à l'enfiler, par habitude, positionnant le col avec application, malgré son allure pataude. « Si tu pouvais veiller à ce que mes draps soient changés à mon retour, je t'en serais gré. » 

Près à sortir, Barbe bleue se tourna vers la créature aussi haute que large sur le pas de la porte, voyant le regard nerveux de son majordome. Le rentier leva un sourcil vers lui avec un rictus ironique, parfaitement insupportable, lui cisaillant le visage.

« Allons Hobbes, tu sais bien que tu ne peux pas m'accompagner dehors. Qu'est ce que les gens diraient ? »  Lui tapotant paternellement le bras, à défaut d'atteindre l'épaule, il reprit. « Reste donc ici. Le monde extérieur n'a rien de bien enviable. » 

Bien assit à la terrasse d'un café de Fabletown, lunette de soleil sur le nez, il parcourait avec distance un journal du jour. Les regards envers lui n'avaient pas été spécialement sympathiques, la plupart avaient été surprit, avant de le regarder avec méfiance teintée de méprit, mais ils avaient toujours une langue d'argent pour le brosser dans le sens du poil. Quoique pour les plus mauvais menteurs, il était facile de voir que les salutations chaleureuses leur arrachaient de vilaines grimaces et des toux seches à peine dissimulées. Mais tout aussi peu amène de voir barbe bleue qu'ils étaient, ils n'oubliaient jamais le fait que c'était lui qui avait l'argent, et qu'avec un peu de chance, cela pourrait le retomber dessus un jour. Bluebeard n'était pas aveugle, et cette petite mascarade lui rappelait ses ex femmes. La fanfaronnade hypocrite pour avoir ses faveurs étaient la plus horrible des valses, ce qui le rendrait particulièrement aigri. Plus aigri que d'habitude ceci dit.

Le propriétaire du café était bien plus rapide que le marchant de journaux pour lui faire comprendre à quel point il était ravi de le voir ici dans son modeste café, et d'autres choses que le rentier n'écouta qu'à moitié, tout simplement parce qu'il n'en avait rien à cirer. Au moins il su rapidement qu'il fallait laisser Bluebeard respirer, ou alors il n'avait aucune envie de parler plus longtemps avec lui. Le mystère était entier, mais pas assez intéressant pour que l'intéressé y prenne ombrage, ou même qu'il y prenne la peine d'y réfléchir.

Mise à part la rubrique économique, il fallait avouer que les histoires des mundanes étaient bien la chose qui passait fortement au dessus de Bluebeard. Il faisait mine de s'y intéresser histoire de comprendre la société dans laquelle il évoluait, mais il était bien résolument trop attaché à Fabletown et autres fables pour y trouver un quelconque intérêt ailleurs. Au delà du fait que la ville coulerait si il partait avec l'argent, voir même sans : il doutait fortement de la capacité d'un quelconque autre fable à soulever des quantités astronomique d'argent tout en gardant les pieds sur terre. Mais si il avait été intraitable avec Hobbes, il devait avoir qu'il n'avait pas vraiment menti au gobelins : le monde extérieur n'avait rien de bien intéressant. Il fallait juste suivre le mouvement de la plèbe pour éviter de se faire remarquer, et tant bien que mal tenter de garder une certaine proximité entre fables. Mais Bluebeard le savait, si quelqu'un parviendrait à tous les unir, ce ne sera pas lui.

Il aurait bien continué sa lecture, mais l'ignoble et désagréable impression d'être épié le piqua au vif. Il leva le nez de son journal, cherchant des yeux le malaprit. Au delà de la gêne, il y avait aussi un sentiment d'insécurité assez fort chez l'intendant, allant jusqu'à regretter de ne pas avoir prit Hobbes avec lui. Tant de personnes qui ne le portait pas dans son cœur, et même si il était assassiné en plein jour, dans le dos, à la terrasse d'un café, avec une foule de témoin, il doutait de l'envie du shérif de perdre son temps pour enquêter sur l'affaire et de faire justice.
Sam 3 Jan - 2:21
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Il s’agissait là d’une belle journée. Pas trop belle pour fondre, mais juste assez pour que les humains normaux daignent sortir. Sneguroshka parcourait les trottoirs, vêtue d’une habituelle robe bien enfantine et d’un chapeau pour protéger sa délicate tête blonde. Elle parcourut les rues de New York, qu’elle connaissait désormais par cœur et, au bout d’un moment, fit demi-tour.

Parfois, poussée par l’instinct, elle attrapait le portefeuille d’un homme dans sa poche, ou plongeait sa main dans le sac à main d’une dame et partait avec un bijou de valeur. Elle gagnait sa vie ainsi, basait ses économies sur le vol des communs. Trop petite pour pratiquer un quelconque métier, elle s’enrichissait sur le dos de ceux qui, malheureusement, avaient du grandir et prendre leurs responsabilités. Cela ne gênait pas Sneguroshka de priver un homme ou une femme de ses biens, ils trouveraient un moyen de s’en sortir de toute façon. Enfin, s’ils le désiraient.

Puis elle se lassa. Comme beaucoup de Fables, sans doute, qui n’arrivaient pas à s’intégrer au mode de vie Mundanes. Lorsque l’on avait presque quatre cents ans, les petits caprices humains n’étaient pas bien importants. Sur le chemin du retour pour Fabletown, néanmoins, elle ne pu s’empêcher de prendre les clés d’un jeune homme drôlement vêtu. Nouvelle mode, sans doute. La prise ayant peu de valeur à ses yeux, elle jeta le petit trousseau quand elle eut tourné le coin de la rue.

Et là bas, dans un café, Bluebeard était sorti de son trou. Tout comme avec Bigby Wolf, elle se faisait une joie de ne pas être intimidée par ces grands hommes violents et agressifs. Que craignait-elle ? Elle n’était qu’une petite fille de neige ! Sneguroshka pouvait se déformer, seulement la fonte lui était réellement préjudiciable. L’enfant prit la direction de ce cher crâne chauve, discrète comme une tombée de flocons. Elle leva un sourcil en le voyant tourner les pages du journal qu’il tenait.

Quand elle fut suffisamment près du redoutable Bluebeard, elle glissa ses petites mains froides sur ses épaules et passa sa tête vers l’avant, sa joue touchant presque son visage.

« Bonjour Bluebeard. »

Et un jour elle lui demanderait pourquoi sa barbe n’était pas bleue. Sneguroshka tendit son bras et alla pointer le bas de la page du journal.

« Quand tu auras terminé ta lecture, pourras-tu me garder les bandes dessinées, s’il te plait ? »


Pour Pinocchio qui aimait tant les dessins dans des carrés.
Ven 9 Jan - 12:37
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A proud mind and a beggar's purse.
Se posant des questions sur une éventuelle paranoïa naissante, Bluebeard se trouva bien ridicule tout d'un coup. Se massant la tempe un instant, il retourna à son journal en essayant de chasser ce pressentiment absurde quand quelqu'un glissa un glaçon dans sa chemise. C'est du moins l'impression qu'il eut alors qu'il grimaça sévèrement sous le froid, ne pouvant s'empêcher de rentrer sa tête dans ses épaules. Il aurait bien hurlé à la mauvaise blague, avant de se retourner pour saisir l'importun, mais le visage du coupable apparut bien rapidement dans le champ de vision du rentier. Assez pour qu'il se décale volontairement de quelques centimètres, quitte à se briser le cou, et la dévisagea avec un air à mi chemin entre l'air outré et révulsé.

Une gamine, avec un air pâlichon à faire peur à n'importe qui. Si elle n'était en plein jour, Bluebeard aurait mis sa main à couper d'avoir affaire à un vampire, quoique ses mains n'étaient pas aussi froides que la mort, mais largement plus. Le fait que cette enfant connaissait son nom ne l'étonna en rien, seulement, lui n'avait pas la moindre idée de qui elle était, et encore moins la raison pour laquelle elle s'adressait à lui d'une façon aussi légère, alors que lui la dévisageait comme si il avait un serpent venimeux qui s'était enroulé impunément autour de son cou. Mais voilà qu'il n'eut pas eu le temps de répliquer, que ce soit parce qu'il était encore en train de se demander si elle était, ou alors pétrifié de stupeur devant cette indécente familiarité.

Elle lui demanda de lui garder les bandes dessinées. Non pas qu'il y voyait  un inconvénient, il ne les lisait de toute façon jamais, mais Bluebeard n'était pas vraiment prêt à laisser faire la situation. Il se redressa sur sa chaise, pour retrouver un semblant de sa superbe, avant de chasser ses mains en les poussant légèrement avec une des siennes après avoir reposé son journal. Se mettant en travers de sa chaise pour mieux parler avec l'intruse, il releva la tête par réflexe pour la regarder de haut.

« Je suis pourtant certain qu'on donne son identité avant de réclamer quoique ce soit, quand on est une jeune fille bien éduqué. »

Fit-il en haussant un sourcil, ajoutant à son ton faussement paternaliste. Il frotta légèrement une de ses épaules avec une de ses mains, dans une vaine tentative de retirer l'ignoble sensation de froid qui l'avait maintenant pénétré jusque dans sa chair, quoique se soit aussi pour mettre tout de suite des barrières entre lui et la jeune fille. Il scruta vaguement les alentours en rajustant ses lunettes, en espérant voir un adulte responsable non loin qui pourrait récupérer la chair de sa chair. Quoique les fables étaient les êtres les plus compliqués, et il était bien possible que cette enfant soit bien plus âgé que lui, moult exemples lui venait en tête. Mais généralement ils avaient toujours un minimum de comportement un tantinet correct. Et saisir les épaules des honnêtes -ironiquement- gens n'était pas vraiment des manières, et encore moins aux yeux d'un vieux noble comme Bluebeard. Il plissa les sourcils, sa méfiance naturelle lui sous entendit que peut être que c'était une ruse pour lui enfoncer un couteau dans la carotide. Quoique cela aurait été probablement plus efficace que juste poser des mains glacés sur ses épaules. Difficile de faire confiance à une fables, tout aussi jeune qu'elle pouvait l'être, mais elle restait une fable, et donc, une personne de sa communauté. Quoique cela veuille encore dire, pour lui ou pour les autres.

« Je ne vois pas ton accompagnateur. » Commenta-t-il en reposant son regard froid sur elle. « Ce n'est guère raisonnable de sortir toute seule au milieu des 'gens', où sont tes parents ? » Fit-il en posant son sous entendu. Sans vraiment surprendre, il était vrai qu'une gosse pareille pouvait effectivement soulever des questions de la part de mundanes trop curieuse.
Mer 14 Jan - 19:31
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Docile, Sneguroshka se recula, gardant un sourire enfantin et presque amusé au visage.  Tout le monde connaissait Bluebeard.  Il n’était non pas reconnaissable à sa barbe de couleur bleue, mais bien grâce à son statut tout particulier au sein de Fabletown !  L’enfant de neige connaissait la pauvre histoire de ses épouses, et avait entendu quelques récits pas très nets à son propos également, mais n’en était pas effrayée.  Encore moins en public.  

De ses petites mains blanches, elle attrapa les pans de sa robe d’été et s’inclina dignement, comme une princesse.  

« Sneguroshka. »

Se dandinant d’un pied sur l’autre comme la fillette qu’elle était, elle ne détachait pas ses yeux clairs de l’homme.  Sneguroshka avait tout d’une enfant, aux premiers abords.  L’air espiègle, les vêtements colorés, la voix cristalline.  Cependant, au fond de ses prunelles brillait une lueur malicieuse, loin de l’innocence habituelle des bambins.  Elle agissait de manière insouciante, se promenant comme si de rien était…  Accostant le menaçant Barbe-Bleu comme si de rien était !  Diable !  Même les Fables aux apparences les plus monstrueuses n’osaient pas venir faire de la merde près de lui.  Sneguroshka jouait dans une catégorie à part.  Celle où les éternels et immortels enfants trainaient.  Celle où, ennuyée, elle cherchait de quoi se distraire.  L’enfance avait des limites que la fille des neiges traversaient maintes fois, et sans scrupule.  

« Mais je ne suis pas seule. »

Un dernier mouvement de bassin gamin et elle se tira une chaise pour accompagner Bluebeard à sa table.  Fini pour lui la tranquille matinée à prendre un café et lire le journal !  Évidemment, elle n’oubliait pas les bandes dessinées à rapporter à Pinocchio.  Sneguroshka gigotait, et décida de s’asseoir sur les genoux, les jambes repliées et appuyée contre la table, penchée vers l’homme.  Ses longs cheveux blonds couverts d’un chapeau encadraient son visage malin.  Faisant obliquer sa tête d’un côté, elle regarda Bluebeard droit dans les yeux et lui dit :

« Des Fables m’ont dit que tu faisais très peur et qu’il fallait t’éviter.  Je ne vois pas pourquoi, tu es plutôt pas mal, vu de près. »

Rien de tel que les sous-entendus d’une gamine pour commencer la journée !

Voyant un nouvel invité à la table, une serveuse s’approcha, remplit le verre de Bluebeard à nouveau (il avait un verre, non?) et repartir après que l’enfant lui eut demandé de façon très enjouée de la limonade.  
Mer 28 Jan - 0:58
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A proud mind and a beggar's purse.
Nul doute, c'était bien une fable. Il n'y avait qu'une fable pour s'imaginer digne en soulevant ses jupons pour faire une révérence bien vétuste. Bien qu'il devait avouer, plus personne ne lui faisait des révérences depuis un moment, lui même s'en passait désormais bien volontiers. De même qu'il n'était pas tranquille avec cette enfant non loin de lui. Malgré le fait qu'il préférait largement fréquenter des fables que des mundies (la réciproque étant peu véridique) les enfants fables avaient souvent tendance à bien caché leur jeu, et leur jeu était bien loin de l'innocence enfantine qu'on pouvait imaginer. D'ailleurs, les enfants étaient rarement innocents, surtout dans ce monde-ci, où on pouvait même en observer avec des armes à feu. Une idée révoltante pour certaines personnes, mais Bluebeard lui même avait du mal à se souvenir d'une époque où lui bambin n'avait jamais son épée avec lui. On lui avait mit dans les mains très tôt, et il s'en était plutôt bien sorti. Quoi que son cas n'étant absolument pas une référence, lui-même ayant tué ses femmes.  Mais il niera le fait que cela ait eu une quelconque influence sur cette affaire.

De toute façon, il y avait un argument bien particulier pour que Bluebeard se méfie de cette gamine : elle était venue lui parler. Déjà ça commençait mal. Les gens qui accostaient Bluebeard étaient d'une rareté inégalée, mais alors pour lui parler l'air de rien, ça sonnait atrocement mal. Il l'imaginait déjà demander de l'argent pour s'acheter Dieu-sait ce que les enfants veulent. Comment étaient les enfants actuels d'ailleurs ? Bluebeard ne s'était jamais posé la question, de même que les fables avaient rarement des enfants, et ce n'était pas lui qu'on venait voir pour présenter fièrement son rejeton. Maléfique l'avait mal prit, mais lui s'en fichait bien.

Pas seule. Bluebeard roula des yeux vers le ciel avant de replonger le nez dans son journal, espérant que cela la fasse fuir. Il n'était pas un mot distrayant. Quand il ne parlait pas d'épée, de torture, de bon goût vestimentaire, du bon vieux temps où tuer sa femme n'était pas un aller simple pour la chaise électrique, il parlait de compte et d'argent. Peu reluisant pour une enfant.

Mais que nenni. Elle insista. Quand elle plaça son sous entendu, Bluebeard aurait certes était un brin choqué si il n’avait pas déjà entendu Pinocchio parlé, mais dans le cas présent, il rajusta à peine son nœud de cravate en lâchant tout de go, sans quitter son journal des yeux :

« Je sais, merci. »

Bien qu'une partie de lui pouvait pas s'empêcher de se sentir flatté. On ne l'avait que très rarement complimenté dans sa vie, et la plupart de temps c'était par ses futures épouses cherchant l'argent facile. Tendant machinalement sa tasse (car c'était une tasse!) pour recevoir un nouveau café, la journée semblait déjà trop longue à ses yeux, il leva cependant subitement les yeux de son journal quand Sneguroshka commanda également. Ayant une réputation à défendre, et détestant les scènes en public, il attendit que la serveuse soit partie avant de froncer les sourcils vers la jeune fille pour lâcher :

« J'ose espérer que cette robe dissimule de quoi payer, car je n'ai pas pour habitude de payer n'importe quoi à n'importe qui. »

Les trois quarts des gens d'ici vivait grâce à son argent, mais ce n'était pas  une raison pour demander des royalties pour un foutu compliment. C'était bien une tactique de ses ex ça.
Dim 8 Mar - 21:58
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Sneguroshka continua de fixer le veuf, mains posées sur la table en aplat, bien installée, avec nullement l’envie de s’en aller. Il pouvait ne pas être très aimable, même un peu désagréable, il était distrayant à regarder. Les Fables ayant un passé horrible et mesquin étaient les plus amusants à voir évoluer dans un monde d’humains. Oui, ils avaient signé l’Armistice, mais cela ne changeait pas une nature, si ? L’enfant, dans les Royaumes, n’avait rien fait de mal. Pas un petit meurtre pour se défendre contre l’adversaire, jamais de mauvais tours. Elle était trop jeune, à peine sortie de sa forêt d’hiver. Ce fut en arrivant dans le monde mundane qu’elle commença à vivre, à faire des bêtises. Au grand damne des intendants de Fabletown.

« Merci Madaaame ! » Dit Sneguroshka sur son ton le plus mignon, avec un large sourire qui ferait fondre le cœur de n’importe quelle demoiselle humaine.

Agitant ses jambes sous la table, tout en étant assise bien droite devant Bluebeard. La fillette de neige était sage, pleine d’énergie mais se tenait comme il faut, pour ne pas se faire chasser par le grand méchant épéiste. L’Homme parla, de sa voix autoritaire qui aurait du la faire ciller. Sneguroshka n’avait pas peur. De tous les fables, elle était parmi les plus résistants. Elle était faite de neige, après tout.

« Si je compare mon argent à ton argent, je n’ai rien. »

Mais la Reine des neiges, chez qui elle squattait –tout comme Pinocchio chez Boy Blue, possédait sa petite fortune. Sneguroshka, néanmoins, utilisait ses charmes enfantins pour se fait de l’argent de poche. De beaux yeux plein d’eau, la petite lèvre inférieure qui tremble, et voila qu’on lui donnait quelques sous. C’était un travail qui demandait beaucoup de patience et de persévérance, parfois, on la jetait comme une vieille loque, mais l’enfant tenait, et arrivait à se payer de jolies robes comme celle qu’elle portait aujourd’hui. Sans doute pas au gout de Bluebeard, mais tant pis. Elle rêvait du jour où elle pourrait remplir un bustier.

« Ce n’est pas dispendieux une limonade, tu sais. »

Et la serveuse revint, avec un grand verre de jus. Sneguroshka écarta les bras, fit un grand sourire et remercia à nouveau la jeune femme. Elle attrapa sa boisson, y planta une paille et savoura.

« Comment tu vas, aujourd’hui, Bluebeard ? »

Il fallait bien commencer la conversation quelque part !
Jeu 19 Mar - 16:44
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