bienvenue

Nous sommes un Forum RPG jouant sur l'univers des jeux et comics Fables/The Wolf Among Us. Ce site est réservé aux gens âgés de 18+ pour son caractère mature. Le jeu de rôle est sérieux, mais libre. Débutants comme vétérans sont la bienvenue parmi-nous !

top sites

rumeurs

▬ Rumeur...
▬ Rumeur...
▬ Rumeur...
AccueilAccueil  CarteCarte  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  



 
-40%
Le deal à ne pas rater :
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 pièces (induction, ...
59.99 € 99.99 €
Voir le deal

 :: Passages du passé Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Treasure Woodland
avatar
Invité

TREASURE WOODLAND

 
PETER PAN & BIGBY WOLF


Il était tard. Il devait être quelque chose comme 2h du matin. Il faisait nuit, alors Peter se sentait bien, Peter se sentait fort. La sensation d'être un bandit de l'ombre efficace et redoutable excitait ses sens et faisait tressauter ses lèvres en un sourire nerveux. Il défonçait les interdits à grand coup de panache insolent et s'en réjouissait chaque fois davantage. Il s'était évadé – ENCORE – de l'orphelinat, il avait escaladé une façade dangereusement haute et raide – mais enfin, il était bien trop adroit pour pouvoir tomber – et à présent, il s'introduisait sans gêne dans les bâtiments austères et cloisonnés des Wooldlands. Le royaume de Bigby. Peter sentit un souffle brûlant, frissonnant, remonter jusqu'à ses oreilles en pointe. Violer ainsi le domaine du grand Wolf, c'était carrément le pied.

Expert depuis des lustres dans l'ouverture des fenêtres, Peter la referma derrière lui, et se félicita de cette prudence avisée. Passée l'adrénaline joyeuse, il se souvint – miracle – de l'objectif de cette mission. Un glamour. Il lui fallait un glamour pour Clochette. Enfin, pour Clochette... Pour avoir Clochette à sa disposition. Les allers-retours incessants à la Ferme le fatiguaient, sans compter que parfois, il oubliait de rentrer, et qu'il se faisait disputer. Oui, vrai de vrai, des adultes osaient le disputer, LUI. Alors Peter se mettait à respirer très vite, très fort, dans l'espoir que la légende qui dit qu'un adulte meurt chaque fois qu'un enfant respire, fût vraie.
Pourtant, Peter oublia le glamour, plutôt vite en vérité. Lui revint en mémoire une messe-basse que ce petit con de Pinocchio – qui le traitait toujours de marmot immature, alors qu'il ne le dépassait même pas d'une tête – avait partagé avec Boy Blue. Il y avait des trésors ici. Peut-être même les trésors de ses sirènes, peut-être même les trésors de Hook et son équipage !! Peter était à présent survolté, et il devait se retenir pour ne pas pousser un arrogant Cocorico.

« Le mieux, ce serait de trouver une couronne... N'est-ce pas, mon ombre ? »

Son ombre l'avait suivi, oh ben oui.
Peter fouilla, farfouilla, fouina et farfouina. Il faisait tomber les objets sans ménagements, poussait les meubles, s'inquiétant peu du vacarme que cela produisait. Il était trop absorbé par sa tâche.
Mais brusquement, des pas. Des pas encore étouffés, lointains, mais que Peter devinait se rapprocher. Il délaissa la masse de bibelots dans ungrognement rageur et se précipita au creux d'un coffre, vidé de son contenu par ses soins, qu'il referma en hâte.

Et là, il attendit, tout fâché qu'on eût osé le déranger. Les adultes manquaient, décidément, bien de manières.


Codage by TAC
Sam 9 Aoû - 18:17
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Comme trop souvent, la journée fut longue. Comme trop souvent, il était épuisé. Si le Crooked Man n'était plus, Bigby passait encore ses journées le nez dans les paperasses en espérant coincer légalement ses hommes de mains encore en vie. Mais les choses avaient été bien faites, si bien faites qu'il n'avait encore pu trouver de quelconques preuves de leurs méfaits.

Pour l'heure, c'était sa parole contre la leur... Et suite à la mise à mort de l'homme distordu, en plus d'un passé chaotique... la confiance qu'on lui accordait était hésitante. Que valait la parole d'un meurtrier, même repenti ?

Pour couronner le tout, ses quelques rares nuits complètes se peuplaient de cauchemars... De têtes de Snow tranchées et de Bloody Mary qui sortaient du moindre reflet pour le cribler de balles d'argent.

Inutile de dire qu'il avait bien besoin d'une nuit de sommeil... et d'un whisky.

Son verre encore dans la main, assis dans son gros fauteuil entièrement remis à neuf depuis ses dernières altercations, Bigby rejeta doucement sa tête en arrière et ferma les yeux. Pour une fois, le bâtiment était calme. Il parvenait à percevoir les respirations de tout les endormis de son étage, les odeurs fugaces de restes de bons dîners et même la circulation incessante des voitures New Yorkaise ne formait plus qu'une berceuse aux oreilles du shérif.

Et puis, un craquement, une fenêtre qu'on ouvrait, une ombre qui entrait. Tout autre son sembla aussitôt s'évanouir et Bigby, alerte, se dressa aussitôt pour suivre le son intrus. Le pas était léger, mais le visiteur n'avait, manifestement, aucune envie d'être discret. Alors qu'il se précipitait vers la cage d'escalier, le loup entendit distinctement les bruits de casse provenant des étages supérieurs. C'est à l'oreille qu'il put se diriger dès lors.

" ... Si c'est encore Jack, je l'enferme dans les sous-sols à vie... "

Las, il maugréait encore puis coinça nerveusement l'une de ses Huff&Puff entre ses lèvres avant de l'allumer. Ses sens menèrent ses pas au Treizième. L'antre des sorcières. Qui était assez fou pour y mettre un tel bazar ? À pas de loup (avait-il vraiment le choix ?) il se glissa le long du couloir jusqu'aux réserves... Pour n'y trouver qu'un foutoir sans nom, des objets et fioles éparpillées et entassées aux côtés d'un coffre.

Vraiment ? La chasse en devenait presque trop facile. Le Shérif referma la porte de la réserve avant de s'y adosser. Ho, les sorcières devaient déjà être parfaitement au courant de sa présence ici... Ainsi que celle de leur petit visiteur. Assez petit pour se cacher dans un coffre ?

" Si tu voulais vraiment que je ne te retrouves pas... Peut-être aurais-tu dû cacher le contenu du coffre que tu as vidé pour t'y cacher. Sors, maintenant, si tu veux pas que je vienne te chercher ! ... Crois moi, tu ne veux pas que je vienne te chercher. "

Il souffla une bouffée de fumée âcre, impatient de connaître l'identité du malheureux qui l'avait impunément privé de son sommeil.
Sam 9 Aoû - 19:24
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité

TREASURE WOODLAND

 
PETER PAN & BIGBY WOLF


Peter était furieux.
Bigby, comme toujours, l'assénait de nombreux sarcasmes qui, à ses yeux, ne poursuivaient d'autre but que celui de le rabaisser sournoisement. Et cette arrogance, cette suffisance ! Quand c'était lui, ça ne faisait qu'ajouter à sa superbe naturelle, mais chez Wolf, la chose se révélait quasiment indécente.

Hélas, elle n'en était pas moins efficace. Et c'était cela, en vérité, qui rendait Peter Pan le plus furieux. C'était l'efficacité de cette présence, de cette arrogance. Oui, il avait la trouille, et oui, il voulait sortir, et oui, oui, il se trouvait bien stupide de s'être trahi si facilement !
Pendant un instant, toutefois, Peter ne dit rien, ne fit rien, contractant son corps malingre au sein du coffre étouffant où pas un trait de lumière ne perçait. Il était semblable à ses enfants boudeurs qu'on tente de dérider, de raisonner, mais qui, enclavés dans leur bouderie, ne savent plus comment en sortir.
Pourtant l'odeur de cigarette âpre qui accompagnait toujours Bigby Wolf stagnait dans l'air, et Peter savait, au fond de lui, que le shérif ne s'en irait pas. Il finirait peut-être même par s'emparer du coffre et le secouer jusqu'à en faire sortir son contenu. Bigby avait de la force. Qu'est-ce que Bigby n'avait pas, en vérité ? Bah, au moins, il était bien moins beau, bien moins jeune que lui.

Le sommet du coffre s'ouvrit lentement, dans un grincement, et laissa apparaitre une petite main striée d'écorchures diverses. Peter émergea enfin, le corps raide et le regard intensément farouche. A l'intérieur de ce même corps raide, mais le petit chef craignait tout de même que Bigby pût entendre ses pulsations, son coeur battait la chamade. Il consentit enfin à s'extraire de son refuge. Ses joues étaient rougies par son confinement – et, certainement, par l'embarras.

« Quoi ? » dit-il sèchement, ne supportant pas le regard silencieux et fixe de Wolf.

Il remonta son jean trop petit, sur lequel un trou avait été cousu avec un morceau de tissu complètement désaccordé. Son t-shirt s'était déchiré lors de son effraction, aussi délicate fût-elle.

« Je sais ce que tu penses, Bigby. Tu crois que je suis venu voler des trucs. Mais pas du tout. J'ai le droit d'être ici. On m'a confié une mission secrète. C'est pour ça que j'ai pas pris la peine de faire attention au désordre. C'est logique non ? »

La fumée lui piquait les yeux. Il y avait aussi une autre odeur, plus terne, plus profonde. Comme du whisky.

« Tu me donnes une cigarette ? J'en ai plus. »

Oui, puisqu'il ne fumait pas, en fait.
On compense comme on peut sa petitesse en face du Grand Méchant Loup.


Codage by TAC
Mar 12 Aoû - 0:22
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Bigby observa, peu impressionné, Peter s'extirper de sa cachette, l'air fort vexé et ô combien renfrogné de s'être fait prendre la main dans le sac. Ou le pied dans le coffre, dans le cas présent.

" Quoi ? "

" Des envies de suicide, petit ? Même moi, je n'oserais pas tenter quoi que ce soit contre nos sorcières. On a une ancienne mangeuse d'enfants, ici, tu sais. "

Bon, techniquement, DEUX mangeurs d'enfants, si on le comptait lui aussi. Sauf qu'il n'avait pas la capacité de concocter d'abominables sortilèges à la façon de Frau Totenkinder. Bien trop fourbe comme méthode, si vous voulez son avis. Bigby n'écouta que d'une oreille les explications bordéliques de l'enfant qui semblait presque parvenir à se convaincre de son héroïsme... En dépit de leur logique douteuse. À l'issue de celles-ci, il souffla un autre nuage de sa fumée nauséabonde avant de répondre.

" Une mission secrète, vraiment ? Et qui t'y envoie ? Snow White t'as demandé de te glisser ici à mon insu pour mettre le bazar dans les réserves des sorcières ? "

Le loup haussa un sourcil et croisa les bras, manifestement peu convaincu. La remarque suivante le fit même carrément aboyer de rire.

" Toi... Tu fumes ? HA ! C'est ça, ça explique ta voix de camionneur et tes dents jaunes. Gare à toi, je vais finir par t'en donner une et te forcer à la fumer jusqu'au bout... À t'en rendre malade s'il le faut ! VU ce que ça me coûte... Je ne gaspillerai pas. "

Le shérif se décolla du mur contre lequel il s'était appuyé et soupira en pinçant l'arête de son nez, déjà épuisé par l'énergie que déployait Peter.

" Je ne sais pas ce que tu étais venu chercher ici et je ne veux pas le savoir... Mais on va sortir d'ici illico, que je te ramène dans ton orphelinat. J'aimerai avoir deux mots avec Mary, tu sors de c't'endroit un peu trop facilement et un peu trop souvent à mon goût. Est-ce bien c... "

Tandis qu'il se retournait vers la porte, sa large épaule heurta une étagère laissée tranquille par les mains un brin trop curieuses de l'enfant. Une fiole oscilla, tomba de côté, roula le long de la planche de bois.... pour éclater contre le sol dans un nuage coloré. Aussitôt, le shérif plaqua sa main sous son nez en poussant des jurons probablement bien trop odieux pour des oreilles si jeunes. Il toussa à plusieurs reprises en poussant la porte et attrapa rudement le bras de Peter pour le mener à l'extérieur. Une fois dans le couloir, le shérif s'appuya contre le mur, déplorant la perte de sa cigarette en route. Il aurait fait n'importe quoi pour oublier l'odeur rance qui emplissait son nez désormais. Il entrouvrit un œil, cherchant du regard la silhouette trouble de Peter.

" Tu... Ça va ? "

Il frotta d'un doigt un de ses yeux irrités. Que mettaient-elles donc dans leur poudres pour irriter autant ?

HRP:
Mer 13 Aoû - 21:56
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Messages : 12
Magic Mirror


D'une fiole brisée, un mal s'est propagé.

S'il y a bien des choses avec lesquelles il ne faut pas jouer, ce sont les potions des sorcières. L'odeur que renifle le shérif et l'irritation dans ses yeux ne sont que les prémices d'un mal plus vicieux. Il ne s'agit heureusement pas d'un filtre mortel, mais d'une potion d'inversion de personnalité.

Les attitudes habituelles et les traits de caractère les plus marqués des deux protagonistes s'inversent doucement, exacerbant des aspects qui n'existaient pas chez eux auparavant. Calme devient impulsif, jovial devient morose et attentif devient dissipé...

Une malédiction frappe leur corps, et ensemble ils vont devoir rompre ce mauvais sort.

Mer 13 Aoû - 23:09
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité

TREASURE WOODLAND

 
PETER PAN & BIGBY WOLF


Peter déglutit. Il tenta de toute sa force de réprimer le tressaillement qui menaçait de l'assaillir à l'entente de l'expression "mangeuse d'enfants". Oui, il savait. Disons qu'il l'avait oublié, et que ça lui revenait. Il trouva cela très fourbe de la part de Bigby d'insister sur le danger que lui, Peter Pan, risquait en tant qu'enfant. Comme si son statut de grande personne le rendait bien moins vulnérable. Sur son île, c'était l'inverse. Ah, il aurait moins fait le fier, le Wolf, ça, c'est sûr ! Sourire amer, tordu.
Peter voulut répliquer à la remarque – encore si empreinte de sarcasme que ça devenait dur à suivre – de Bigby, prêt à faire une déclaration fort bancale mais qui sonnait déjà comme très convaincante à ses oreilles. Oui, Snow White le lui avait demandé, et d'ailleurs il était le favori de Snow White, et Snow White lui adressait moult sourires et gestes de tendresses que lui, Big Bad Wolf, n'obtiendraient qu'en songe. Peter aimait tant cela. Prouver la suprémacie absolue de la jeunesse, qui gagnait toujours le coeur des femmes les plus méfiantes. Car personne, personne ne se méfie d'un enfant, n'est-ce pas ?

Mais Peter ne répliqua pas. Un rouge ardent bourgeonna à ses joues, et une fumée imaginaire filtrait par ses oreilles. Le rire de Bigby était une offense gargantuesque à son orgueil. Le reste s'enchaina à vitesse folle.

Les sens alourdis et étouffés, Peter se cramponnait au mur afin de reprendre son souffle. Il toussait vigoureusement, les yeux rougis par l'irritation. Il lui semblait avoir vu la peau de Bigby se garnir de poils encore plus denses pendant une fraction de seconde, mais il n'était pas sûr.

« Tu... ça va ? »

Non. Non, ça n'allait pas. Quelque chose n'allait pas. Peter sentit son coeur ralentir, puis une sensation extrêmement bizarre germa en lui. On aurait dit que son horloge intérieure se mettait à tourner à l'envers. Un vertige interminable prenait assaut de sa conscience. Même son corps, sa vision lui semblait différente. Et lorsqu'il parla, sa voix était incroyablement faible et dénuée de panache.

« Je ne sais pas. J'ai eu très peur. J'ai vraiment eu très très peur, Bigby. »

Quelque chose se relâchait en lui, quelque chose de très lointain, qui revenait au galop, quelque chose dont Peter avait oublié la forme et l'origine. Des larmes se mirent à perler à ses paupières.

« J'ai tellement peur parfois. Je me sens seul... Je me sens triste. Je vois les autres... Ils ont souvent des mères... Des mamans, tu vois ? » Il renifla. « Je ne suis qu'un garçon parmi tant d'autres moi. Presque rien. J'ai vraiment la trouille Bigby. Je ne crois plus en rien. Protège-moi, s'il te plait, protège-moi ! »

Il se plaqua contre le grand corps musculeux de Bigby, enfouissant son visage ruisselant dans ses vêtements.

« J'ai besoin d'un adulte. »

Nom d'un crochet, il y avait quoi dans cette potion ??


Codage by TAC
Jeu 14 Aoû - 22:00
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Yeux exorbités et bouche entrouverte, Bigby regardait avec une surprise non feinte les bras frêles de Peter se nouer autours de lui. À les vue des larmes de l'enfants, un sentiment étonnant et jusque là inconnu enfla dans le torse du loup : une compassion sans limite pour le petit bout de chou. Lui qui avait prit l'habitude de s'isoler des autres et ancien égoïste de renom, le voilà qui glissait une main derrière le crâne de Peter, l'autre fermement reposée dans son dos.

" Nom de... Ça va aller, Peter... Allons, tu es fort. Nous sommes vivants, tu n'es pas blessé, c'est ce qui compte le plus, non ? "

À la fin de sa diatribe, étonnamment douce, c'est presque par automatisme qu'il avait posé un genoux au sol pour faire face au garçonnet. Que diable lui arrivait-il ?! Bigby ! Big Bad Wolf s'agenouillant devant ce qu'il appelait d'ordinaire "un en-cas". C'est pourtant avec une tendresse presque paternelle qu'il tapota l'épaule de Peter.

" Je ne bougerai pas Peter, on... On va trouver ensemble ce qui cloche, n'est ce pas ? "

Il se pinça les lèvres, pourtant. Il était l'adulte, IL devait être fort... Mais en cet instant, doute, crainte et panique menaçaient de le submerger. QUI était-il pour ressentir des émotions aussi frivoles ? Lorsque finalement il se redressa, il aperçut du coin de l’œil une ombre se dessiner dans un rayon de lumière lunaire... Une ombre d'un arbre ordinaire pourtant suffisante pour faire sursauter le Grand Méchant Loup ! Qu'est ce qui avait bien pu lui arriver ? Il poussa un large soupir et, autant pour se rassurer lui que l'enfant, il engloba la main de Peter dans la sienne pour s'aventurer le long du couloir.

" Je.. Ne sais pas ce qu'il y avait dans cette fiole, Peter. Mais je serais d'avis que nous nous éloignions au plus vite de cette pièce... Et que nous trouvions une sorcière. "

Ou Snow. Ou quiconque de confiance auprès de qui il se sentirait rassuré. Plus rassuré au'aux côtés d'un gamin aussi terrifié que lui !

Pour une fois, il avait l'impression d'être dans la peau d'une proie. Doux, innofensif et couard comme un agneau !

Dieu qu'il détestait ça.

Debout devant la porte du comité de sorcières, il hésita.

" ... Tu ne crois pas qu'elles risquent de mal le prendre si nous les dérangeons à une heure pareille ..? Peut-être... Que Snow White nous sera d'une plus grande aide, non ? "

Du fond de son esprit, un loup hurlait son mécontentement... Le sort brisé, certaines sorcières allaient devoir rendre des comptes !

HRP:
Mer 20 Aoû - 1:24
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité

TREASURE WOODLAND

 
PETER PAN & BIGBY WOLF


Peter Pan tordait ses doigts jusqu'à les faire blanchir, jusqu'à s'en irriter les phalanges. L'idée de déranger les sorcières – qui étaient non seulement des sorcières mais des grandes personnes, et Peter savait qu'il ne faut pas déranger une grande personne et qu'un enfant doit pouvoir rester à sa place, du moins le savait-il profondément en cet instant disloqué – l'horrifiait, l'angoissait. La présence de Bigby était rassurante, Peter se surprit même à en être soulagé. Les yeux perçants du loup, incrustés, luisants comme des billes, farouches, déposaient maintenant sur lui un baume de tendresse quasi paternel.
En prise à sa propre confusion, Peter ne remarquait même pas à quel point ce regard était inédit. Anormal.

« Je... Je ne sais pas. Ce que je sais, ce que je sais, c'est que c'est insupportable de se sentir comme ça !! » Les larmes jaillissaient en torrents de ses yeux verts, maculant le col de son tee-shirt de taches grisâtres. « Je ne peux pas rester comme ça, j'ai l'impression que... que tout m'écrase ! J'ai même l'impression d'avoir PEUR ! »

Une brusque pulsion l'étreignit, celle de trouver Fox et de demeurer coller à sa silhouette étrange jusqu'à la fin des temps. Bigby était tendre et apaisant, mais Peter sentait – car quoiqu'il en soit les enfants sentent ces choses-là, et aucune potion du monde ne saurait brider cet instinct – que l'assurance de Bigby était comme... comme fissurée. Bigby n'avait pas le contrôle. En témoignait l'évaporation palpable de sa nonchalance cynique, que Peter avait toujours trouvé si irritante, et qu'à présent il regrettait si fort !
On aurait presque dit que... Non. Mais si. On aurait presque dit qu'il avait la trouille.

« BIGBY ! » hurla-t-il. « Il faut garder notre sang-froid. Déranger une sorcière, c'est trop impoli, c'est vrai. Mais si c'est un cas d'extrême urgence, elles comprendront bien ! »

En effet, jamais quelque chose ne lui avait paru si urgent. Et il était prêt à parier que Bigby Wolf n'en pensait pas moins.

« Quant à Snow... Je ne sais pas où elle est. Oh, comme elle me manque, comme j'aimerais qu'elle soit là ! » Les larmes revinrent, les crispations de son visage aussi. « Il faut la trouver, trouver une sorcière, n'importe qui ! »

Sans prévenir, le petit démon qui avait tout perdu de sa malice s'ébroua, tourna les talents, et détala dans le sombre couloir. Ses pas martelaient sourdement le sol tapissé, et ses larmes embuaient sa vision, de sorte que le monde semble se dissoudre en un chaos dégoulinant.
Peter finit par fuser vers une porte qu'il ouvrit à la volée, et pénétra dans la pièce.

Il y faisait sombre, obscur même, et il dut plisser les yeux afin de capter les rares nuances de lumière tamisée. Sur une étagère, près de la porte, se trouvaient des livres, des objets insolites et... d'autres fioles.

« Bigby ! Viens, s'il te plait ! » (S'IL TE PLAIT ?) « Il y a sûrement un antidote. Une fiole qui chassera la peur. C'est toi l'adulte, tu dois me protéger, alors c'est à toi de la goûter. De toutes façons, j'ai bien trop peur... »

Un petit bruit sec émergea du silence noir. Peter se retourna mais il ne pouvait distinguer aucun contour, aucun mouvement. Les pas lourds de Wolf approchaient.

« Tu crois que c'est l'appartement de qui, ici ? » murmura-t-il, la voix tremblante.


Codage by TAC
Lun 8 Sep - 11:40
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
S'il savait, ô, s'il savait comme le loup lui-même se sentait aux prises de l'angoisse lui aussi. De l'angoisse et, oui, de la terreur !

C'était ça, de se sentir paralysé par la peur ? Peur de ne jamais retrouver son état originel, peur de rester couard et imbécile jusqu'à la nuit des temps...

" Peter ! Non, ne rentre pas n'importe où... ! "

Peine perdue, la porte était ouvert sur un gouffre abyssal, d'où s'élevait une odeur de magie tenace que ses sens délicats parvenaient à capter. Un pas, puis un autre, et le voilà sur le point d'entrer dans l'appartement silencieux. Révulsé par l'atmosphère magique, il ne savait que trop bien que tout, ici, criait au danger. Il s'était bien assez entretenu avec les sorcières de cet étage pour le savoir ! Il loucha sur la fiole présentée par le petit Pan et secoua la tête avec véhémence, un grondement nerveux s'élevant de sa gorge.

" Aucune chance que je ne touche à cette chose sans savoir ce que c'est, non ! Ne compte pas sur moi ! "

Se sentir si hésitant et proprement incapable de prendre une décision rapide, voir vitale le rendait furieux. Il n'était plus maître de rien ! Ha, il était beau à voir le Roi des Monstres !

Lorsqu'enfin il finit par se faire violence et fit quelques pas dans l'appartement, il prit entre ses doigts peu assurés l'une des fioles démontrées par son comparse.

" Je ne sais même pas ce que fait cette mixture. Qui sait si elle n'entrainerait pas d'autres affreuses transformations ? "

Un mouvement dans le fond de la pièce, ponctué de la question de Peter, suffit à le faire sursauter tandis qu'il rattrapait la fiole de justesse ! Mieux valait éviter d'autres catastrophes chimiques ! Au flair, Bigby identifia le petit salon dans lequel ils se tenaient.

" ... L'appartement de Frau Totenkinder. "

Le shérif ne savait décidément pas s'il s'agissait là d'une bonne ou d'une mauvaise nouvelle... Peut-être valait-il mieux, en tout cas, éviter de rappeler à l'enfant l'ancien régime alimentaire de la vieille dame... n'est-ce-pas ?
Mar 30 Sep - 1:03
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité

TREASURE WOODLAND

 
PETER PAN & BIGBY WOLF


Le problème, sieur Wolf, c'est que vous semblez oublier l'effet indésirable de la potion que vous subissez avec une détresse de plus en plus fatale. Celle qui vous renverse l'intérieur et fait marcher votre esprit au plafond. Ainsi, Peter à la mémoire défaillante, frivole et incapable, se retrouve capable des souvenirs les plus enfouis, les plus pointus, les plus précis !

Le nom de Totenkinder s'infiltra dans ses oreilles comme une mélodie lointaine et pernicieuse. Elle se faufila dans le tuyau de ses tympans et fusa comme une comète jusqu'au cerveau où l'apothéose explosa en un feu d'artifice d'horreur et de conscience qui ébranla l'ensemble du corps.
Peter eut un soubresaut terrible et plaqua sa main tremblante contre sa bouche.

« Elle va me bouffer ! » articula-t-il entre ses doigts, tâchant de chuchoter malgré la panique qui enveloppait sa voix brisée. « Putain Bigby, elle va vraiment me bouffer. »

Il se mit à empoigner des mèches de ses cheveux rubescents, regardant autour de lui dans l'espoir vain de trouver un échappatoire à cette situation désespérée. Il trépignait, gémissait, reniflait, l'angoisse le terrassait complètement.

« Si seulement Clo était là... »

Il plaqua ses paumes contre son visage ruisselant de larmes.

« Je m'en vais par la fenêtre! » déclara-t-il subitement.

D'un pas à la fois vif et vacillant, il se dirigea vers la fenêtre et l'ouvrit en grand. Il se pencha vers l'extérieur et une sensation horrifiante le saisit. Il avait l'impression de tomber, le monde se mettait à tanguer et le sol se distendait, se rapprochait. Il eut un haut-le-coeur.

« BIGBY ! »

Il se tourna, épouvanté, vers Wolf.

« Putain Bigby, j'ai le vertige ! »

C'était la phrase la plus abominable qu'il eût jamais prononcé. L'accablement le faisait vibrer de toutes parts. Il alla s'asseoir, le pas chancelant, sur l'un des fauteuils vieillots qui occupaient le salon. Il se tint penché en avant, les jambes écartées, les mains plaquées sur ses tempes moites.

« C'est dans ces moments-là qu'on voudrait que Snow soit là, pas vrai. » ajouta-t-il d'un ton geignard. « Même-toi, tu le voudrais, hein, Bigby. Hein, Bigby, même toi ? Admets-le. Sans les femmes, nous les hommes nous ne sommes rien. Regarde dans quel pétrin on est. Putain, j'ai le vertige Bigby ! J'ai le vertige, et on est chez Totenkinder ! »

Un second haut-le-coeur, plus virulent cette fois. Puisque Peter déversa le contenu de son diner sur le tapis ouvragé qui recouvrait le sol de l'appartement.

« Là, c'est vrai la fin » déclara-t-il piteusement en s'essuyant la bouche. « Elle va nous bouffer tous les deux. C'est un peu ironique non ? Ce sera la grand mère qui mangera le loup, cette fois... Ha ha... »

Son rire amer se mua en sanglots. Même rire, il ne savait plus le faire.


Codage by TAC
Jeu 2 Oct - 18:15
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Messages : 12
Magic Mirror



Dans le silence et le noir de la pièce, une porte grinçante s'ouvrit sur deux, perçant avec elle des rayons de lumière provenant de l'éclairé couloir. Plus loin dans la chambre, une vieille grisée tricotait dans son siège, levant son nez crochu et abîmé vers l'horloge qu'était collé sur le mur tapissé.

« C'est pas trop tôt. »

Avait grommelé la vieille. Elle se retira de son fauteuil, grinçant comme ce dernier. Elle cueillit dans sa main fragile et usée le téléphone de sa chambre, composant le numéro personnel de Snow White. Voyant qu'elle ne répondait pas, Totty quitta sa chambre. Longeant l'étroit couloir jusqu'à rejoindre ses aimables invités. Les surprenant en pleine crise d'hystérie, ou de panique.

« Cela fait maintenant un moment que je n'ai pas mangé d'enfants. »

Lorsqu'ils se retournèrent vers elle, elle les fixa de son regard sournois, un étrange sourire étirant ses lèvres ratatinés et séchées.

« Vous m'avez l'air bien différent Mr. Wolf. Une mauvaise journée ? »

Puis elle pencha le menton vers Peter Pan.

« Ça ne porte jamais bonheur de fouiller dans les biens d’autrui. Surtout lorsque cela concerne les sorcières. »

Mer 22 Oct - 1:31
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
" Tu as le vertige, tu dis ? Bienvenue dans mon monde. J'ai toujours... TOUJOURS détesté le vide... Peter, tu es bien pâle. "

Et voilà le Grand Méchant Loup qui se laissait aller à des CONFIDENCES.

Entre Pan qui relarguait son dîner sur le tapis du salon et l'atmosphère lugubre de l'appartement... Bigby n'eut pas le temps de sentir arriver Tottenkinder et pour une fois, on parvint à le surprendre. Dans un sursaut, il se tourna d'un bloc vers elle, reculant au niveau de Peter Pan...

" Ne nous lancez pas d'autres mauvais sorts ! " Jamais il n'avait été aussi près d'implorer la pitié de quelqu'un. Il parvint à se détendre un minimum puisqu'elle ne montrait aucun signe d'agressivité, mais la panique lui revint bien vite.

" Tottenkinder. Nous... Nous avons BESOIN de vous. " Ho bon sang. N'en demandait-il pas trop ? N'était-elle pas, après tout, une des puissantes sorcières de la ville ? Et pourquoi hésitait-il TANT ? " Par accident... Nous avons été... Atteint par un sortilège. "

Il grattait l'arrière de son crâne, effroyablement gêné. Pourvu qu'il ne garde jamais aucun souvenir de cette nuit ! Quelle humiliation ! Il hésita longuement sur l'attitude à adopter. Pouvaient-ils risquer de compter sue Tottenkinder ? Avaient-ils un autre choix ? Après un bref coup d’œil à Peter, il s'humecta les lèvres.

" Une... Fiole a explosé et depuis... Rien... Rien, absolument rien n'est pareil. "

Le voilà, à son tour, prit de vertige à la simple pensée de ce changement brutal... Et fort peu plaisant. Il enfouit son visage entre ses mains, ses pensées de nouveau dirigées vers Snow White. Elle, elle saurait quoi faire. Elle, elle détiendrait la clé de leur salut !

Dans sa panique, il ne s'était pas rendu compte de la fourrure qui commençait à le couvrir, ses yeux brillant d'une étincelle jaune. Sans être enragé, il avait perdu le contrôle de son apparence, optant inconsciemment pour celle, hybride, qui l'avait sauvé tant de fois.

Une méchante sorcière et un affreux loup. Le duo parfait pour consoler un gosse perdu !
Mer 5 Nov - 1:58
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité

TREASURE WOODLAND

 
PETER PAN & BIGBY WOLF


Spoiler:


Peter se sentit pâlir d'un coup.
Il avait cessé de respirer depuis qu'il avait aperçu la lumière dans le couloir. Une sorte de hoquet engorgé l'avait saisi une fois que Tottenkinder eût pénétré la pièce. Il n'avait même pas eu le temps de se satisfaire de l'aveu de faiblesse dévoilé par Bigby. Il crut qu'il allait se pisser dessus, mais une sorte d'instinct de survie le retint, certainement déjà inquiété par la substance mi-digérée qui tapissait le sol de la vieille dame.
Bigby avait reculé vers lui. La voix du shérif était complètement différente. On aurait vraiment dit quelqu'un d'autre. Et pour une fois, Peter en fut parfaitement dépité. L'avantage du Bigby connard, c'était qu'il était charismatique, et le charisme, ça rassure.

Peter avait baissé les yeux pour esquiver le regard de Tottenkinder. Chaque reproche, même calme, adressé par la sorcière, prenait des airs de menace meurtrière à ses yeux.
Wolf n'ayant pas encore perdu toute témérité, Pan se mit à hocher vigoureusement la tête afin d'appuyer les propos du chérif. Il regrettait simplement le manque d'assurance de Bigby mais, du fait de la tendresse particulière qu'il vouait aux grandes personnes, il le lui pardonnait.
… Il le pardonnait ??


Les yeux de Peter s'étaient arrondis sous l'effet de la peur et de l'espoir farouche que la tirade bancale de Bigby pût convaincre un tant soit peu Tottenkinder. Il continuait d'adresser quelques coups d'oeil furtifs au vieux loup, mais mit un certain temps à remarquer qu'une métamorphose lente s'était amorcée. Ce fut la densité des poils qui l'alarma.
Il bondit sur le côté, face au profil de Bigby, tous les membres crispés et un cri rauque s'échappant de sa gorge.

« Bigby, qu'est-ce que tu fous !! Arrête, calme-toi ! Qu'est-ce que tu fais ! »

C'était Halloween aujourd'hui ou quoi ?

« Il va se transformer ! » cria-t-il à l'égard de la sorcière, comme s'il n'était pas en mesure de s'en rendre compte par elle-même.

Cédant à la panique dans un mélange d'inconscience et de bravoure, Peter hurla un cri de guerre peau-rouge en se propulsant contre l'énorme dos de la bête. Il lui mordit la peau, frénétique, tout en tentant vainement de réduire l'amplitude de ses mouvements.
Comme appelée par la détresse de son maître, l'ombre du garçon s'infiltra par la fenêtre. Elle se mit à tournoyer autour du loup, comme pour le distraire. Un peu faible, comme défense. Mais c'est tout ce qu'ils avaient.

Et qui sait ce qu'un Bigby tout retourné de l'intérieur deviendrait une fois muté ?


Codage by TAC
Ven 9 Jan - 20:52
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Le dos et les bras effectivement couverts de fourrure, Bigby toisait l'endroit d'un regard jaune et brillant. Tournant la tête dans tout les sens, il cherchait un échappatoire, à la façon d'une bête que l'on avait pris au piège.

" Ne. Hurles. Pas. "

C'est tout juste s'il n'entendait pas le chant des loups dans son pauvre cerveau. Ils scandaient, l'appelaient à laisser libre cours à sa véritable nature. Bigby gardait encore le contrôle, certes... Mais tout juste. Il se sentait en danger. Quoi de plus menaçant qu'un loup acculé ?

Grondant à voix basse, il finit par poser ses mains contre le sol, jambes fléchies grossièrement. Plus vraiment humain, ni entièrement loup, il découvrit ses canines vers la sorcière.

" Laissez-moi partir... Libérez-moi. LIBÉREZ-MOI SORCIÈRE ! "

Se redressant subitement, il échappa un long et vibrant hurlement lupin. Alors que son chant se répercutait, encore, contre les murs de la pièce, il agrippa le fauteuil le plus proche pour le projeter contre une commode. Il réussit pourtant à éviter, à chaque coup, Peter Pan. Pour l'heure, l'enfant n'était pas son ennemi... Mais plutôt un compagnon d'infortune propre à l'aider à vaincre l'affreuse sorcière qu'il tenait pour responsable de son état.

Toutefois, ce n'était pas la rage qui l'animait, celle qui guidait la moindre de ses décisions auparavant, mais bien la panique. Pour la première fois, il avait perdu le contrôle. Il avait peur de ce qu'il était devenu. Seul un instinct subsistait désormais : celui de survie. Restait-il encore une once de raison dans la tête du shérif ?


HRP:
Mer 4 Mar - 21:05
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité

TREASURE WOODLAND

 
PETER PAN & BIGBY WOLF


Spoiler:

Des cris vifs, terrifiés. Peter les lâchait à chaque mouvement brusque de Wolf, qui l'avait rejeté dans un mouvement brutal. Il se recroquevilla sur lui-même lorsque le shérif — du moins ce qu'il en restait — balança une chaise contre un meuble. Le bois brisé provoqua un horrible craquement. Mais ces sons-là n'étaient pas plus terrifiants que le souffle rauque, bestial, qui suintait des narines noires de Bigby.
Des larmes d'épouvante, de panique, déroulaient leur sillage sur les joues pâles de Peter. Il avait tellement la trouille. Son ombre s'était plaquée au plafond.

« Laissez-moi partir... Libérez-moi. LIBÉREZ-MOI SORCIÈRE ! »

Peter s'autorisa un regard embué de terreur en direction de Tottenkinder, espérant peut-être qu'elle sût où Wolf voulait en venir. Lui-même ne savait pas du tout si le shérif voulait parler de sa transformation lupine ou du sort d'inversion dont, indubitablement, ils avaient été victimes.

Le regard de Wolf était le pire. Le plus effrayant.
Non pas parce qu'il était carnassier, sauvage comme un véritable loup, ce qu'il était par ailleurs. Mais parce que Peter y voyait vibrer une sorte de désespoir, d'absence de maîtrise et de compréhension. Aucun sang-froid.
Wolf était sans doute la créature la plus puissante et ravageuse qui eût peuplé le monde des Fables. Peter était en mesure de mesurer la réalité et la porté de ce constat à présent que son égo, son inconscience et sa futilité avaient été annihilés par le sortilège. Et il craignait d'autant plus le carnage que pouvait engendrer un Wolf sans sang-froid. Une bête n'est jamais plus dangereuse que lorsqu'elle a peur !

Peter repensa à ce chien sauvage qu'il avait trouvé dans la rue, une fois. Une chienne en vérité. Elle était blessée. Elle avait peur. Peter avait tenté de l'approcher tout doucement. Sans brusquerie.
En cet instant, Wolf ressemblait beaucoup à cette chienne blessée.
Peter se redressa lentement. L'angoisse faisait bourdonner ses oreilles.

« Bigby. dit-il de sa voix la plus calme possible. Je crois que tu as peur. Ce n'est pas grave. Mais ne t'énerve pas. Pense à Snow. Elle ne voudrait pas te voir comme ça. »

Il témoignait d'une sérénité (apparente) inédite, exceptionnelle. Ce sort avait peut-être du bon, finalement.
Snow. Le point faible du shérif. Certainement la seule pensée capable de décélérer sa fureur montante.

« Tu n'es plus cette bête sanguinaire, tu n'es plus un monstre. Tu te souviens, Bigby. »

Peu à peu, il s'avançait vers le loup fulminant, et à chaque pas Bigby lui paraissait plus énorme, plus redoutable. Un coup de croc, et c'en était fini de lui.

« Tu es le shérif. Tu nous protèges. Tu... chasses la peur. »

Il hoqueta légèrement. Il s'essuya le nez. Les larmes réduisaient peu à peu leur irrépressible. flot.
Peter se tourna lentement, discrètement, vers la sorcière.

« Faites quelque chose. » murmura-t-il, implorant et un peu autoritaire, aussi.

Fermant les yeux, tremblant, il posa sa toute petite main sur la fourrure drue qui recouvrait l'épiderme du shérif de Fabletown.



Codage by TAC
Mar 17 Mar - 15:16
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Sauter vers: