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And for my next trick...
Mr Céliand
Messages : 19
Mr Céliand
Au début du Multivers, il n'y avait rien. Une obscurité sans fond et sans fin, ou rien ni personne n'existait. On dit que Dieu créa le Monde (ou les Mondes). On dit que la magie germa du chaos vide qu'était l'avant-réalité. On dit qu'au milieu du rien, tout pouvait arriver: ainsi arriva notre monde. On dit aussi que le néant s’ennuyait, alors il créa des choses pour s'occuper.

On dit beaucoup de chose. Quand le Multivers aurait été créé, Dieu aurait dit "Fait Lux". Merlin, lui, appuya sur l'interrupteur.

Les ampoules usées de son appartement s'allumèrent après quelques secondes. Leur lumière vacillante éclaira les tas de livres qui tapissaient ce qui servait de salon. Les piles e savoir pur remontaient jusque sur les murs, au milieu des étagères, des bibliothèques, des posters et des parchemins ésotériques accrochés aux murs. Pendu au plafond, d'autres livres dans des sacs de toile ou des maquettes tenues par une solide corde. Un squelette par ici, un astrolabe par là, un télescope à la fenêtre... Même les plantes en pots sur le comptoir de la cuisine semblaient mystiques. Merlin retira son manteau et le jeta sur un fauteuil. Le mobilier était assez sobre. Une table basse, un comptoir de cuisine, deux fauteuils, une table et quelques sièges, un nécessaire à cuisine et un tas de coussin dans un coin pour servir de lit. Le reste, c'était à 90% des étagères. Un pommier semblait pousser dans un coin de la pièce, étendant ses ramures jusque dans le plafond. C'était un sort de protection assez élémentaire, mais c'était mieux que rien.

Cueillant une pomme au passage, le magicien se dirigea vers le mini couloir dans un coin de la pièce. Deux portes s'y faisaient face: l'une était la salle de bain, l'autre un placard à balais. Ignorant le placard, il poussa l'autre porte. La pièce, à défaut d'être spacieuse, avait suffisamment d'espace pour ne pas évoquer la claustrophobie: une petite douche, un évier, un toilette, et des placards. Merlin se lança un regard critique dans le miroir: vieux, sale, fatigué, vêtu d'une robe qui tenait plus de la guenille que de la tenue mystique, appuyé sur un lourd bâton de chêne. L'illusion qu'il avait maintenue pour cacher ses vêtements et son aspect pour le moins désaxé c'était évaporée. Il posa son bâton contre le mur, et retira ses vêtements qu'il plia soigneusement dans un coin. Son regard se fit encore plus critique devant son propre corps. Il était temps de faire un peu de magie.

Il était métamorphe, c'était vrai. Mais son pouvoir originel était limité dans le temps et coûtait pas mal d'énergie. Un peu d'aide serait la bienvenue. Parfaitement nu, le magicien se rendit dans son salon et sa cuisine, ou il entreprit consciencieusement de vider ses placards. L'instant d'après, dans son évier dont il avait bouché le trou s'accumulaient divers produits magiques. Une légère vapeur hésitante entre le bleu et le orange en émanait. Le magicien s'approcha, et mit la tête dedans. Puis il se mit à marmonner. Ce n'était ni du latin, ni du russe, ni de l'anglais. En vérité cela n'avait rien à voir avec aucune langue jamais parlée sur Terre. C'était une sorte de croassement, mêlé à un rugissement doublé d'un doux chant mélodieux. Le son en soit était d'une dissonance assourdissante, et il était impossible de se concentrer sur autre chose que le chaos qui sortait des lèvres du magicien. Ses traits étaient camouflés par la vapeur magique de ses produits, mais toute personne doté d'un minimum d'ouïe aurait grimacé. Les plus sensibles se seraient plaquer les mains contre les oreilles. De plus s'accompagnait les effets de la magie: léger malaise dû à la modification de la réalité, odeur subtile d'encens et de fer-blanc...

Son visage changeait. Ses traits se faisaient moins flasques, sa peau se lissait, ses yeux affermissaient leur regard, ses cheveux et sa barbes raccourcissaient, reprenaient une flamboyante teinte rousse... Même son nez semblaient plus droit, un peu plus fin. Avec un râle et un étrange bruit de succion, Merlin arracha son visage à la brume surnaturelle. Il avait rajeunit. Son corps était revenu dans le passé. C'était une prouesse magique qu'il avait toujours trouvé évidente à effectuer, mais plus maintenant. Il porta la main à sa joue. Des cheveux blancs restaient, ici et là. Des rides étaient toujours visibles, au coin des yeux. Stupéfait, Merlin comprit à quel point sa magie avait faibli. Autrefois, sans le moindre ingrédient, la moindre potion, la moindre baguette, il pouvait changer d'apparence en un claquement de doigt. Maintenant, il lui avait fallu plusieurs herbes, toute sa concentration et de longues minutes pour parvenir à un résultat imparfait. Quand au prix a payer...

Le magicien chancela. Il se tourna et se précipita vers les toilettes où il se mit à vomir. Une sorte de mélasse luisante mêlée d'un peu de sang jaillissait de derrière ses lèvres, et il ne se sentait pas bien, pas bien du tout. Quelques minutes plus tard, il se laissa tomber sur le côté, l'air absent et fatigué. Il resta là, prostré, à attendre que le mal engendré par sa magie passe. Il n'avait jamais véritablement payé ce prix: au mieux il avait été très fatigué par ses pouvoirs, dans sa jeunesse. Mais là, son corps supportait mal que la sorcellerie ait altéré ses cellules. Il grimaça et se leva: dans le même geste, il attrapa le paquet avec lequel il était entré. Merlin en tira des affaires propres et neuves, achetées il y a quelques heures chez un marchand commun. Il les enfila, et s'observa dans le miroir. Le rouge lui allait plutôt bien. De même que le style "rétro", comme ils appellent ça. Le magicien remonta les manches de sa chemise jusqu'aux coudes, et attrapa son bâton de bois.

-Bienvenue chez les communs, marmonna-t-il.
Mar 9 Aoû - 23:33
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