J'aimerais tellement sortir dehors pour pouvoir gambader comme toutes ses autres filles.
Raiponce, une jeune femme qui avait réussit à se libérer de sa tour et qui se retrouvait de nouveau enfermé dans un endroit clos. Loin d'être une prison cependant, elle cherchait sans cesse un moyen d'arrêter la malédiction de sa chevelure. Chevelure qui ne cessait de grandir et l'empêchait de sortir à sa guise. Assise sur une chaise à entendre des coups de ciseaux faisant tomber des mèches blondes, elle soupirait. Elle avait autre chose à faire que de rester assise à se faire coiffer.
- Tu n'oublieras pas de revenir demain matin et raccourcir cette chevelure.
Elle n'attendit pas une réponse et restait là à attendre que ce rendez-vous soit terminé. Lorsque ce que fut le cas, elle s'allongeant dans lit se couvrant de sa masse capillaire. Des tas de pensées lui trottait dans la tête comme chaque soir : Est-ce que son prince était encore vivant ? Tout comme cette affreuse sorcière qui l'avait gardé ? Retrouverait-elle ses enfants qu'elle avait laissé à une étrangère par naïveté ? Cela en devenait des bourdonnements sourds qui finissait par bercer la jeune femme dans le pays des rêves -ou des cauchemars-.
- - - - - - - - - - FLASH BACK - - - - - - - - - -
Les balades pour retrouver la civilisation étaient rudes. Raiponce avait marché pendant des jours peut-être même des semaines. Une chose était sûre, elle avait arrêté de compter combien de fois le soleil c'était levé. La chaleur intense, la soif constante ne l'aidait pas à avancer. Son ventre bien rond lui pesait et elle devait sortir rapidement de cet endroit.
Un jour où elle commençait à perdre espoir, elle aperçu au loin une plage. Un peu plus loin il y avait une forêt puis quelques maisons. Son courage était de nouveau là et sa marche bien plus rapide que précédemment. Arrivée vers une première maison, elle toqua à la porte pour demander un peu d'eau. Enfin c'était ce qu'elle comptait faire avant que son ventre n'en décide autrement. Une flaque s'écoula d'entre ses jambes. Elle s'écroula au sol en sentant des douleurs émaner de son ventre. La porte qui lui faisait face s'ouvra et une vieille femme l'aida à se lever en l'amenant à l'intérieur.
- Tenez, reposez-vous ici, je vais vous aider à accoucher. Disait-elle d'un ton qui se voulait rassurant.
- L-Laissez... Moi... Boire... Supplia la blondinette.
Sa demande lui fût offerte et la jeune femme buvait à grandes gorgées. La douleur reprit la coupant dans son élan. Les heures suivantes furent douloureuse pour la jeune femme qui peinait à accoucher. Un accouchement qui ne fût pas des plus joyeux à l'annonce de la mort de ses enfants.
- C-Comment ça... Ils n'ont pas survécu...? Pourquoi... Pourquoi... S'écria Raiponce en sombrant un long sanglot.
Après quelques jours de repos physique et mentale elle continua sa route pour retrouver la ville. Afin de se nourrir et de se loger durant ce périple, elle coupa régulièrement ses cheveux pour les revendre à des perruquier qui se trouvaient sur sa route.
"Courage Raiponce, tu peux y arriver, tu es encore vivante c'est le principal. Aller ma grande..." se murmurait-elle chaque jour pour avancer un peu plus. Et son vœu se réalisa finalement, elle trouva une grande ville où elle décida d'y vivre. Quelques mois plus tard elle apprit que la jeune femme qui l'avait aidé à accoucher n'était qu'une autre sorcière qui lui avait volé ses enfants. Elle avait ouïe dire que les siens n'étaient pas les seuls qu'elle détenait.
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Le lendemain comme prévu, son fidèle coiffeur était présent. Il l'avait réveillé d'un sombre rêve ou beaucoup de sorcière aimait montrer leurs visages hideux. Comme à son habitude, il raccourcissait sa chevelure puis en la tressant. Auparavant, elle ne pouvait sortir qu'une heure ou deux mais cette idée de tresse là laissait tranquille au moins une après-midi. Elle pouvait sortir un peu plus librement mais revêtant une capuche afin d'y cacher ses fibres d'or.
Chaque jour était le train habituel, elle devait faire des courses un peu partout dans la ville et rentrer avant midi. Ensuite son coiffeur revenait pour lui raccourcir les cheveux et de nouveau la tresser. Elle s'en allait ouvrir sa petite pâtisserie dont elle s'occupait uniquement l'après-midi. Le plaisir de faire des gâteaux était l'une des rares choses qu'elle adorait toujours autant faire après son enfermement.
Lorsqu'elle n'ouvre pas sa petite boutique, elle se balade dans la ville à la recherche d'informations qui pourraient lui faire retrouver ses enfants et peut-être retrouver cette horrible femme qui les lui a volé.