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Intrigue 1 | La soirée du Souvenir {Terminé}
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King Cole
Messages : 163
King Cole




Le Grand Soir est enfin arrivé ! Vous le sentiez depuis plusieurs jours, l’effervescence qui s’était emparée de votre petit coin de ville.

Les rues ont été nettoyées, les devantures décorées et closes bien avant l’heure habituelle. Pour une soirée, vous n’êtes plus seulement citoyen de Fabletown : vous êtes de nouveau l’exilé des Royaumes ! Le Prince, l’explorateur ou le paysan que vous étiez jadis. Magasins, bars et restaurants sont désormais fermés, si bien que la ville semble déserte… Si ce n’est pour le flot de lumière qui inonde la rue depuis les Woodlands.

Une grande partie des Fables se presse aux portes du bâtiment officiel, tous vêtus de leurs plus beaux atours. La réception, joliment décorée, accueille chacun d’entre vous. Chaque nom est enregistré soigneusement avant de vous laisser accéder aux étages supérieurs. Là-haut, proche du sommet, se déroule la Soirée du Souvenir dans une salle agrandie par magie. Et ce n’est personne d’autre que King Cole qui se tient debout, devant la porte.

« Ho ! Vous êtes venu ! Ha, quel plaisir de vous voir tous réunis ici. Les petits fours sont prêts, le vin n’attend plus que vous ! Je vous conseille le bordeaux. Un délice ! Entrez donc, entrez donc ! »

Ha, c’est qu’il est dans son élément le bon vieux Roi. Il serre les mains et tapote les épaules à tour de bras ! Au fond, on le voit si peu… Autant qu’il fasse bonne impression lors de ses rares apparitions.

Soit. L’heure n’est pas à la politique ! Une fois King Cole effacé, la grande salle de Gala s’offre à vous ! Buffets renfloués des mets les plus fins se dressent le long de la galerie et divers vins et champagne vous sont offerts. Après tout, il faut bien qu’une fois par an on vous remercie du soutien financier que vous offrez à la communauté, n’est-ce pas ?


Au centre de la pièce, une grande place vide accueille danseurs et bavardeurs et au bout de celle-ci apparaît l’estrade, encore occupée par un groupe de musique. Bientôt, c’est King Cole qui prendra leur place pour faire, comme tous les ans, le discours de Mémoire. Et puis, ce n’est pas un gala ordinaire : c’est le tout premier qui accueille Snow White en tant qu’adjointe ! Adieu Ichabod, un nouveau gouvernement est en place. Voilà sans nul doute le sujet des conversations de la centaine d’invités déjà présents.

La salle des fêtes vous est dorénavant ouverte, ne vous reste qu’à y mettre le pied et vous laisser entraîner par la musique et les ragots de vos amis retrouvés.

Pour cette nuit… Oubliez New-York et amusez-vous, citoyen des Royaumes !


Jeu 11 Sep - 6:57
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Invité
Cela faisait dix minutes que Misha était arrivé à la soirée, et il en avait déjà marre. Le loup détestait ce genre d’événement, trop pompeux à son goût. La dernière fois qu'il avait participer à une fête de ce genre, c'était pour kidnapper une princesse... En plus il n'avait pas porté de costume depuis les années 40 et il se sentait à l'étroit dans son trois pièces. Ne pouvant plus se retenir, il desserra légèrement le nœud de sa cravate et poussa un petit soupire de soulagement. Sincèrement, il se demandait comment il avait pu faire pour supporter ça pendant plusieurs décennies.

Il sortit ensuite discrètement une petite flasque pleine de vodka et en but tout aussi furtivement une gorgée. Le vin était un peu trop raffiné pour son palais plus habitué à des alcools...robustes. Misha aurait bien besoin de ça pour tenir toute la soirée. A se demander pourquoi il était venu. Lui-même ne savait pas trop. Il n'avait pas tellement le cœur à la fête, surtout en cette occasion.

D'ordinaire, ce jour là, Misha buvait jusqu'à ce qu'il en oublie son nom. Cependant les habitudes étaient faites pour être bousculées. C'était pour une fois l'occasion de passer un peu de temps avec Sneguroshka qui allait probablement s'ennuyer au milieu de tout ces « grands » alors qu'elle ne pouvait pas boire une seule goutte d'alcool. Et puis avec un peu de chance, il croiserait cette chère Beauty, si son mari ne lui faisait pas une crise de jalousie... Mais surtout, surtout, il riait d'avance de voir Bigby mal à l'aise au milieu de ce beau monde. Taquiner le shériff était toujours une bonne raison selon le Loup Gris, qui ne ratait jamais une occasion.

Parcourant du regard la grande salle, il espérait apercevoir des visages familiers. Peine perdue pour le moment.
Jeu 11 Sep - 21:42
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Invité
On rabat l'extrémité la plus longue en arrière et on tiiiiire....

Nom de dieu. Qui était le pourri responsable de l'invention de cette abomination qu'était le nœud papillon ? C'était pire encore que de porter une cravate !

Bigby se toisait dans le petit miroir de sa salle de bain. Il avait tenté - autant qu'il le pouvait - d'égaliser sa barbe, de discipliner ses cheveux (sans grand succès) et voilà que le nœud papillon se relâchait déjà ! Et en plus, l'eau de Cologne lui piquait le nez. Maudits soient les bipèdes et leurs fantaisies !

Après quelques jurons, il passa une main fébrile dans ses cheveux pour les tirer vers l'arrière, très content finalement que Colin ne soit pas ici pour se payer sa tête. Après quelques derniers ajustements de veston et de manches de chemise, il se décida enfin à quitter son appartement pour grimper les étages et rejoindre la fête. Bien sûr, Cole était à l'entrée et serrait autant de mains qu'il le pouvait. Le bon Roi salua Bigby avec une surprise non feinte : S'il avait été certainement informé de la venue du shérif, pour une fois, il semblait étonné de le voir assister vraiment au gala. Soit. Maintenant qu'il y était, il n'avait plus qu'à préserver ce qui restait de son ego.  

Débuta alors sa recherche de Snow White. Hors de question de subir le gala seul ! L'adjointe du maire devait certainement être déjà arrivée depuis un moment, probablement occupée à quelques mondanités ennuyeuses à mourir. Avisant un serveur qui slalomait entre les invités, Bigby préleva une coupe de champagne pour y goûter aussitôt. Bien plus fin et raffiné que son bourbon mais enfin, il allait s'y faire. Finalement, il finit par apercevoir au loin Misha, qui tournait sur lui même, et leva son verre dans sa direction lorsque leurs regards se croisèrent. On est loup ou on ne l'est pas : il y avait fort à parier que son comparse s'ennuie au moins autant que lui. Il marcha finalement dans sa direction.

" Moi qui pensait être la seule bête ici, ravi de voir qu'ils en ont laissé entrer une autre dans la bergerie. "

Sans briser l'échange, il se remit à scanner la foule à la recherche de sa patronne. Il la sentait, pourtant ! Où diable était-elle ?
Jeu 11 Sep - 23:16
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Invité
Pour le Bal du Souvenir, Sneguroshka avait sortie une palette de maquillage et avait acheté un magasine féminin pour savoir comment l’utiliser.  Elle tenait à paraitre plus vieille sans avoir l’air de sortir d’un Beauty Pageant.  Pour la peine, elle avait même noirci ses longs cils clairs avant d’enfiler une robe longue derrière et courte devant, avec un bustier serti de pierres du Rhin.  Une vraie petite princesse des neiges, en soi !  Pour paraitre encore plus âgée, elle avait enfilé une paire d’escarpins –emprunté aux Beauty Pageants, si si.  

Sneguroshka aimait bien ses soirées, elle appréciait les danses et la fausse politesse que s’envoyaient les fables.  Mais, c’était aussi une raison pour prendre quelques dollars dans ses économies et s’acheter une jolie robe.  Elle quitta donc la demeure de sa Matuchka et fila au bal en trottinant.  

Elle chercha d’abord des personnes connues.  Comme Bigby Wolf, par exemple, qui était relativement facile à trouver.  D’ailleurs, il était là, coupe à la main et semblait aussi chercher quelqu’un.  Dans l’action suscitée par les fables réunis, Sneguroshka réussit à attraper une coupe de champagne et suivit le grand shérif.  Elle fut heureuse de déboucher sur nul autre que Misha.  

« Que vous êtes charmants, tous les deux ! »

Elle sourit, comme une femme l’aurait fait, les regardant tous les deux, tour à tour, de la tête aux pieds.  La fillette de neige prit une gorgée de sa coupe et se glissa entre les deux bêtes, et se tourna dans la même direction qu’eux.  Elle se dandina un peu sur-même et regarda la foule.  

« Avez-vous trouvé une proie à votre gout, ce soir, messieurs ? »

Bigby était beaucoup trop prude pour cela, mais elle s’attendait à quelque chose de la part du loup gris.  
Ven 12 Sep - 0:53
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Snow White
Messages : 384
Test rang
Snow White
Journée du souvenir, soirée du souvenir, bal du souvenir. Combien de fois avait-elle assisté à cet événement ? Combien de fois était-elle entrée dans cette salle vêtue de ses plus belles jupes ?

Cette année encore, Snow fut présente aux préparatifs du bal du souvenir. C'est armée de son stylo et carnet qu'elle nota tout ce qui allait et tout ce qui n'allait pas. Boy Blue s'était lui aussi présenté. Chargé avec Flycatcher d'aider les hommes de main pour que tout soit en place. Ce pauvre garçon traumatisé n'oserait pas défier sa supérieure, n'est-ce-pas ?

Une fois ses tâches accomplies, l'adjointe retourna à l'appartement pour se préparer. Comme à chaque année, elle s'était trouvé un joli ensemble d'époque. Cette fois-ci il s'agissait d'une robe turquoise au buste noir, accompagné de bijoux et d'une élégante coiffure relâchée.

Une heure avant l'ouverture, elle mit les pieds dans la salle avec King Cole. Le doux parfum de la nourriture fraîchement sortie du four et l'arôme sucrée du chocolat mélangée à la salle furent bientôt gâchés par les parfums âcres ou parfois trop forts des citoyens qui entraient à la dizaine dans la salle. Au bout de deux heures, le trois quart de Fabletown étaient présents, presqu'entassés dans la grande salle.

Snow White s'était tenue à l'écart, derrière King Cole pendant les premières 30 minutes, à saluer du regard les arrivants, jusqu'à simplement s'en lasser. De toutes façons Charmant lui collait maintenant au basque, impossible désormais de rester immobile plus de cinq minutes.

- J'ai entendu dire que depuis ta promotion, tu es immensément riche. Avec toute cette argent, si tu en as trop à gérer, chérie, n'hésite pas à m'appeler. Je ne demande aucun salaire, en échange je veux bien les numéros de ta carte, sans quoi je ne pourrai pas m'occuper de tes billets, très chère.

La brunette regardait la foule, coupe proche des lèvres, elle n'écoutait qu'à moitié les propos insensé du pauvre prince Charmant. Il était désespéré et à coup sûr, fauché.

- Merci de tes services Charmant, je prendrai le temps de chercher ton numéro dans l'annuaire.

- Pas la peine, je peux te le don-...

- Ne prend pas ce mal, je t'assure, je vais me débrouiller.

Charmant avait haussé un sourcil, sans se départir de son sourire manipulateur. Bien sûr qu'il n'y croyait pas, mais au moins il avait essayé.

- Tu es délicieuse ce soir, attends-tu le prince charmant ?

La jeune femme fit face à Charmant, étirant un sourire amer, coupe en main.

- Je te retourne le compliment. Aussi délicieux que le caramel, mais je n'en mange pas, ça me colle aux dents.

Elle perdit son sourire, lui donnant sa coupe avant de déguerpir, ne se privant pas au passage de piger dans les délicieux chocolats et d'en avaler deux ou trois.

Elle fit le tour de la salle, invitée à des groupes de discussions entre intervalles de 5 minutes. En dedans de trente minutes, elle avait bu deux coupes, c'était problématique. À sa troisième, Snow ne bu pas, se contentant de la tenir dans ses mains, évitant d'en recevoir une quatrième. King Cole était déjà saoul, ou bien, bien chaud. Ce qui ne fit pas le cas de Snow White, ou pas encore. Elle ne l'espéra pas, surtout en sachant qu'elle devra faire son discours. Parlant de discours, le shérif n'était pas là, ou pas encore. Si ce chien ne venait pas au bal, ce sera elle qui ira le chercher, par la force s'il le faut.

Quinze minutes passées, Snow se tenait près du buffet à grignoter homard et petits fours au fromage. Armée de sa pique à fondue, elle piquait quelques aliments faibles en gras, avant d'être surprise par la présence du tant attendu : le shérif. Pas seul, il était accompagné d'une petite fille vêtue en dame et d'un homme fort élégant, oh, Bigby aussi l'était. Snow les rejoignit bien vite, oubliant son champagne à la table.

- Wolf. Tiens, vous vous êtes rasé... Et vous puez le parfum.

Elle lui envoya un sourire arrogant, avant de se tourner vers les deux autres.

- Bonsoir, je suis Snow White, enchantée. La nouvelle Adjointe de Fabletown.

Elle serra la main des deux, ne les avait-elle pas déjà croisés ? Ou alors brièvement. Après-tout son poste était tout récent, elle avait tant à enregistrer qu'elle oubliait l'autre moitié.
Ven 12 Sep - 5:24
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Invité
La Soirée du Souvenir. Beauty anticipait cet événement des jours à l'avance. Un jour par an, lors de cette soirée, elle retrouvait son ancienne identité. Elle n'était plus la gentille petite libraire mais une princesse déchue, ayant connu le faste dans le bien aimé Royaume d'Aquitaine. Se replonger dans les souvenirs, dans cette Soirée de la Nostalgie, lui procurait toujours un plaisir doux-amer.

Comme chaque année, Beauty voulait faire honneur à son rang. Elle n'était pas une simple paysanne qui pouvait se contenter de la première guenille venue. Et elle n'avait pas les atours de Cendrillon qu'un rien habillait (merci Mère Nature d'avoir doté Cindy d'une plastique digne des fantasmes masculins). Beauty avait sa dignité. Et même si elle n'avait pas les moyens, elle avait sillonné les magasins pour trouver une robe digne de ce nom.

C'est dans ces atours, faussement riches, que Beauty fit son entrée, au bras de son époux. Elle savait que la robe attirerait les regards avec son dos nu presque outrancier. Mais si certains regards se faisaient trop insistants, la présence de Beast saurait rapidement les calmer. On ne touche pas à une femme mariée.

— Chéri, essaye de ne pas faire de scandale. Si tu dois frapper un malandrin, amène-le d'abord dehors. Oh, et ne profite pas de la soirée pour te soûler plus que de raison.

L'alcool et Beast ne faisait jamais bon ménage. Et Beauty préférait éviter un incident diplomatique. Cette soirée se devait d'être la plus paisible possible. Saluant vaguement les connaissances qu'elle croisait sur son chemin, Beauty se rua sur le buffet. La Soirée du Souvenir était l'occasion de se délecter de mets raffinés. La jeune femme se mit à piocher dans les petits fours, tout en observant les environs. Des groupes s'étaient déjà formés. L'un d'eux était même présidé par la nouvelle adjointe, Snow White.

— J'espère qu'elle ne va pas venir nous voir, confia-t-elle à son époux. Je ne suis pas d'humeur à écouter de la propagande politique.

Tournant la tête, le regard de Beauty croisa celui d'un autre individu. Un homme, non dénué de prestance, qui lui retourna son regard en lui faisant une œillade. Beauty faillit s'étouffer avec son petit four. Elle connaissait cet homme. Son nom faisait rêver les Mundanes les plus jeunes, tandis que les Fables féminines s'en méfiait comme de la peste. Le corps de Beauty se raidit, comme si l'homme allait soudainement lui foncer dessus pour lui causer les derniers outrages.

— Merde.

Le juron lui échappa dans un murmure, qui dut résonner aux oreilles de Beast. Il fallait espérer que son époux n'allait pas chercher la raison de cette soudaine vulgarité. Sinon l'incident diplomatique risquait de se produire bien plus tôt que prévu.
Ven 12 Sep - 12:54
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Invité
Misha sourit à l'approche du shériff qui avait l'air encore plus grognon qu'à l'habitude, si c'était possible.

S'ils savaient ce que j'ai fait la dernière fois que j'étais à une soirée de ce genre, ils ne m'auraient probablement pas invité, répondit le loup en riant. Misha avait en effet le chic pour animer vos fêtes. D'une manière spectaculaire, de préférence. Ah elle était loin l'époque où le Loup Gris usurpait l'identité de princesse pour semer le chaos pendant le mariage de tsars capricieux. Nostalgie, nostalgie.

Au fait, ton nœud papillon est de travers, nota-t-il d'un ton légèrement moqueur. Quelques secondes plus tard, une petite tête blonde fendit la foule et les rejoignit. Misha décocha un sourire à l'adresse de Sneguroshka qui s'était faite toute belle pour l'occasion. Ah si seulement la demoiselle de neige n'était pas coincée dans un corps d'enfant, Misha aurait jeté depuis longtemps son dévolu sur elle. Certes, le Loup Gris n'était pas réputé pour avoir de scrupule, mais il y avait quand même quelques limites à ne pas dépasser...

Et toi tu es ravissante, devochka, répondit-il en lui prenant sa petite main délicate pour y déposer un léger baiser. Amusé par le commentaire de Sneguroshka, Misha jeta un regard de côté en direction du shériff, qui serait probablement choqué d'entendre ce genre de mots sortir de la bouche d'une fillette.

Moi non, mais je crois que la proie de Bigby ne va pas tarder à nous rejoindre. 

Snow White approcha en effet de leur petit groupe, vêtue d'une robe très élégante, et fidèle à elle-même, à en croire ce qu'il avait pu entendre sur elle, lâcha une pique en direction du shériff. Misha ne savait pas comment elle faisait pour sentir en particulier le parfum de Bigby car pour lui, toutes les odeurs se mélangeaient. Entre les différents parfums de ces messieurs dames et le buffet, il y avait de quoi avoir la nausée en fait.

De même Miss White. Misha Volkov, pour vous servir, répondit-il, sourire charmeur accroché aux lèvres, alors qu'ils se serraient la main.
Ven 12 Sep - 16:12
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Les prunelles sombres pailletées d’or de la Renarde parcouraient la salle, alors qu’un fin sourire, un peu amer sur les bords, ornait ses lèvres. Beaucoup de Fables s’étaient déplacés, comme chaque année. Comme pour masquer le nombre de ceux dont les ombres ne foulaient pas la salle de bal.

Mascarade absurde.

Et pourtant, malgré ce fonds de pensée un peu triste, Kumiho était là, sa robe noir fendue, moulante et décolletée, laissant apercevoir une jambe satinée, cachée de temps à autre par les manches kimono aux motifs bordeaux.  Provoquante, laissant aux imaginations le soin de s’emballer  mais non vulgaire.

Le Neuf de pique n’avait fermé ses portes que pour quelques heures, sous un ordre sans appel de Kumiho, qui n’avait pas encore aperçu son acolyte de toujours, ni aucune autre Fable travaillant même partiellement dans son bar.

L’asiatique s’était postée  légèrement  en retrait dans la salle, arrivée juste après le gros des troupes pour s’y fondre, subtiliser au moins quatre coupes de champagnes et observer tout ce petit monde. Les bulles n’avaient pas encore fait vaciller la maquerelle. Elle en reconnaissait la plupart, mais avait perdu pas mal de contact, de part son mode de vie. Ou tout simplement que ceux qu’elle côtoyait souvent ne montreraient pas leur bout de nez et qu’ici, son rôle passé n’était que néant.
Du moins à ses yeux.
Aujourd’hui, ses armes n’étaient plus les mêmes. A quoi servait-il de ressasser tant de choses perdues ?

Et pourtant, elle était là, discrète mais toujours là. Fronçant légèrement le nez à l’odeur qui atteignit ses narines – que faisait cette saleté de porc-épic  là ? - alors qu’elle se dirigeait vers le buffet, la tenancière du Neuf de Pique capta un juron poussé à sa droite par une jeune femme qu’elle frôla, aux cheveux châtain et maintien qui se voulait princier. L’intention ne faisait malheureusement pas tout…
La brune ne comprenait pas tout de cet effort.
La simplicité était souvent la meilleure.

La renarde haussa un sourcil, fixant un moment son regard sur celle-ci, puis sur son compagnon. Ce si « vilain » mot s’adressait-il à elle ??!

«   - Bonsoir… »

Son ton contenait une pointe acidulée, mais toujours aimable, en apparence. Un chouïa interrogatif aussi. D’un geste fluide, la kitsune tendit une main fine en guise de salutation.

«   - Kumiho Fox. Je tiens un bar dans le centre ville. Et vous… ? »

Pure politesse et envie de les faire redescendre de leur piédestal de petits roitelets.
Bien sur qu’elle se doutait de qui ils étaient, sans toutefois en être très sure. Mais après tout, pourquoi devrait-elle s’écraser face à certains fables, encore plus qu’aujourd’hui que les autres jours ?

Spoiler:
Ven 12 Sep - 16:37
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Invité

Robe. Coupe de champagne. Observation. Et l'ennui. Un ennui sublime, profond, et surtout, philosophique. Perdue dans les méandres de l'alcool, tu te demandais si oui ou non il était éthique pour une barmaid de faire un cocktail avec du champagne. Tu étais sûre qu'il y aurait des protestations. Et blablabla, le champagne c'est un alcool chic, il est déjà assez bon comme ça, faire un cocktail avec c'est le rabaisser à la vodka ou à la bière et... TA GUEULE. De toute manière, ce serait trop cher pour la plupart des clients.

Tu te trémousses un peu dans ta robe. Tu es mal à l'aise. Tu la tires un peu vers le bas, tu as l'impression qu'elle remonte bien trop haut pour toi. C'est désagréable. Très. Trop. Collée au corps, elle t'arrive juste en dessous des fesses (et qui avait une mauvaise tendance à remonter sur les fesses), elle était aussi rose que tes cheveux. C'était la vendeuse qui te l'avait conseillée. Et elle en avait profité pour te vendre des talons de 10 centimètres. Qui te faisaient mal aux pieds. Maudite vendeuse. Tu savais que tu aurais dû te méfier d'elle quand, à chaque robe que tu enfilais elle faisait " oh mon dieu vous êtes magnifaïïïïïque ! " en plantant sa main manucurée devant son visage.

Bon. Tu en as marre de tes chaussures. Tu crois même que tu as une ampoule au pied droit. Ça fait mal. Tu les retire. Tant pis si c'est pas politiquement correct. Tu veux retrouver ton sarouel et tes baskets. Tu t'assois dans un coin de la salle, sur une chaise, à l'ombre.
Tu regardes les groupes se former. Un composé de plusieurs personnes. Et un autre composé de plusieurs personnes. Tu reconnais Kumiho Fox, qui t'employait quelques fois, quand il y avait beaucoup de personnes mais pas assez de barmans. Tu regardes tes pieds. Tu as la flemme de bouger. Tu te demandes si tu devais hurler pour signaler ta présence. Mouais. Tu n'étais plus une enfant, après tout. Les adultes ne font pas des choses immatures comme ça. Pourtant, tu en aurais bien envie. Agis en adulte Darling, agis en adulte. Tu remets tes talons (tant bien que mal) et te dirige vers ta patronne de parfois, la seule personne que tu connais dans la salle.

Kumiho, heureuse de vous revoir. Comment allez-vous ?


Vas-y ignore la femme et le monsieur, ignore les, ignore...

Bonjour, je me nomme Wendy Darling. Vous êtes ?


Tu as envie d'éclater de rire. De te casser. De tout casser. De te bourrer la gueule au champagne. D'enlever tes talons. De hurler dans la salle. De gâcher l'ambiance. De provoquer un peu près tout le monde.
Être adulte, c'est vraiment nul.

hrp:
Ven 12 Sep - 19:51
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Invité
Bigby avait levé un sourcil vers Sneguroshka, au fond absolument pas surpris par ses propos bien inconvenants.

" En voilà de vilaines choses à dire lorsqu'on est pas plus haut que trois pommes, Sneguroshka... "

La remarque de Misha lui fit aussitôt lever la tête, juste à temps pour voir arriver Snow, gracieuse, si ravissante dans sa robe  turquoise. D'abord silencieux, il finit par remettre les pieds sur terre et jeter un regard d'avertissement à son comparse loup.

" Pas un mot de plus, Misha... " Sa patronne à proximité, il se redressa sensiblement et se recomposa un air neutre. Bien évidemment, les piques ne tardèrent pas à fuser ! Le sarcasme était bien malheureusement devenu le mode de communication le plus habituel entre eux deux. " Moi qui essayait de me plier à vos coutumes étranges... Ceci étant dit, vous êtes très élégante, Snow. "

Il releva son visage tandis que les mains expertes de l'ex princesse réajustait son nœud papillon. Ne laisse pas tes joues rougir, Wolf, bon sang. T'es plus un chiot et des gens regardent. Il grommela un vague merci avant de plonger le nez dans son verre - une façon comme une autre de noyer les odeurs... La sienne, particulièrement. Il s'éclaircit la gorge et désigna la salle.

" Belle organisation, ce soir, les gens ont l'air de s'y plaire... " Enfin. La majorité. " ... Pas de soucis majeurs ? Jack n'a pas encore tenté de profiter de l'occasion pour dévaliser la cuisine... Ou autre ? "

Par " autre" il entendait certains détails comme le retours de Charmant et le fait qu'il ennuie... Tiens mais.. N'ennuyait-il pas Beauty en ce moment même ? Le shérif observait la mascarade de loin, peu enclin à les rejoindre maintenant qu'il avait vu, dans le lot, cette fichue renarde... Il ne manquait plus que ça, que le Prince déchu insiste et Bigby allait bientôt devoir empêcher Beast de commettre un meurtre !
Ven 12 Sep - 21:51
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Magic Mirror
Intrigue 1 | La soirée du Souvenir {Terminé} LwQqFtL


Charmant était là à chercher qui enquiquiner, passant les dames comme on passait les kiosques dans une place marchande. Il avait croisé ses exs, après, impossible de ne pas en croiser, tant elles étaient nombreuses. Mais il ne s'intéressait pas qu'aux "usées", il avait opté pour les belles demoiselles encore neuves, et célibataires, mais pas seulement. Une charmante blondinette qui semblerait-il soit mariée se tenait là, juste à côté du buffet, à se saler les lèvres de petits fours.

Oui, Charmant avait sauté sur l'occasion, oubliant cet ignoble bête à ses côtés. Ah ! Mais pas une sans deux. Une seconde demoiselle - un peu plus osée, et il n'allait pas s'en plaindre ! - avait rejoint la fête. Parfait, deux pour le prix d'une. Il avait le double de chance de se trouver un endroit où dormir.

- Mesdames.

Sourire charmeur, colgate. Coiffure impeccable et peau aussi nette que celle de la barbie masculine, Ken. Il se tenait debout devant les deux dames, tenant sa coupe gracieusement dans sa main droite, comme si elle ne pesait rien.

Comment se nommait la première, Beauty ? Ah oui, c'était bien elle, accompagnée de cette bête nommée "Beast", son fidèle compagnon, un peu trop fidèle à son goût, mais Charmant était compatissant, c'était tout à fait normal d'être jaloux d'un aussi beau gosse !

- Beauty n'est-ce-pas ? Vous portez bien votre nom.

Sans parler de Beast, mais ça il allait le garder pour lui-même. Petite courbette subtile pour une première salutation. De même pour la Renarde qu'il ne connaissait pas encore. Avait-elle acheté ses vêtements en Chine ?

- Et vous ?

Dit-il, un sourire enjôleur aux lèvres le temps qu'il fasse un baise-main à ce délicieux fruit exotique.


Ven 12 Sep - 22:19
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Snow White
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Snow White
L'adjointe avait étiré un sourire à l'intention de Misha, lui serrant la main brièvement pour reprendre contenance. Bien droite, elle les regardait à tour de rôle, un sourire hypocrite scotché aux lèvres. Puis Wolf s'en mêla, la jeune femme lui répondit par un regard froid et faussement amusé.

- ... L'habit ne fait pas le moine, de toutes évidences. Et rien ne pourra effacer la bête que vous êtes, Shérif.

Elle le fixait de ses yeux océans, avant de cligner les cils et de tiquer en voyant le NOEUD PAPILLON. Il était vraiment mauvais, ce shérif. Placée devant lui, elle refaisait et replaçait le noeud. Levant ses iris bleus vers lui, nullement gênée elle, elle n'avait pas remarqué qu'il l'était LUI.

- Ne le prenez pas comme ça Mr. Wolf. Je plaisantais, ce costume vous va très bien... Mais votre barbe repousse déjà.

Ses sourcils se froncèrent. C'était sérieux ? Ça poussait AUSSI VITE ? Bon, rien de grave encore, ce n'était pas assez long pour avoir la mine d'une homme des cavernes.

Une fois décalée, Snow scruta la petite fille qu'elle n'eut pas le temps de saluer plus tôt.

- Tu es ravissante, quel âge as-tu ?

Était-elle une enfant Fable ? Ou ne vieillissait-elle plus, comme Pinocchio ? D'ailleurs, ils s'entendraient à merveille, ces deux là !
Sam 13 Sep - 3:37
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Invité
Misha était un garçon tout à fait charmant. Beaucoup plus que le prince du même nom, à son avis. Peut être était-ce parce qu’elle n’était pas en âge d’avoir de folles relations ? L’enfant, transformée en quelque chose qui ressemblait d’une adulte le temps d’une soirée, se tint près du loup gris, esquissa un sourire amusé en regardant le grand loup. La proie de Bigby Wolf ?

Une proie de choix, qui s’en venait là, d’ailleurs. Snow White –qui ne la connaissait pas ?- avec sa robe et surtout, dieu du ciel, ces jolies courbes. Sneguroshka faisait pâle figure avec sa poitrine toute plate. Dire qu’elle avait hésité à rembourrer son décolleté… A l’approche de la secrétaire, elle s’appuya contre Misha, passant du même coup sa main porteuse d’alcool derrière lui. Joue contre l’épaule de son compatriote slave, elle demeura neutre devant la remarque pas très délicate et doucereuse faite au shérif. Elle tendit sa main et serra celle de Miss White avec fermeté.

Elle marmonna, dans un vieux russe, que le Big Bad Wolf était beaucoup mieux avec un brin de barbe que tout nu du visage. Elle fut interrompue dans ses élucubrations. Quoi, elle ? Son âge ? Elle battit des cils.

« J’ai arrêté de compter après deux cents, Madame… Wolf. »

Sneguroshka esquissa un sourire innocent, comme si elle ignorait que le shérif ne possédait point de légitime. Toute nouvelle à Fabletown, elle ne pouvait pas deviner que la dame qui se comportait comme une vieille épouse avec un chien grognon n’était pas l’épouse de ce dernier, si ?

La fillette de neige se redressa et, tant pis pour les adultes, prit une gorgée de son champagne de la façon la plus chic du monde entier.
Sam 13 Sep - 4:51
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Sentant Sneguroshka se coller contre lui, Misha passa un bras autour de son épaule. Il savait très bien ce que la demoiselle tentait de cacher. Et à raison, le shériff râlait constamment sur sa compatriote alors si l'adjointe au maire la voyait avec une verre de champagne... Le Loup espérait juste qu'elle ne fondrait pas comme la dernière fois... Il lui fit part de son acquiescement dans le même vieux russe lorsque la demoiselle de neige lâcha un commentaire sur la pilosité faciale de Bigby.

« J’ai arrêté de compter après deux cents, Madame… Wolf. »

Bénis soit cette douce enfant ! Misha n'en pouvait plus. Il s'était mordu l'intérieur de la joue pour ne pas rire mais franchement, son hilarité se voyait sur tout son visage. Tant pis s'il s'attirait l'antipathie de Snow White. De toute manière, il ne l'appréciait pas trop. Misha n'aimait pas les gens qui abusaient un peu trop de sarcasmes et l'adjointe en faisait partie, de ce qu'il avait pu remarquer. Le Loup Gris avait du mal à comprendre ce que lui trouvait Bigby, mise à part sa beauté, évidemment. L'amour et ses mystères...

"Madame Wolf" ? Bigby, vil cachotier !, ne put-il s'empêcher de dire en adressant un clin d'oeil au shériff. C'était plus fort que lui. Embarasser son congénère était devenu une seconde nature depuis leur rencontre. Rien de plus drôle que de titiller le Grand Méchant Loup (il fallait être un petit peu suicidaire aussi, mais Misha vivait pour le danger.). Au pire, il courait vite, même avec une gamine sous le bras.

Je ne sais pas qui est le plus à plaindre, ajouta-t-il, de nouveau en russe, à l'intention de sa compatriote qui s'était finalement décidée à boire son champagne telle une diva. Elle aussi aimait le risque, apparemment.
Dim 14 Sep - 1:57
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Snow White
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Snow White
Snow White avait perdu son sourire, lançant un regard insulté vers la petite fille, oh elle le lui aurait bien rendu, mais son statut et son jugement l'empêchait de commettre l'irréparable. Non, Snow n'avait pas trouvé la remarque drôle, contrairement au chiot qui s'étouffait à proximité. Ce qui irrita l'adjointe, déjà bien stressée par le bal.

- Taisez-vous. Je ne le répéterai pas deux fois. Cette remarque est grossière, déplacée. Le fait d'être une enfant ne te permet en rien, petite. Après-tout, tu es vieille de plusieurs siècles. Je ne vais rien dire quant à vous, Misha. Vous êtes des gens civilisés, les gens civilisés ne font pas d'aussi grotesques commentaires.


Sérieusement, l'étaient-ils vraiment ?

Et bien sûr, la cerise sur le sundae. L'enfant prenait de l'alcool ! AH ! Elle avait beau avoir des siècles d'existence, son corps, lui, n'était encore qu'au stade juvénile. Et ça permettait à Snow de se venger légalement. Sans retenu, Snow fit un pas raide vers Sneguroshka et lui arracha la coupe des mains, stricte. Chienne, froide, tout ce qu'ils voulaient. Elle avait le dernier mot. ELLE dirigeait la ville.

- Vieille de quelques siècles peut-être, rappelles-toi que ton corps ne t'as pas suivit. Ton métabolisme n'est pas adapté aux alcools, déjà que nous même, les adultes ne le sommes pas de base, c'est dangereux pour toi. Je te donne un avertissement, la deuxième sera la sentence. Tu es assez mature pour comprendre toi-même, je me trompe ?

Elle avait posé la coupe sur un cabaret qui passait, reculant pour envoyer un regard au shérif et lui murmurer un "Ne la quitte pas des yeux." Cette fille avait besoin de surveillance. Tant et aussi longtemps qu'elle ne vieillira pas, elle sera hors de portée des alcools. Moment désagréable passé, la ténébreuse leur fit un petit signe de la tête en guise de salut.

- Passez une bonne soirée.

Froide, elle se détourna et s'éloigna de la petite troupe. Elle n'aimait pas les gens, on ne l'aimait pas et ça lui convenait. Elle n'était pas là pour socialiser, mais pour travailler, comme toujours.

HRP:
Dim 14 Sep - 3:25
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"Les rêves ont la fâcheuse habitude de mal tourner quand on regarde ailleurs."

Max Payne



-Très bien, Monsieur Miles, poursuivez.

-Et bien... Je sais que c'est mal... Mais je ne peux pas m'empêcher de l'imaginer... Sous mes doigts...

Les problèmes pulsionnels étaient légions, ce n'était pas la question. Mais le rictus dégoûté que le psychiatre ne cachait même pas ne venait pas juste des pulsions que le riche client dévoilait ici presque sans honte ; ce n'était pas la pulsion qui était dégoûtante, c'était la personne vers laquelle elle était tournée. Plus précisément, c'était son âge qui rendait la pulsion malsaine, impardonnable. Son très jeune âge.

Heureusement, le serment d’Hippocrate ne protégeait pas ce genre de monstres. Lucien se plaisait à penser que même ce qu'il avait fait était moins pire que ce que cet homme voulait faire. Son devoir de médecin aurait voulu qu'il le signale immédiatement, à la première consultation. Mais ce monsieur Miles, qui semblait avoir ses descendants en très haute estime, ne passerait jamais à l'acte. Il avait ce profil de voyeur discret, honteux. Il faudrait un déclencheur grave, pour le pousser à agir. Et pour l'instant, Lucien faisait tout pour le préserver d'un quelconque déclencheur.

Monsieur Miles pouvait se déclarer très satisfait de ses séances avec son psychiatre, car il était vrai que depuis qu'il les suivait, il se sentait mieux, mis à part ses pulsions qu'il ne pouvait pas réfréner malgré leur teneur hautement immorale.

Oui, le Docteur de Lattre faisait tout ce qu'il pouvait pour régler les conflits de son client, et même si Monsieur Miles n'était pas suffisamment stupide pour laisser son psychiatre diriger ses sociétés, ce dernier avait une emprise discrète, qui lui permettait d'assurer une bonne moitié du loyer de son appartement. L'entendre débiter toutes ses immondices était le prix à payer.

Lucien se rassurait cependant en pensant que si jamais il tentait quoique ce soit de physique, il le ferait disparaître en un instant. Ses instruments de médecin, scalpels et autres, lui faisaient régulièrement de l’œil lorsque Monsieur Miles était en consultation.

-... elle est si tendre, et...

Du coin de l’œil, le psychiatre regarda sa montre, puis l'horloge, à des fins de vérification. Il ne comptait pas y aller, au départ, mais cette consultation était encore pire que la soirée prévue par les Fables.

Lucien leva doucement la main, interrompant le discours et les pleurs honteux de Monsieur Miles. Il aurait pu lui tendre sa pochette, afin d'essuyer ses larmes, mais n'en fit rien. Ces larmes ne souilleraient pas ses vêtements de leur vice exécrable.

-Monsieur Miles, je suis navré d'être aussi cavalier, mais d'autres patients m'attendent.

-Je... Oh, oui, bien sûr, il sortit une liasse de billets de sa veste, toujours pareil, j'imagine.

Lucien acquiesça simplement, devant ce manque d'élégance. Monsieur Miles déposa la somme demandée sur le bureau, après s'être levé de son fauteuil.

-Puis-je emprunter la porte de derrière, Docteur de Lattre ?

-Je vous en prie.

Par contre, quand il s'agissait de demander un service, pour passer inaperçu, ne pas être reconnu par d'éventuelles connaissances, Monsieur Miles était d'une courtoisie irréprochable. Il ne se leva même pas pour l'accompagner. Il ne le méritait pas, et connaissait le chemin. C'était au moins un avantage, puisque Monsieur Miles n'aurait donc pas à voir qu'aucun patient n'était entrain d'attendre.

Lucien ne se leva qu'une fois le monstre sorti de chez lui, façon de parler. Il soupira, et rangea les billets dans un tiroir. Selon les légendes françaises, il ne se serait attaqué qu'aux femmes, et aux enfants. Il y aurait même un adolescent courageux qui lui aurait tenu tête. C'est bien d'y croire. Ça inculque à la fois la peur et le courage à la marmaille. "Sort le soir, et la Bête te mangera." "Si tu es courageux, la Bête ne te mangera pas." On l'avait transformé en une sorte de légende d'apprentissage.

Heureusement que les Mundanes ne connaissait pas ce qu'il s'était véritablement passé. C'était nettement moins réjouissant. Et pour se considérer moins monstrueux que Monsieur Miles, Lucien tâchait de ne pas trop y penser. Dieu merci, les enfants étaient exclus. Les femmes, un peu moins.

Il soupira une nouvelle fois, se dirigea vers la cuisine. D'un geste lasse, il ouvrit le réfrigérateur. Porc, agneau, bœuf, sanglier. Rien ne lui faisait envie. Il laissa son regard aller vers la fenêtre, et vit Monsieur Miles monter dans sa voiture, rejoint peu après par une femme aux habits outrageux, qui s'était montrée à sa fenêtre, avec des intentions clairement établies. S'il pouvait se contenter de prostituées, c'était encore le mieux.

Il se mordit la lèvre. Il vit une autre femme, déambuler sur le trottoir. Elle ne faisait pas le tapin, elle semblait juste perdue. Bientôt, on sonna à sa porte.

-Excusez moi, Docteur... De Lattre, je suis nouvelle en ville, je viens de la Nouvelle-Orléans.

-Oh.

Il se mordit à nouveau la lèvre. Son petit accent simili-français était... à croquer.

-Est-ce que... est-ce que je pourrais entrer, s'il vous plaît, il fait vraiment froid dehors.

C'est vrai que les nuits new-yorkaises pouvaient se montrer hostiles, aussi bien en terme de températures que de rencontres. Les propres pulsions du Docteur firent leurs apparitions, et elles étaient aussi dangereuses, sinon plus, que le froid qui régnait à l'extérieur.

-Pardonnez moi, mademoiselle...

-Le Moyne.

- ... Bien sûr, mademoiselle Le Moyne, un vieux patronyme de la Nouvelle-Orléans, n'est-il pas. Pardonnez-moi, mademoiselle, mais j'allais sortir.

Si jamais elle entrait, Lucien craignait qu'elle n'en ressorte jamais. Et pour une soirée du Souvenir, c'était à proscrire. Même si la petite voix dans sa tête susurrait "Personne n'en saura rien. Personne n'en saura rien. Personne n'en saura rien."

-S'il vous plaît, Docteur. Je ne connais personne en ville, et mes économies sont passées dans le taxi qui a refusé de m'amener plus loin.

"Elle ne connaît personne. Personne n'en saura rien. Elle ne connaît personne. Personne n'en saura rien." Pourquoi cette petite sotte n'avait t-elle pas marché jusqu'à l'hôpital. Lucien ne faisait pas la charité chrétienne.

Peut-être son nom, De Lattre de Tassigny, résolument français, avait-il mis en confiance cette néo-orléanaise, qui croyait que tous les médecins aidaient les pauvres et les sans-abris. Enfin, normalement, oui. Mais peut-être pas jusqu'à offrir le gîte. "Personne n'en saura rien. Personne n'en saura rien. Juste un petit bout. Personne n'en saura rien. Même pas elle. Juste un petit bout."

Lucien s'écarta.

-Entrez.

Comme prise d'un regain de vitalité, elle entra, avec énergie. Elle ne trouverait rien d'anormal. Tout ce qui devait être fermé à clé l'avait été. Tout ce qui avait de la valeur était trop lourd à porter, ou enfermé à clé. Ce qui devait être caché... L'avait été.

-Je ne voudrais pas abuser de votre hospitalité, Docteur de Lattre, mais je n'ai rien mangé depuis mon départ.

"Rien mangé. Mangé. Mangé. Personne n'en saura rien."
Lucien avait défait son tablier blanc, boutonna son gilet, et ajusta sa cravate, esquivant le regard presque implorant de son invitée.

-La cuisine est à votre droite. Vous trouverez de quoi vous rassasier.

"Se rassasier. Se rassasier. Manger. Personne n'en saura rien. Juste un petit bout. Personne n'en saura rien. Personne n'en saura rien."

-Vous partez vraiment ?

Croyait-elle qu'il mentait pour ne pas l'accueillir, ou que le fait qu'il accepte sa venue allait le pousser à décommander ? Dans les deux cas, non. Maintenant, il ne pouvait plus se permettre de ne pas y aller. Et il ne pouvait pas non plus l'expulser. Cette jeune femme ne resterait pas indemne ce soir, si la Bête restait sous le même toit qu'elle.

-Oui. Un dîner important.

Elle se rapprocha de lui, dans son dos. Il avait sentit la vibration de ses pas. Il n'y avait pas d'odeur de métal dans l'air, pas de couteau ; pas d'odeur de poudre, ni de laiton, alors pas d'armes à feu non plus. Que diable voulait-elle faire. Pitié, aucun contact. "Personne n'en saura rien. Touche-la. Juste un petit bout. Personne n'en saura rien. Cela fait si longtemps. Personne n'en saura rien."

-Peut-être aurez-vous besoin de cela, alors.

Il se retourna, constatant qu'elle lui tendait son manteau, qu'il n'aurait de toute façon pas tardé à chercher. Était-elle seulement entrain de le mettre à la porte de sa propre demeure ? En fin de compte, ce n'était peut-être pas si mauvais.

-Je vous remercie. Prenez ce dont vous avez besoin, de la nourriture ou du repos, mademoiselle Le Moyne.

Sous-entendu, disparaissez ensuite, en moins agressif, bien sûr. Elle sembla acquiescer, à la fois grave et sérieuse, mais aussi rassurée. Rassurée d'avoir un toit sous lequel dormir pour la nuit. Lucien était rassuré de partir. "Personne n'en saura rien. C'est une fête stupide. Juste un petit bout."

Il repensa au contenu de son réfrigérateur : Juste de la viande insipide, de la même nature que celle qu'il trouverait à cette soirée. "Oui. Touche la. Mord la. Juste un petit bout. Personne n'en saura rien." Elle pencha la tête à gauche, perplexe quant à l'immobilité du psychiatre, mais dévoilant ainsi son cou sous ses cheveux. "Mord la. Juste la. De la peau tendre. Personne n'en saura rien. Personne n'en saura rien."

Les pulsions se faisaient insistantes. Il prit son manteau, le fit élégamment jouer dans son dos pour y introduire ses bras, et se retourna sans rien dire. "Personne n'en saura rien. Il est encore temps. Mord la. Juste un petit bout. Personne n'en saura rien. Manger. Se rassasier. Personne n'en saura rien. Personne n'en saura rien."

Il franchit rapidement la distance jusqu'à la porte, l'ouvrit, sortit, referma derrière lui, et inspira un grand bol d'air froid, pollué, brumeux, mais au moins exempt de tentations. Les pulsions disparurent.

Il prit le premier taxi venu, et s'éloigna de chez lui le plus vite possible, dans une froide nuit new-yorkaise.

Lucien descendit de la voiture, arrêtée aux frontières de Fabletown, par prudence de la part du Docteur, qui laissa un généreux pourboire, attendant que le taxi fasse demi-tour avant de commencer à marcher, le col relevé, les mains dans les poches. Il arriva vite au grand bâtiment qui hébergeait la fête. Il leva les yeux vers les fenêtres, éclairées, soupira une dernière fois. Du monde, beaucoup de monde. Il jeta un regard derrière lui. Il était encore temps de partir, d'aller boire de l'alcool, de se jeter corps et âme dans les bas-fonds new-yorkais et de tout oublier. Il n'avait aucune raison de passer sa soirée ici, spécifiquement.

-De Lattre de Tassigny. Oui, vous êtes sur la liste. Bienvenue à la soirée du Souvenir.

Il avait attendu que le plus gros flot de personnes se soit présenté avant de le faire à son tour, afin de ne pas être trop oppressé. Cela viendrait plus tard. Il ne faisait pas tâche, il était bien habillé, comme toujours. Un costume trois pièces élégant, probablement sur mesure, probablement hors de prix, probablement du Dior, ou un autre nom insignifiant, mais qui vaut de l'or pour les Mundanes. Après ses longues consultations, le Docteur de Lattre avait fini par conclure sans ambiguïté possible que l'apparence était un facteur essentiel dans la construction d'une réputation, et dans son maintien.

Dans une soirée telle que celle du Souvenir, cependant, il s'agissait justement d'être bien habillé : Ce n'est que par la taille que l'on distinguait Lucien, davantage que par ses vêtements. Influence du Wendigo sur lui, ou inversement, il était grand, dépassait les six pieds. Quand il finit par arriver, il attendit, en retrait, que Snow White s'écarte ; quand elle alla réprimander une jeune fille, il en profita pour saluer le Roi Cole, rapidement, et se fondit dans la masse, autant que faire se peut. Beaucoup d'odeurs, et si Bigby était là, et il l'était sûrement, il serait assailli autant que lui, autant que tous les animaux.

Lucien ne fumait pas, il n'arrivait pas à apprécier cela pleinement, et en conséquence, il se dirigea vers une table, éloignée, qui n'avait pas été encore trop dépouillée des biens qu'elle offrait. Deux verres de vins étaient posés là, et le fait que l'étiquette de la bouteille annonce "Latour Camblanes - 1962" était de bon augure. Ce n'était pas à jeter, loin de là. Il saisit un verre, ferma les yeux et goûta, tentant d'oublier les odeurs charnels qui l'entouraient. La soirée passerait vite. Très vite. Et quand il rentrerait chez lui, il n'y aura plus personne, la néo-orléanaise aura trouvé un hôtel, ou quoique ce soit d'autre. Il retrouva un rythme cardiaque régulier. A la fin de sa gorgée, tout était redevenu normal. Il était Lucien de Lattre de Tassigny. Un psychiatre reconnu et professionnel. Et innocent.
Dim 14 Sep - 14:02
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Beast n'aimait pas cette soirée qui avait lieu tous les ans. Même si avec cela Beauty revenait un peu comme elle aimerait l’être. Tout le mal moral qu'elle subissait après était de trop. Et bien qu'il travaillait comme un chiffonnier pour lui acheter une robe digne de sa beauté avant le bal, il savait déjà que certains regards trop présents sur sa femme seraient au rendez-vous. Beast repensa d'ailleurs à l’année précédente où Jack, légèrement trop ivre, avait fait une tentative de drague ringarde à Beauty. Si Bigby ne l'avait pas arrêté Jack ne serait peut être plus de ce monde !

Beauty avait légèrement sermonné Beast. Elle aimerait qu'il garde le contrôle. C’était bien gentil, il aimerait bien. Mais pour lui ce n’était pas de sa faute, mais celle des autre qui manquaient de respect à sa femme en la regardant comme un morceau de viande fraîche.

— Bien Beauty j'essayerais de prendre sur moi, le plus possible ! Et je ne bois jamais au point d’être ivre tu le sais bien.

Enfin jamais, c’était bien beau de dire ça. Disons plutôt jamais quand Bigby n'était pas avec lui. Alors que Beast alla chercher de quoi boire pour Beauty et lui même, il vit au loin l’être le plus horripilant qu'il lui avait été donné de connaître : Charmant. Bien sûr vers qui allait-il : Beauty. Comment allait-il pouvoir garder son calme avec ce mécréant.

Beast pressa le pas pour se retrouver aux côtés de sa belle. Mais Charmant était déjà arrivé et la seule chose que Beast entendit était suffisant pour le pousser à arracher la mâchoire de Charmant.

— Beauty n'est-ce-pas ? Vous portez bien votre nom.

Beast était à deux doigts de rompre la promesse faite à sa femme. Ses yeux viraient déjà au rouge. Mais le visage en colère de Beauty lui fit reprendre ses esprits. Dans un élan de lucidité, il leva le bras vers Charmant et lui renversa le contenu de son verre sur la tête de Charmant.

— Voila qui devrait refroidir tes ardeurs pour la soirée, coureur de jupon !

Beast vouvoyait naturellement les gens, mais avec Charmant cela était différent. Et en plus Beast était fier de lui, il n'avait frapper personne. Certes Charmant n'avait pas vraiment fait quelque chose mais, de cette bouche immonde, les paroles que Charmant avait prononcé était déjà de trop.

Citation :
Bonus : Ce que Beast se retient de faire à Charmant
Dim 14 Sep - 16:51
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Décidément le buffet attirait du beau monde. Beauty était restée presque bouche bée en se retrouvant face à Kumiho. Cette femme était belle, magnifique. Une splendeur venue tout droit de l'Orient. Mais Beauty n'eut pas le temps de la saluer qu'une demoiselle les rejoignit. Beauty devina rapidement à son visage, et aux tics qui le parcouraient, qu'elle n'appréciait guère être à cette soirée. Probablement une demoiselle peu habituée aux mondanités. Elle lui rappelait une Beauty plus jeune, soudainement jetée dans un monde fastueux, ne sachant comment danser parmi tous ces nobles.

— Enchanté mesdames. Je m'appelle Beauty. Ravie de faire votre connaissance.

La jeune femme allait tenter de lancer un sujet, n'importe lequel, pour faire la conversation quand Charmant arriva. Tout sourire, l'homme flânait de femme en femme, tel un papillon n'arrivant pas à se décider sur quel fleur il allait se poser. Beauty força un sourire devant son compliment. Un compliment fade, facile. Chance pour Charmant, Beast n'avait rien vu.

Du moins c'est ce que Beauty crut jusqu'à ce que son cher époux revienne, et ne vide un verre de champagne sur la tête de Charmant.

— Beast !

La jeune femme était trop surprise pour prononcer un mot de plus. Le champagne s'écoulait sur les vêtements du prince déchu, transformant ses cheveux gominés en une masse huileuse. Beauty ne savait plus si elle devait rire devant cette humiliation, ou s'en prendre à Beast.

A défaut, elle présenta Charmant aux deux femmes.

— Je vous présente Charmant, ancien prince déchu et, comme l'a signalé mon époux, coureur de jupons. Et surtout il apprécie les femmes qui ont de l'argent, histoire de vivre à leurs crochets. Je vous conseillerais donc Kumiho de vous méfier de lui. Il a déjà ruiné plus d'une femme, Fable ou Mundane.

Passant du coqu à l'âne, dans une tentative de détendre l'atmosphère, Beauty prit une des assiettes présentes sur le buffet. Et la tendit à Wendy.

— Vous devriez goûter ces petits fours, ils sont délicieux !

D'un geste qui se voulut discret, Beauty fit signe à Beast de s'éloigner du prince. Inutile d'aggraver la situation.
Dim 14 Sep - 18:01
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Beauty.
Bien sur ... et son compagnon disparu l'espace d'un instant devait être son conjoint.  Kumiho ne connaissait pas forcément les Fables les plus célèbres, du moins ne restaient-ils en général que des noms vaguement évoqués, des rumeurs parfois bien amusantes, mais sans rien de plus.
Elle rendit son sourire à la jeune femme, un peu plus sincère.
«  - De même. »
Et  se retourna vivement à l'interpellation.

«  - Wendy ! ça fait un bail ! Comment tu vas ? ... Tu as trouv...  »
Alors qu'elle allait demander à la barmaid toujours aussi haute en couleur, comment elle s'en était sortie depuis la dernière fois où la renarde l'avait embauché pour des extras, elle fut couper par un sourire Colgate bien trop éclatant pour être vrai.
Kumiho fronça légèrement le nez à l'odeur d'eau de Cologne qui émanait du nouvel arrivant, trop piquante, et le regardait étonnée mais le jaugeant tandis que Charmant lui faisait un baisemain.
Petit joueur.
Son sale regard sur ses courbes ne lui faisait ni chaud ni froid, et plutôt que de l'indignation c'est un éclat de rire qui gagna la maquerelle à voir le pauvre Don Juan arrosé de champagne par une Bête sur les nerfs.
Définitivement un avorton.

Et un avorton humilié. Le rire de l'asiatique devint un léger sourire tout en écoutant la présentation de cet énergumène par Beauty.
Pli amusé qui ne la quitta pas quand elle répondit.

«  - Ne vous en faites pas Beauty. En général, c'est moi qui ruine les gens.... et allez jouer ailleurs, Monsieur le prince. On ne joue pas dans la même cour, remballez votre ridicule plan de drague et revenez quand vous aurez vraiment dans votre pantalon de quoi vous payer notre compagnie. »

Le discours de la tenancière passait pour pédant, mais était on ne peut plus, le reflet de la vérité. La kitsune pouvait surement rivaliser avec le tableau de chasse du prince, même si les méthodes différaient totalement, et qu'on la payait pour sa compagnie.

Littéralement.

Qu'il tente d'hypothéquer ses royaumes perdus pour voir...
Mais elle ne précisa rien d'autre, pour sa propre sécurité elle en avait déjà trop dit devant tout ce petit monde ignorant, et darda sur Charmant un regard noir.

Tout a fait naturellement malgré ce que l'on pouvait deviner sous ses paroles, Kumiho piocha un petit-four, saluant leur "sauveur" d'un signe de tête. Quelques secondes à peine, et un haussement de sourcils, la renarde fit mine de paraître surprise, tout sourire.

« - Mais je vous connais.... ça fait un petit moment que vous n'êtes pas passé au Neuf de Pique ! Pourtant, il me semblait que vous étiez un habitué !" »

Oui. Elle le faisait exprès.
Non. Elle n'était pas sure qu'il soit effectivement venu, parce que les clients qu'elles surveillaient le plus étaient ceux désiraient leurs services.
Et oui, cette petite phrase juste pour s'amuser, tester.
Vilaine renarde.

Dim 14 Sep - 19:32
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Les portes de son armoire grandes ouvertes, Cindy s'activait. Sur son lit étaient déjà étendues plusieurs robes et tenues à porter pour le soir même, puisqu'il s'agissait du Jour du Souvenir. Soirée importante s'il en était, il était donc primordial de se présenter comme il fallait, surtout elle, la princesse déchue aux souliers de vair ! Enfin... au soulier, plutôt, car...

« Où est cette PUTAIN de FUCKIN' chaussure GAUCHE ?! »

C'est donc à cause de ce léger empêchement – qui en réalité équivalait à une véritable calamité pour la blonde – qu'elle arriva un peu en retard à la soirée qui se déroulait aux Woodlands, juste en face de sa petite boutique au dessus de laquelle elle habitait. Toutefois, elle n'était pas assez en retard pour manquer le discours du Roi Cole, ni pour lever son verre en souvenir des royaumes à ce jour aux mains de l'Adversaire.

Sa mèche folle refoulée derrière l'oreille, Cinderella salua les Fables dont elle était le plus proche et engagea la conversation, jouant parfaitement son rôle de femme un peu superficielle, car chacun la connaissait sous ce principal trait de caractère. Ce n'est qu'après après avoir bu une gorgée de champagne et rabaissé son verre qu'elle distingua, non loin de là, une silhouette bien connue et non moins haïe. Un goût de fiel dans la bouche, Cindy pesta.

« Merde. »

Empoignant un pan de sa robe couleur perle, la blonde voulut s'éloigner, afin de faire en sorte que Charmant ne vienne pas l'aborder. Elle n'avait pas absolument pas envie de voir ce connard profiteur et dragueur au possible. Mais c'était sans compter sur – devinez quoi ? – sa maudite chaussure qui quitta un instant son pied et la fit trébucher contre quelqu'un, répandant son champagne un peu partout sur sa robe et sur la tenue de l'autre personne.

« OH NON ! Je suis désolée... »


Spoiler:
Dim 14 Sep - 21:41
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Magic Mirror
Intrigue 1 | La soirée du Souvenir {Terminé} LwQqFtL


Les dames Fables n'aimaient pas Charmant, c'était un fait. Il devra continuer de chercher parmi les mundanes. Pas que ça le dérange, au moins pouvait-il courir de gauche à droite sans se soucier de sa réputation - qu'était déjà bien brisée. Il perdit son sourire sous la surprise du champagne froid qui coulait désormais sur ses épaules et gâchait son costume. Bien sûr, il reprit confiance et fit renaître son sourire fier, regardant à tour de rôle ses adversaires... Adversaires, vraiment ?

- Je suis d'accord avec vous Beast...

Il s'était léché un doigt, sucré !

- Le champagne ne vous va pas aussi bien qu'à moi. C'est une boisson distinguée, vous savez.

Toujours poli, il se tourna vers les demoiselles, dont cette Wendy, un peu trop fluo à son goût... Et certainement trop jeune de physique. Il posa finalement ses yeux sur la maquerelle.  

- Vous avez raison, Mlle, mais mon père m'a toujours dit d'acheter la voiture neuve à l'usée, car l'on sait que personne n'y est entré avant vous. Je laisse la marchandise donc, sans offense.

Charmant était un enflure, charmant était un déchet, mais il n'était pas aussi bas pour payer les femmes ! C'était elles qui payaient ! Dieu du ciel, les gens n'avaient donc aucune classe. Aussitôt il tourna les talons, une petite sueur froide en se doutant que Beast essayerait quelque chose, mais rien. Il s'évapora dans la foule comme un nuage dans le ciel.

Meilleure chance la prochaine fois.

Mar 16 Sep - 17:11
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Si Beauty avait bu du champagne, elle l'aurait recraché aussi sec, tel un charmant lama. A défaut, elle faillit s'étouffer avec le petit four qu'elle avait en bouche. Le plateau qu'elle tenait tangua dangereusement, et s'effondra à ses pieds. La vaisselle se brisa en milles morceaux, et les apéritifs roulèrent aux pieds des convives. La Fable n'osait en croire à ses oreilles, cherchant à déceler dans le regard de Kumiho une lueur de mensonge. Mais le regard de l'asiatique était à l'image de son personnage : mystérieux.

— Vous avez du vous tromper, n'est-ce pas, chéri  ?

Le chéri avait une saveur aussi glaciale que le corps de la Reine des Neiges. Beauty se tourna vers son époux et constata que, oui, les paroles de Kumiho l'avaient touché plus qu'elle ne voulait se l'avouer. La colère qui bouillait en elle avait déjà eu des répercussions sur Beast. D'énormes canines avaient poussé, sortant de sa bouche telles des défenses de sanglier. Des cornes apparaissaient parmi la chevelure de l'homme ; ce n'étaient encore que des cornes d'agneau, heureusement pour lui. Les yeux avaient pris leur teinte rouge, rendant le regard de Beast bien moins rassurant.

— On en parlera plus tard, finit par souffler Beauty d'une voix glaciale.

Mais la Fable était loin d'être calmée. Son infortuné époux allait devoir passer le reste de la soirée, à moitié transformé.
Mar 16 Sep - 20:02
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Madame.... Wolf. Deux mots qu'il n'aurait certainement jamais osé associer ensemble à voix haute ! En rêve, à la rigueur, il était habitué à refouler ce type d'idées idiotes concernant sa patronne. Patronne, oui, pas épouse. Et ça, Sneguroshka le savait parfaitement !

Passé les premières secondes de surprise, Bigby opta pour la carte de l'humour. Avec de la chance, cela dissiperait le petit malaise, non ?

" C'est à Snow la cachottière ! Je n'étais pas non plus au courant. " Aurait-il été un peu plus à l'aise en la matière, il se serait permis un clin d’œil, au lieu de quoi il dût assister à la crise de l'adjointe. " ... Et moi qui pensais être un bon parti. "

C'est un brin amer qu'il laissa Snow filer. Il la retrouverait bientôt, de toutes façons et puis, il la connaissait trop bien pour la retenir dans un moment pareil : le paraître, quand on tâchait de s'imposer en politique, c'était important... paraît-il. Aussitôt, il toisa le duo de jeunots devant lui. L'éclat l'avait même distrait de la rouste qu'avait faillit prendre Charmant !

" Ça vous amuse ? Je dois vous rappeler que je suis sensé travailler avec Miss White ? Vous ne m'aidez pas vraiment. Et pas la peine de me regarder comme ça Sneguroshka, je ne te couvrirais pas pour que tu descende d'autres verres. Ce soir, tu te débrouilles ! "

Il n'eut qu'à peine le temps de termine sa phrase qu'il sentit un coulis de champagne faire son chemin le long de son dos. Son blaser ! D'un geste vif il le retira avant que sa chemise ne subisse de plus grand dégâts... Et découvrit une Cendrillon à l'air fort embêtée et, bien évidemment, à moitié déchaussée.

" ... Que nous soyons à la soirée du Souvenir n'est pas une raison pour que vous reviviez votre conte, Miss Cendrillon. "

Grommelant, il épongeait à l'aide d'une serviette les éclaboussures de champagne sur son veston heureusement noir. C'était devenu un automatisme : dès qu'il croisait Cindy en dehors de son bureau ou de son magasin, il la vouvoyait comme si elle n'était vraiment que cette princesse qu'il connaissait de loin. Reniflant, il tâchait de relativiser. Le champagne avait sûrement une odeur plus agréable que ses Huff&Puff. Non ?
Mer 17 Sep - 0:05
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Sneguroshka ne comprenait pas pourquoi Miss White s’était aussi vite énervée. Elle creusait, dans sa petite tête blonde, et cherchait les raisons de cette susceptibilité. Son sourire demeurait à ses lèvres le temps de quelques secondes et se perdit lorsqu’on lui arracha vilement sa coupe de champagne. Malgré tout, la petite fille, elle, avait gardé son calme. Ses sourcils s’étaient muent en une drôle de grimace avant de prendre l’expression du questionnement.

Snow White avait répété ces mots, vieilles de plusieurs siècles. Assez vieille pour être mature mais pas suffisamment pour boire. Assez vieille pour bien se tenir, mais pas assez pour faire des écarts. Sneguroshka ne s’énervait que très rarement. Même la prohibition ne l’avait pas faite sortir de ses gonds. Elle savait gérer ses émotions, ses questions sur la connaissance de son métabolisme de neige et du balai qui rendait l’adjointe si raide… Ou était-ce la fillette qui était aussi droite qu’un saule tortueux ?

« Pourquoi elle s’est énervée ? C’est méchant pour Bigby. »

Elle eut une moue un peu triste, regardant le grand loup avec ses yeux clairs. Puis fronça les sourcils. Comme s’il l’aidait, habituellement, lorsqu’il s’agissait de boire de l’alcool ! Sneguroshka haussa les épaules. Ça ne serait pas la première soirée du souvenir où elle finirait saoule dans un coin, après tout.

« Elle devrait souffler un peu. Ce n’est pas bon pour l’âme d’être aussi susceptible. J’ai entendu parler d’un spa finl-… »

Splouch, directement dans le dos du Big Bad Wolf. Inutile de préciser qu’à l’instant, l’enfant de neige esquissait un large sourire amusé et peu dissimulé. Profitant de la situation maladroite, Sneguroshka se détacha de Misha et attrapa, au passage, un autre verre de champagne qui circulait dans les mains d’un des serveurs. Elle se servit du jeune loup comme couverture, se cachant derrière lui pour boire en paix.

Quand elle crut qu’une figure d’autorité trop stricte regarda dans sa direction, elle glissa la coupe de champagne dans la main de Misha.
Mer 17 Sep - 4:21
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Aha ! Des gens civilisés ! Snow White ne savait vraiment pas à qui elle avait à faire. Misha n'était pas plus un humain civilisé que Bigby un agneau. Le loup se félicitait d'être venu finalement, il ne pensait pas qu'il allait autant rire. Mais visiblement, le shériff avait été vexé par la réaction de l'ancienne princesse et Misha tapota son épaule d'un air compatissant. Pauvre Bigby, il n'avait pas choisit la personne la plus facile à aimer.

Mais si t'es un bon parti. C'est juste que ta magnificence est un peu... "too much" pour Miss White, lâcha-t-il dans l'espoir de réconforter l'autre loup.

Et voilà que lui et Sneguroshka se faisait sermonner. Le Loup gris gonfla ses joues d'une manière tout à fait infantile et jeta un regard blasé au shériff. Beaucoup moins drôle d'un seul coup. De toute façon Snow White toujours énervée, alors un peu plus ou un peu moins...Il allait ouvrir la bouche pour répliquer quand Bigby reçu une douche de champagne. Il s'interdit de rire cette fois-ci, pas la peine de fâcher un peu plus le shériff. D'un coin de l'oeil il vit Sneguroshka se glisser derrière lui, sûrement pour siffler un autre verre. Faisant mine de n'avoir rien vu, il se déplaça discrètement pour mieux dissimuler la demoiselle.

Bigby tu rentres dans le club très fermé des hommes qui se sont faits arrosés au champagne durant cette soirée, ne put-il s'empêcher de dire, accompagné d'un petit rire. Oh la scène qui s'était passé entre Beauty, le type gominé et ce qui semblait être son mari, ne lui avait pas échappé.

Misha adressa ensuite un petit salut de la tête à la jeune femme qui avait renversé son verre de champagne. Il ne l'avait pas encore croisé jusqu'à maintenant, mais à en croire le shériff, il s'agissait de la célèbre Cendrillon, qui avait perdu, encore une fois, sa chaussure gauche. Misha subitement que l'on plaçait quelque chose dans sa main. Un verre. Qu'il porta tout naturellement à ses lèvres pour en boire le contenu. Oh, ce champagne n'était pas si mauvais.

Je rêve ou des cornes viennent-elles de pousser sur la tête de ce type ?, s'exclama le Loup en observant la petite querelle entre Beauty et son époux.
Mer 17 Sep - 9:28
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