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Dans l'antre de la connaissance
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Une journée creuse s'annonçait. Depuis l'ouverture de ce matin, Beauty ne pouvait pas se vanter d'avoir fait monter en flèche les ventes de la librairie. Aucun client n'était encore venu, et la vendeuse désespérait de voir un seul visage avant la fin de la journée. La jeune femme s'était ainsi résigné à continuer une de ses lectures du moment : un ouvrage mundane traitant des robots. Du Isaac Asimov.

Beauty admirait l'imagination fertile des mundanes. Il n'y avait qu'eux pour imaginer une société emplie de robots. Et surtout avec des robots développant une véritable personnalité, comparable à celle d'un être humain.

Plongée dans sa lecture, Beauty n'entendit pas la porte s'ouvrir. Elle ne réagit que lorsque des pas se firent entendre, se rapprochant d'elle. En un éclair, elle supposa que ce n'était autre que Jack. Le Fable s'était déjà amusé à s'introduire dans sa boutique pour, selon ses propres termes, « se planquer le temps que les choses se calment ». La jeune femme n'avait pas eu le temps d'élucider l'affaire que Bigby était entré en coup de vent, entrainant Jack dans une bagarre. Bagarre qui s'était soldée par la chute d'une des bibliothèques, et plusieurs ouvrages abimés. Beauty avait elle-même mis les deux hommes à la porte, en leur ordonnant de régler leurs différends ailleurs.

Cette altercation avait laissé des traces en Beauty. C'est pourquoi elle se leva d'un coup, brutalement. Ses mains fermèrent l'ouvrage avec douceur, glissant rapidement un marque-page entre les feuilles.

— Jack. Si c'est encore un de tes sales tours, je... Oh.

La personne qui se tenait devant elle ne ressemblait aucunement à Jack.
Mer 13 Aoû - 0:12
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Invité
Du bacon grillé, des œufs, un café bien serré et Misha était paré pour une nouvelle journée. Cigarette calée entre les lèvres, mains enfoncées dans les poches de sa veste, le loup déambula dans les petites rues de Fabletown, sans but précis, histoire de se vider un peu la tête. La nuit n'avait pas été particulièrement bonne pour lui. Toujours les mêmes cauchemars qui le tourmentaient... Ou plutôt des souvenirs, imprimés dans son crâne pour l'éternité, semblait-il. Une fois, il avait fait ce rêve très glauque où il s'était vu plonger son cerveau dans la javel, histoire de le décaper de toutes les horreurs qu'il avait pu voir dans sa longue vie. Un peu radicale comme solution, certes. Ce n'était pas l'envie qui lui manquait pourtant.

Misha jeta un coup d'oeil autour de lui. Ses pas l'avaient mené dans la petite rue commerçante du quartier. La librairie en plein dans son champs de vision, le loup décréta que seul un bon livre saurait lui changer les idées. Écrasant sa cigarette sous sa semelle, il entra dans la boutique, le sourire aux lèvres, prenant une profonde inspiration. Misha adorait l'odeur des livres. Particulièrement celle des vieux livres. Avant de débuter sa lecture, il commençait toujours par sentir le papier. Les odeurs racontaient leur propre histoire.

Apercevant la vendeuse, Beauty si sa mémoire était bonne, le loup amorça quelques pas dans sa direction, histoire de la saluer. Il était certes un loup, mais un loup poli !

— Jack. Si c'est encore un de tes sales tours, je... Oh.

Je vais vous décevoir, je ne suis pas Jack, fit-il sur un ton rieur, levant les mains pour montrer qu'il n'était pas là pour faire un "sale tour". Je ne suis qu'un humble client en quête d'évasion, ajouta-t-il d'un ton faussement solennel, la main sur le cœur.
Sam 16 Aoû - 10:49
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Invité
La honte submergeait Beauty en cet instant. Des rougeurs vinrent marbrer sa peau, couvrant sa nuque et ses joues. Voilà qu'un client arrivait enfin, et elle l'accueillait comme un malpropre. La jeune femme s'empressa de poser l'ouvrage et de contourner le guichet.

— Veuillez m'excuser, je...

Beauty époussetait machinalement son chemisier, cherchant une excuse quelconque. Pour finir par abandonner rapidement. Elle n'avait pas d'excuses valable à son comportement.

— Vous cherchez de l'évasion, dites-vous ? Un ouvrage ou un genre particulier ? Un peu de littérature mundane pour oublier les Fables ?

D'ailleurs, c'était curieux elle n'avait jamais vu cet homme avant. Il avait du entrer à Fabletown il y a peu. Nombre de Fables venaient en ville après avoir mené de longs voyages de par le monde. Sans compter ceux qui quittaient la ville, temporairement ou non. Fabletown était presque davantage un moulin qu'une véritable ville.
Sam 16 Aoû - 17:35
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Invité
Misha la regarda d'un œil amusé se confondre en excuse, clairement embarrassée. Le loup esquissa un petit sourire en coin avant de se rapprocher un peu plus. Il n'avait jamais eu l'occasion de discuter avec la Belle avant aujourd'hui, cependant, lors de son arrivée à Fabletown, Misha avait jugé bon de faire un peu de "repérage", pensant que cela lui serait probablement utile de connaître les têtes les plus populaires de la communauté. De son côté, il était resté discret, peu de personnes le connaissaient pour le moment.

Vous cherchez de l'évasion, dites-vous ? Un ouvrage ou un genre particulier ? Un peu de littérature mundane pour oublier les Fables ?

Hmm...

Misha parcouru du regard la librairie, réfléchissant à ce qui lui plairait. La boutique était plutôt bien fournie, pour son plus grand plaisir. Le loup reviendrait probablement souvent, s'il trouvait de quoi ranger ses bouquins. Sa collection commençaient sérieusement à devenir un peu trop encombrante à transporter ou à disposer dans son petit appartement. Lui qui aimait voyager léger... Ses yeux céruléens s'arrêtèrent finalement sur la section poésie.

Je crois que finalement, je suis plutôt d'une humeur poétique aujourd'hui.

Le loup gris s'approcha de la bibliothèque qui l'intéressait pour étudier les différentes reliures avec un grand intérêt, y faisant glisser son index avec une certaine délicatesse. Les livres, ça se respectaient.

Que me conseillez-vous ? Vendez moi du rêve., lâcha-t-il alors en se retournant, avec un léger sourire. Un petit test pour voir si Beauty méritait le titre de libraire. Peut-être serait-il étonné ?
Sam 16 Aoû - 19:03
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Invité
Curieux Fable. Sa façon qu'il avait de regarder les livres, de les toucher, lui rappelait quelqu'un. On aurait dit... elle, quand elle était seule dans son antre et qu'elle cherchait une lecture. Qu'elle cherchait du rêve et de l'évasion. Il fallait croire qu'aujourd'hui elle allait s'occuper d'un client qui méritait qu'elle lui accorde son temps et son attention.

— Le choix est large en poésie. Mais je pense pouvoir vous suggérer quelque chose.

Fouillant dans sa mémoire, Beauty se mit sur la pointe des pieds pour atteindre le rayonnage le plus haut. Ses mains attrapèrent un recueil qu'elle tendit à son client.

— Monsieur Kipling est surtout connu pour son roman Le livre de la jungle. Vous avez déjà du entendre cette histoire qui raconte les aventures d'un Fable les plus connus : Mowgli. Mais il a aussi rédigé plusieurs poèmes dont « If ». C'est un poème que je vous conseille, très humble et touchant.

Beauty s'était même fait le secret devoir, si un jour elle avait un fils, de lui réciter ce poème. D'en suivre les paroles pour pouvoir l'éduquer et en faire un être humble et aimant.

Parler de littérature adoucissait le visage de Beauty, faisant fleurir un sourire sur ses lèvres. Elle était déjà partie sur d'autres rivages, touchant du bout du doigt la tranche d'un autre ouvrage.

— Sinon du Stevenson ? Son recueil, Chants du Voyage, donne l'impression de véritablement voyager.

C'était bien trop tentant. Beauty prit le recueil et en tourna les pages jusqu'à trouver le poème qu'elle cherchait. Une main sous le livre pour le maintenir, Beauty se mit à lire le poème à voix haute.

— Donnez-moi la vie que j’aime,
Le long de ma route un ruisseau,
Donnez-moi le ciel joyeux et le chemin de traverse.
Dormir sous le buisson, regarder les étoiles,
Tremper son pain dans la rivière –
Telle est la vie qui me convient
Toujours et à jamais.


La jeune femme stoppa net la lecture après la première strophe. Elle émit un petit rire gêné.

— Oh je ne vais pas vous dévoiler trop de choses. Il faut laisser un peu de plaisir. Mais vous préférez peut-être quelque chose de plus sombre ?

Poèmes cités a écrit:
« If » de Rudyard Kipling
« Le Vagabond » de Robert Louis Stevenson
Sam 16 Aoû - 20:31
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Invité
Misha prit le recueil que lui tendit Beauty. La révérence avec laquelle elle en parlait lui décrocha un fin sourire, heureux d'avoir trouver quelqu'un qui partageait son amour pour la poésie et les livres en général. Il feuilleta le recueil en question alors que la libraire tendait une nouvelle fois le bras pour en attraper un autre. Il avait l'intuition qu'une fois lancée sur le sujet, la jeune femme était intarissable. Ça lui plaisait. Beaucoup.

Lorsqu'elle lui récita la première strophe du Vagabond, tout le visage de Misha s'illumina. Stevenson ! Ce poème faisait ressurgir tellement de bons souvenirs. D'un vieillard qui lui avait offert sa copie toute usée de Chants du voyage. C'était le premier cadeau qu'on lui avait offert, de toute sa longue vie. Et c'était le plus cher à son cœur, encore aujourd'hui. Le livre avait cependant clairement vu des jours meilleurs et certaines pages commençaient à se détacher.

Que s’abattent les coups qui me sont destinés,
Advienne ce qui devra ;
Mais donnez-moi la face de la terre
Et la route qui m’attend.
Richesse, espoir, amour n’importent
Ni un ami qui me connaisse ;
J’ai pour seul désir le ciel, là-haut,
Et la route qui s’en va
, souffla-t-il, le regard au loin, submergé par une vague de nostalgie. Le vieux bonhomme, à peine deux jours après leur rencontre, lui avait récité ce poème. Lui avait dit qu'il avait sûrement été écrit pour Misha. Une notion assez drôle pour le loup, mais les vers du Vagabond s'étaient encrés en lui, et il ne pouvait pas nier que les mots de Stevenson lui parlaient beaucoup. Le petite rire gêné de la libraire le fit remonter à la surface, en clignant un peu stupidement des yeux.

Non, non, Stevenson et Kipling, c'est parfait. Quelque chose de plus sombre c'est tout le contraire de ce qu'il me faut, merci, répondit-il les yeux brillants. Ses nuits étaient déjà plus sombres qu'il ne le fallait.

Je suis heureux de voir que certaines personnes ici savent apprécier les bonnes choses. Depuis que je suis arrivé, j'entends sans arrêt les gens se plaindre. Ils ne comprennent pas à quel point ils sont chanceux d'être en vie.

Être éternellement insatisfait, c'était la malédiction des hommes. Le loup, lui, se contentait de peu. Il était en vie, il pouvait courir et chasser dans les bois, voyager, découvrir les beautés de ce nouveau monde. Boire, manger, respirer, apprécier un bon livre. Il y avait beaucoup de tristesse, et de colère en lui, mais Misha était heureux de vivre, et remerciait chaque jour le ciel de lui avoir permit de survivre jusque là.

—  Je ne me suis pas encore présenté. Misha Volkov, enchanté, fit-il d'un ton enjoué en lui tendant la main. Misha n'était même pas son véritable nom. En fait, il n'avait pas de nom tout court. Les loups n'en avaient pas l'utilité après tout, mais les humains avaient ce besoin viscéral de mettre un nom sur toutes choses, sur toutes créatures. Alors le Loup Gris s'était fabriqué une identité, qui serait la première d'une longue liste.
Dim 17 Aoû - 14:15
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Invité
En entendant son client déclamer la suite du poème, Beauty sut qu'elle avait visé juste. Elle pouvait sentir la passion animer l'homme. Elle sourit lorsqu'il l'assura qu'elle avait fait le bon choix. C'était toujours plaisant de réussir à satisfaire un client. Mais les compliments dont il l'abreuvait la gênait. Beauty sentit ses joues rougir. Et en même temps elle était gênée. Elle faisait partie de ces personnes qui se plaignaient pour un rien, alors qu'elle était encore en vie et loin de l'Adversaire.

— Oh, il faut dire que la littérature mundane est pleine de surprises. Les gens, Fables comme mundanes, comme vous dites, ne savent pas apprécier leur chance. Nous devrions tous être ravis d'être loin de l'Adversaire.

Beauty venait là de se prendre une bonne leçon. Peut-être devrait-elle lire plus attentivement certains poèmes, et prendre exemple sur ces récits parlant de vie dénuée de plaisir matériel. Se concentrer sur le plus important. Comme être, encore et toujours, auprès de son époux.

—  Je ne me suis pas encore présenté. Misha Volkov, enchanté.
— Beauty, répondit-elle en prenant la main tendue pour la serrer. Je suis une simple libraire comme vous le voyez.

Et une ancienne princesse d'Aquitaine déchue.

— Vous souhaitez chercher un autre ouvrage ? En attendant, je peux porter ceux-ci à la caisse.

Reprenant l'ouvrage des mains de Misha, Beauty posa les deux recueils sur le comptoir.

— Cela fait longtemps que vous êtes à Fabletown ?

Oui, elle devait avouer qu'elle était curieuse d'en apprendre plus sur son client. Rares étaient les Fables qui avaient une culture littéraire et qui le montraient.
Dim 17 Aoû - 16:29
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Misha l'observa rougir sans vraiment comprendre laquelle de ses paroles avait bien pu provoquer une telle réaction. Même au bout de plusieurs siècle le loup avait encore du mal à comprendre les humains. Ils réagissaient parfois de manière si étrange. Il était cependant ravi de voir qu'il ne s'était pas trompé sur son identité.

Pas une simple libraire, ne put-il s'empêcher de rétorquer avec un sourire sincère. Ne vous dénigrez pas. Vous n'êtes pas une simple commerçante qui vend sa marchandise sans passion, vous aimez les livres. Et ça, c'est très respectable.

Il la laissa reprendre le livre et reporta son attention sur la section. Il y avait bien quelques autres ouvrages qui lui auraient plus mais...Misha lança un dernier regard pleins de regret à la bibliothèque puis s'approcha du comptoir de caisse.

Non je vais prendre que c'est deux là. J'en aurai bien prit un troisième, mais je suis un peu juste ce mois-ci..., répondit-il, se frottant la nuque, embarrassé. Journaliste, ça ne payait pas aussi bien qu'on pourrait le croire. Un bon tiers de son salaire allait dans son loyer et Misha épargnait toujours si jamais l'envie lui reprenait de bouger. Et il fallait qu'il mange. Son corps humain n'avait pas les mêmes besoins que quand il était Loup, il ne pouvait pas se contenter du gibier qu'il pouvait de temps en temps attraper dans la forêt près de la Ferme.

Je suis arrivé il y a quelques mois...J'avoue que je suis resté un peu dans mon coin, le temps de m'habituer un peu à Fabletown. Je n'ai pas l'habitude d'être dans une ville aussi peuplée.

Misha évitait en effet les villes de manière générale, préférant la campagne. Il était bien resté pendant plusieurs années à St Peterburg, mais l'effevercence de la grande ville avait finit par l'user. Il ne savait toujours pas trop pourquoi il avait décidé de s'installer à New York. Mais pour l'instant ça lui plaisait.

J'ai cru comprendre qu'il y avait eu du grabuge ici il y a peu ?

Evidemment, il avait entendu parler de l'affaire avec le Crooked Man, mais il aimait entendre ce que les gens avaient à dire sur le sujet.
Dim 17 Aoû - 21:46
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Invité
Ce qu'elle allait dire n'était pas forcément digne d'une commerciale voulant vendre à tout prix, mais c'était sincère. La passion de Misha pour la littérature faisant écho à sa propre passion. Elle ne pouvait pas y rester insensible.

— Si vous le souhaitez, je peux vous offrir le troisième ouvrage. Et si vous avez des scrupules, dites-vous que je cherche simplement à fidéliser un client.

Façon à elle de faire comprendre à Misha qu'il n'avait pas son mot à dire et qu'il devait simplement obéir. Déjà Beauty glissait les ouvrages dans un sachet en carton — les emballages plastiques étaient proscrits dans la librairie.

Quand Misha apporta la rumeur de troubles récents, les doigts de Beauty se crispèrent sur le sachet. Elle n'aimait pas se rappeler ces évènements. Elle avait bien failli se mettre dans une situation dangereuse, et emmener Beast avec elle. Tout ça simplement pour une histoire d'argent.

— Oui, le... Crooked Man a causé pas mal de tracas. Il se présentait comme un mécène pouvant aider les miséreux et au final, il... Il plongeait tous ces gens, jusqu'au cou, dans les dettes. Heureusement le shérif a réussi à arranger les choses.

Par la mort du Crooked Man. Beauty y avait assisté aux premières loges.
Lun 18 Aoû - 20:03
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Misha fut surprit de l'offre de la jeune femme, mais ne protesta pas, après tout, on ne refusait pas d'acquérir un livre gratuitement. La remerciant d'un sourire, il s'était donc de nouveau tourné vers les étagères et ne fut pas témoin de la réaction de la Belle lorsque celle-ci lui parla du Crooked Man. Cependant, il n'y avait pas besoin d'avoir l'ouïe fine d'un loup pour se rendre compte que la libraire avait été personnellement affectée par cette histoire. Le Loup gris fronça les sourcils. Lui-même n'avait que peu de scrupules, mais jamais il ne s'abaisserait au niveau de cet énergumène. Il y avait tout de même des limites... Misha n'insista pas sur le sujet. Il était clair que c'était désagréable pour la jeune femme d'en parler.

Je n'ai jamais lu de littérature Fables et j'avoue que je suis très curieux..., fit-il en se promenant nonchalemment parmis les rayons. Il y a beaucoup d'écrivains parmi nous ?

Le journaliste avait finalement rencontré peu de ses pairs au cours de ses voyages. Disons qu'à cette époque, il n'était pas prêt à entendre leurs récits de guerre, et à vrai dire, il n'était pas sûr de l'être un jour. En parler lui déclenchait bien souvent des flashback qu'il préférait s'épargner. Stress post-traumatique lui avait-on dit un jour. Parfois, souvent en fait, Misha en voulait à mort à son alpha, qui avait insisté pour que la meute reste jusqu'au bout. Défendre le territoire c'était primordial pour les loups après tout. Il n'avait visiblement pas envisagé l'impact que cela aurait sur les survivants. Perdre ses frères, ses sœurs, sa meute, c'était la chose la plus douloureuse au monde. C'était une petite mort en soi, comme si on vous arrachait un membre invisble, mais bien présent.

Et voilà que cela le reprenait, de repenser à tout ça ! Misha enfonça ses mains dans les poches de sa veste, pour cacher leur tremblement et se râcla la gorge.

J'écris moi-même. De la poésie spontanée. Mais rien qui ne mérite vraiment d'être publié, je le crains, ajouta-t-il accompagné d'un petit rire.
Mer 20 Aoû - 11:06
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Invité
— De la littérature Fable ? Je peux vous conseiller les romans d'Atea. Son style ressemble à celui de Lewis Carroll pour son côté humour absurde.

Beauty fit signe à Misha de la suivre. Les romans fantastiques se trouvaient plus loin et la libraire ne voulait pas perdre son client dans ce labyrinthe. Tendant le bras, Beauty prit l'ouvrage et le donna à Misha qu'il puisse lui-même constater si l'ouvrage lui plairait ou non.

— Sinon, si vous souhaitez toujours quelque chose de léger, il existe quelques parodies des histoires des Fables. Comme Les Milles et un tour de Renart qui racontent les exploits, supposés, du goupil. Il y a quelques passages concernant notre shérif d'ailleurs.

Une manière comme une autre de se moquer gentiment de cet homme qui paraissait, pour bien des Fables, comme un monstre violent. Beauty se mit à compulser les ouvrages, pliant les jambes pour être à la hauteur des rayonnages les plus bas. La confidence de Masha lui vint d'en haut, la poussant à lever la tête pour pouvoir converser, yeux dans les yeux.

— De grands écrivains ont souvent commencé ainsi. Pourquoi ne pas les publier dans un journal ? Fut un temps les mundanes publiaient des feuilletons dans leurs journaux, et ces feuilletons sont ensuite devenus des grands romans de la littérature. Vous pourriez publier sous une plume anonyme.

Se retrouvant avec plusieurs romans dans les bras, Beauty se releva et alla les poser sur une petite tablette de bois à proximité. La jeune femme avait fait installer ces tablettes repliables, sur le côté de plusieurs rayonnages. Cela permettait aux clients de pouvoir mieux faire leur choix. Mais aussi de lire gratuitement, confondant librairie et bibliothèque.

— Je vous ai fais une petite sélection. Si jamais je peux vous en réserver certains pour votre prochaine visite.

Sautant du coq à l'âne, Beauty reprit sur le sujet précédent.

— Vous savez, je serais ravie de lire vos poèmes.
Jeu 21 Aoû - 20:54
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De grands écrivains ont souvent commencé ainsi. Pourquoi ne pas les publier dans un journal ? Fut un temps les mundanes publiaient des feuilletons dans leurs journaux, et ces feuilletons sont ensuite devenus des grands romans de la littérature. Vous pourriez publier sous une plume anonyme.

C'est une idée oui..., répondit-il, pensif. Peut-être pourrait-il partager ses poèmes les moins personnels. C'était toujours intéressant d'entendre ce que les gens avaient à dire sur votre travail. Misha n'avait pas peur des critiques, même les plus acerbes. Il était trop vieux pour se vexer à cause d'un commentaire négatif, aussi méchant soit-il. Le loup observa, admiratif, Beauty transporter une quantité impressionnante de livres dans ses petits bras. Il ne se proposa pas pour l'aider. Misha avait l'intime conviction qu'une femme comme Beauty n'était pas du genre à aimer être prise pour une « princesse en détresse » et refuserait toute aide masculine, par pur principe d'anti-machisme. Elle avait bien raison.

Je vous ai fais une petite sélection. Si jamais je peux vous en réserver certains pour votre prochaine visite.

Super, merci. Je crois que je vais prendre celui sur les aventures de Renart. J'ai connu une de ses congénères, Sister Fox qu'on l'appelait par chez moi, on s'ennuyait jamais avec elle, répondit-il en riant. Cela dit, elle est à l'origine de la mort d'un de mes frères, alors je suppose qu'elle n'était pas toujours très sympa, poursuivit-il sur un ton détaché. C'était un benêt et un poid pour la meute de toute manière, il n'aurait pas passé l'hiver, acheva-t-il en haussant les épaules. Il ne savait pas trop pourquoi il lui racontait ça, mais c'était souvent une habitude chez lui, de déblatérer tout ce qui lui passait par la tête.

Bref, tout ça pour dire que je suis sûr que les histoires de Renart seront tout aussi divertissantes, ajouta-t-il avec un petit sourire en coin. Le Loup Gris fouilla dans la pile pour en retirant le fameux recueil en question et le feuilleta un instant, laissant échapper un petit rire de temps en temps lorsque ses yeux s'arrêtaient sur certains passages.

Vous savez, je serais ravie de lire vos poèmes.

Misha releva brusquement la tête, surprit.

Oh...je ne suis pas tellement sûr que vous aimeriez, sans vouloir être présomptueux. J'écris souvent des choses assez...sombres. La poésie, c'est un peu ma thérapie à moi, si vous voyez ce que je veux dire.

Le Loup n'élaborerait pas plus. Il y avait des choses tellements personnelles, transcites dans ses vers, que Misha était terrifié à l'idée que quelqu'un puisse les lire.

Cela dit j'en ai écris quelques uns inspirés de mes voyages, un peu comme Stevenson. Je vous les montrerai avec plaisir.
Ven 22 Aoû - 19:53
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Beauty préféra ne pas commenter les quelques confidences que lui livraient l'homme. Après tout son passé ne la regardait pas. En arrivant à Fabletown chaque Fable devait signer l'Armistice, effaçant ainsi toutes ses fautes passées. Afin de pouvoir repartir sur de nouvelles bases. Beauty n'avait aucune idée de ce qu'avait été l'homme avant de finir ici, dans sa boutique. Elle pouvait seulement vaguement deviner qu'il avait du être un animal. Un humain n'aurait pas désigné sa famille avec le terme de « meute ».

Du coup l'imagination de Beauty s'emballa quand Misha parla de sa térpahie poétique. Il devait mettre sur papier des faits de son passé qui devaient encore le hanter. Avant l'Adversaire les Royaumes avaient connus bien des troubles et rares étaient les Fables qui étaient totalement vierges de toute souillure. Tous, ou presque, avaient commis des crimes ou des actes mauvais. Les loups n'échappaient pas à la règle.

Mais Beauty ne préféra pas juger. Elle ne savait rien de cet homme.

— Je serais ravie de lire des poèmes de vos voyages. Je n'ai jamais eu l'occasion de voyager hors du Royaume d'Aquitaine. Vous avez du voir de beaux paysages.

Invitant son client à la suivre, Beauty ajouta le dernier recueil au sachet. Notant ses ventes du jour sur un carnet, la jeune femme annonça le prix.

— Ça vous fera quinze dollars. Si jamais vous avez l'envie et l'occasion, vous pouvez revenir quand vous voulez. Si je n'ai pas trop de monde, je vous accueillerais même avec du café pour que nous puissions échanger nos impressions de lecteur.

Ce serait bien mieux qu'être seule dans un coin, à scruter les aiguilles de l'horloge.

Spoiler:
Jeu 28 Aoû - 21:46
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J'ai vu des paysages à vous couper le souffle, c'est vrai. Notre monde est tellement incroyable !

Misha était toujours très enthousiaste lorsqu'il s'agissait de parler de voyage. Il avait vu des choses tellement époustouflantes, que les innombrables photos qu'il avait pu prendre au cours de ses pérégrinations ne leurs rendaient absolument pas justice. Il y avait des endroits qu'il fallait voir de ses propres yeux pour apprécier toute leur beauté.

Le loup suivit la libraire jusqu'à la caisse et sortit son porte-feuille. Une vieillerie en cuir qui avait fait visiblement son temps. Il sortit un billet de vingt dollars et le tendit à Beauty. A la promesse d'un café, Misha sourit de toutes ses dents.

Avec grand plaisir ! J'ai tellement peu l'occasion de discuter littérature. La seule Fable que je connaisse ici, Sneguroshka, n'aime pas particulièrement la lecture., répondit-il d'un air faussement grave, comme si ne pas aimer lire était un crime. Et puis je dis jamais non quand on m'offre du café, ajouta-t-il sur un ton rieur.

Même les livres d'images ennuyaient la demoiselle des neiges. Jouer les pickpocket était beaucoup plus son apanage que de rester tranquille en lisant un livre. Mais bon c'était un peu pour ça aussi que le loup l'appréciait autant. Sneguroshka était une bouffée de fraîcheur, sans mauvais jeu de mot. Une fois qu'il eut payé, Misha prit le sachet de livre et le cala sous son bras.

Je pourrai même vous montrer les photos de mes voyages, si ça vous tente. Je suis loin d'être un grand photographe, mais si les voyages vous intéressent, ça pourrait vous plaire., lui proposa-t-il, accompagné d'un petit sourire. Tout le monde ne pouvait pas se permettre de vadrouiller comme lui, il en était conscient, alors s'il pouvait réaliser les rêves d'évasion des autres, d'une manière un peu détournée certes, Misha était très heureux de pouvoir le faire.

Hum d'ailleurs, j'ai accumulé pas mal de livres, dont certains que je ne relirai probablement pas. Ça vous intéresserait de les reprendre ?
Ven 29 Aoû - 14:06
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— Des photographies ? J'en serais ravie ! Le monde hors de cette ville m'est aussi connue que l'ensemble des Royaumes. Je suis devenue bien trop casanière depuis mon mariage.

Tout ce qu'elle savait du monde des mundanes, hors de New-York, se résumait à ses lectures et à ce qu'elle pouvait apercevoir à la télévision. Autant dire que Beauty avait une connaissance assez hétéroclite. Elle était comme une sorcière jetée dans le monde des Moldus. Elle observait leur évolution et leurs habitudes avec un ravissement digne d'une mère découvrant que son fils devenait adulte.

Prenant les pièces dans la caisse, Beauty les déposa dans la main de Misha. Le loup choisit ce moment propice pour formuler une proposition. Sur le coup la jeune femme ouvrit grand les yeux, complètement surprise. Admirablement surprise. Ses joues avaient à nouveau rosi, expression de son ravissement.

— Je serais comblée. Je leur offrirais une nouvelle demeure digne d'eux !

On aurait dit qu'elle venait là d'accepter d'adopter des enfants. Ce qui était presque la même chose pour une passionnée de littérature comme Beauty. Rien ne lui plaisait plus que de s'autoriser une pause lecture, de se plonger dans un univers différent du sien. A part passer du temps avec son époux, évidemment.

— Oh d'ailleurs si un jour vous voyez ici un homme grand, assez baraqué et brun... Ne vous inquiétez s'il vous lance un regard noir. C'est mon époux, Beast. Il se méfie des hommes qu'il ne connait pas, et qui ont du charme. Il craint toujours qu'un homme vienne me séduire.

Elle passerait sous silence le nombre de fois où Beast, galvanisé par la jalousie, avait mis à terre ses prétendus prétendants. Beauty n'avait pas envie de perdre un client à cause d'un malentendu, et encore moins un client qui pourrait devenir, à long terme, un ami.
Ven 29 Aoû - 20:50
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Misha n'était pas très étonné par ce que lui racontait Beauty, mais il avait bien du mal à s'imaginer rester au même endroit pour toujours. Même en tant que loup, créature somme toute très territoriale, ce n'était pas naturel pour lui de ne pas bouger. Le journaliste récupéra les pièces que lui tendit la jeune femme et rangea son porte-feuille dans la poche-arrière de son jean serré.

Haha je vous fais confiance là-dessus. Je vous les apporterai en même temps que le reste.

Il ne faisait aucun doute que Beauty chérirait ses livres autant que lui les avait chéris. La libraire et lui parlaient le même langage et partageaient le même amour. Le début d'une glorieuse amitié, Misha en était sûr. C'est ce qu'il appréciait dans ce nouveau monde : il y avait tant d'occasion de faire des rencontres qui n'auraient probablement jamais eu lieu dans les Royaumes. Toutes les classes sociales se mélangeaient. Nobles et roturiers. Brigands et bons samaritains. Tout était possible dans le monde des mundanes.

Oh d'ailleurs si un jour vous voyez ici un homme grand, assez baraqué et brun... Ne vous inquiétez s'il vous lance un regard noir. C'est mon époux, Beast. Il se méfie des hommes qu'il ne connait pas, et qui ont du charme. Il craint toujours qu'un homme vienne me séduire.

Misha rit, un peu gêné et ne sachant pas s'il devait prendre ça pour un compliment ou non. Cela dit on lui disait souvent « qu'il était charmant. ». Charmant en quoi, le loup ne savait pas trop, il était tout simplement...lui. Du moins lorsqu'il était sous les traits de Misha.

Je serai un séducteur prudent alors, répliqua-t-il avec un petit clin d'oeil, sur le ton de la plaisanterie. Oh, il n'était pas au-dessus de voler une épouse à un mari. Ou vice-versa d'ailleurs. Simplement, il n'était pas assez idiot pour attiser la jalousie d'un type qui pouvait se transformer en un féroce colosse.

Et bien Beauty j'ai été ravi de faire votre rencontre, et je vous dis à bientôt. Merci pour les livres !

Misha, éternel fanfaron, lui adressa une révérence très théâtrale, puis sortant de la boutique, agita sa main dans un dernier salut.

HRP:
Sam 30 Aoû - 16:32
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